Les Cavernes oubliées d’Ixalan : références culturelles et historiques - Magic the Gathering

Les Cavernes oubliées d’Ixalan : références culturelles et historiques

Les Cavernes oubliées d’Ixalan : références culturelles et historiques

Plus que beaucoup d’autres mondes, Ixalan est profondément ancrée dans une réalité culturelle de notre monde d’Ihèrelle. Cette traduction d'article vous ouvre la voie d’un certain nombre de références utilisées dans la construction du monde.

  La storyline de Magic / Les cavernes oubliées d'Ixalan

Plus que beaucoup d’autres mondes, Ixalan est profondément ancrée dans une réalité culturelle de notre monde d’Ihèrelle. Cette traduction d'article vous ouvre la voie d’un certain nombre de références utilisées dans la construction du monde.

  La storyline de Magic / Les cavernes oubliées d'Ixalan



Articles

le , par Drark Onogard
1455 | Louanges 3

Plus que beaucoup d'autres mondes, Ixalan est profondément ancrée dans une réalité culturelle de notre monde d'Ihèrelle. Cet article vous ouvre la voie d'un certain nombre de références utilisées dans la construction du monde : en voici la traduction.

Plus qu'à l'accoutumée, je tiens à faire rejaillir tout le mérite de cet article sur son autrice, Jessica Sagahon, car bien qu'elle dise avoir, elle-même hispanique, relevé sans souci la plupart des références, il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'un beau travail de recherche et de mise en forme, que je n'ai fait que vous transmettre en français.

Les Cavernes oubliées d'Ixalan : références culturelles et historiques



Les Cavernes oubliées d'Ixalan ont été, à mon avis, la plus riche édition que Magic ait eu depuis des années. Vous pouvez sentir l'amour et le dévouement que l'équipe a mis à être aussi proche que possible du matériau d'origine : les civilisations mésoaméricaine et inca. En tant qu'hispanique, il m'a été relativement facile de repérer la plupart des références, ce qui a été un énorme plus par rapport aux expériences Magic habituelles, et j'aimerais que les gens d'autres parties du monde puissent apprécier cette nouvelle édition autant que moi. C'est pourquoi je suis heureuse de partager avec vous les références que moi et ma communauté avons été en mesure d'identifier au cours de la saison des spoilers.

Il s'agit d'un guide détaillé que vous pouvez utiliser pour comprendre les cartes et pour effectuer vos propres recherches. Je tiens également à souligner que je ne suis en aucun cas anthropologue ou historienne professionnelle, et que je m'attends donc à ce qu'il manque quelques références ici et là.

Quelques remarques préliminaires

Vous connaissez peut-être les Mexicas sous le nom d'Aztèques. Selon la légende, Huitzilopochtli, le Dieu de la guerre, ordonna aux Aztèques d'émigrer vers une terre promise où ils prospéreraient. Ils devaient fonder la nouvelle ville là où ils verraient un aigle au sommet d'un nopal mangeant un serpent (c'est l'origine des armoiries mexicaines). Une fois cet objectif atteint, ils ont commencé à s'appeler les Mexicas. Les découvertes archéologiques les plus importantes (et celles qui ont servi de référence pour Ixalan) datent de l'époque où ils s'appelaient eux-mêmes Mexicas, et c'est ainsi que je les mentionnerai dans cet article.

En anglais, « Mayan » est un terme qui n'est utilisé que pour des raisons linguistiques. Pour parler de l'histoire et de la culture des Mayas, le terme « Maya » est le plus approprié. Les Mayas vivent actuellement dans le sud du Mexique, au Guatemala, au Belize, au Salvador, au Nicaragua et au Honduras, chacun ayant ses propres traditions et sa propre histoire.

Symbole de l'édition

Commençons par le symbole de l'édition lui-même : le glyphe zoétique. À première vue, il peut ressembler à la « pierre du soleil » (communément appelée « calendrier aztèque »), mais pour moi, il est basé sur « Nahui Ollin », qui se traduit littéralement par « quatre mouvements » en náhuatl, la langue des Mexicas. Selon la légende mexica des 5 soleils, les dieux ont créé 4 soleils et 4 humanités différentes avant la nôtre. L'humanité actuelle est sous le cinquième soleil, représenté par le Nahui Ollin. On croit que le cinquième monde sera détruit par des tremblements de terre. On interprète également que le Nahui Ollin représente les 4 directions, il est donc logique de l'utiliser comme boussole dans le jeu.









Factions

L'Empire du Soleil – La plus puissante des factions d'Ixalan, elle est fondée surtout sur les Mexicas, mais des éléments incas ont aussi été incorporés.
 
 


Les Oltèques – La civilisation qui vit dans le noyau d'Ixalan. D'après leur nom, je pense qu'ils sont basés sur la culture toltèque, les « maîtres bâtisseurs ». Les Mexicas pensaient que les Toltèques étaient leurs prédécesseurs intellectuels et culturels, et considéraient leur ville principale, Tula, comme l'incarnation de la civilisation, ce qui leur conférait un caractère très mythologique.
 
 


Les Malamet – Ces léonins jaguars, que l'on voit pour la première fois dans cette série, sont basés sur les guerriers jaguars mexicas, une unité militaire d'élite. Ils croyaient que le fait de se déguiser en jaguar leur conférait la force de l'animal pendant les batailles.
 
 


Les Hérauts de l'onde – Ce sont les ondins qui vivent dans les océans, les rivières, les lacs et les forêts tropicales d'Ixalan. Ils sont inspirés de la culture maya, comme en témoignent leurs armures de jade, et plus particulièrement leurs motifs. Le jade revêtait une importance particulière pour les Mayas, car il avait une signification religieuse et était lié à la vie et à la régénération.
 
 


La Légion du Crépuscule – La milice d'Alta Torrezon, une monarchie vampirique très religieuse. Ils sont basés sur les Conquistadors espagnols, et leur identité est fortement fondée sur le symbolisme et l'histoire chrétiens.
 
 


La Coalition des Hardis – Société indépendante de pirates, ils ne semblent pas avoir de référence culturelle spécifique comme les autres factions sur Ixalan, étant principalement créés à partir de la représentation générale des pirates dans le monde. Il est important de souligner que les colonies espagnoles d'Amérique connaissaient bien la piraterie. En Nouvelle-Espagne (Mexique), la ville de Campeche était un lieu de prédilection pour les pirates. Le centre-ville de la ville est toujours entouré de murs de protection qui servaient à l'origine à le protéger des attaques de pirates.
 
 


Les divinités d'Ixalan

Chimil – Le soleil du noyau d'Ixalan et la mère de ses dieux, vénérée par les Oltèques et l'Empire du Soleil. Chimil est un mot kiliwa qui signifie « gorge », faisant probablement référence au « souffle de vie » commun à de nombreuses cultures. Il ressemble au dieu soleil inca Inti, puisque tous deux sont décrits comme ayant trois aspects.
 
 


Ojer Taq – « Ojer » est un mot maya qui signifie « ancien ». Sur Ixalan, ce mot est utilisé pour décrire les descendants de Chimil, les dieux originaux d'Ixalan. Les noms de ces dieux sont basés sur divers mots ou expressions k'iche', une langue maya.

Ojer Taq est la déesse blanche de la civilisation, du passé, du présent et de l'avenir des peuples. « Taq » est un mot k'iche' utilisé comme indicateur de pluriel. Son apparence vient du le masque du « cercle de la vie » ou des « trois étapes de la vie ». La face intérieure représente la naissance ou l'enfance, la face centrale représente l'âge adulte et la face extérieure représente la mort. Ce masque a été trouvé à Teotihuacan (d'origine mexica), sur le site de l'actuelle ville de Mexico. Ojer Taq pourrait également s'inspirer de Viracocha, la grande divinité créatrice de la mythologie inca, à l'origine de la civilisation.
 
 
 
 


Ojer Pakpatiq – Dieu bleu du temps, son nom vient du mot k'iche' « pakpatik », qui signifie « disperser les ténèbres ». Il est inspiré du grand Serpent à plumes, Quetzalcoatl. Cet ancien dieu était vénéré par plusieurs cultures à différentes époques. Il est lié au vent, à la planète Vénus, au soleil, aux marchands, aux arts, à l'artisanat, à la connaissance, à l'apprentissage et à la prêtrise. Après la création du cinquième soleil, Quetzalcoatl est descendu dans le monde souterrain, Mictlan, pour recueillir les ossements des vieux humains. Il a ensuite utilisé son sang pour leur donner vie et créer l'état actuel de l'humanité. Il a également volé le cacaoyer aux dieux pour le donner aux humains, pensant que, bien nourris, les humains n'auraient plus qu'à se préoccuper de progresser dans les arts et les sciences.
 
 






Ojer Axonil – Dieu rouge, associé aux volcans et au feu, son nom vient de l'expression « ojer kaxonil ja », qui signifie « dévastation ». Son épée flamboyante pourrait être basée sur l'arme vivante la plus puissante du panthéon mexica, Xiuhcoatl le serpent de flamme, utilisée par le dieu de la guerre, Huitzilopochtli. L'une des références pourrait également être Xiuhtecuhtli, le seigneur mexica du feu et dieu des volcans. Une autre divinité similaire est Huehuetéotl, le dieu du feu, également lié à l'épée-serpent Xiuhcoatl.
 
 






Ojer Kaslem – Déesse verte de la croissance et de la culture, elle est basée sur la déesse mexica Coatlicue, connue sous le nom de « Celle qui a une jupe de serpents » et de « Mère des divinités ». Elle est l'une des divinités les plus importantes du panthéon mexica, représentant la fertilité du sol ainsi que la mort qui consume tous les êtres vivants. Son nom est basé sur le mot Cachiquel « k'aslemal », qui signifie « vie ».
 
 






Aclazotz – Dieu chauve-souris noir, créateur du vampirisme, il est basé sur le dieu maya Camazotz (d'après des mots k?iche? : kame, « mort », et sotz', « chauve-souris »), un esprit chauve-souris au service des seigneurs du monde souterrain. Il apparaît dans le Popol Vuh, récit sacré du peuple k'iche', comme l'ennemi des héros jumeaux Hunahpú et Xbalanqué lors d'une de leurs épreuves dans le monde souterrain, Xibalba. Au cours de cette épreuve, Camazotz a arraché la tête de Hunahpu et l'a apportée sur un terrain de balle pour que les dieux l'utilisent dans leur jeu de balle, connu sous le nom d'?llamal?ztli.
 
 






Personnes & divinités d'Ixalan

Huatli – Huatli est appelé « poétesse guerrière », tout comme le tlatoani (souverain) de la cité-État de Texcoco, dans le Nezahualcóyotl. Il était connu pour être un érudit, un philosophe et un architecte. Il n'était pas entièrement mexica, mais sa mère était la sœur du roi mexica de Tenochtitlan, et il est donc né héritier du trône. Son père ayant été tué par les Tepanecas à Texcoco lorsqu'il avait quinze ans, il s'enfuit à Tenochtitlan, où il fut élevé comme un Mexica. Il mena la guerre contre les Tepanecas, battant le royaume d'Azcapotzalco et donnant naissance à la Triple Alliance entre Texcoco, Tenochtitlan et Tlacopan. Son gouvernement établit et appliqua plusieurs lois contre le vol, l'homicide et d'autres crimes. Ce nouveau gouvernement contribua également à une meilleure répartition des pouvoirs entre les différents conseils et encouragea fortement la production d'art, la culture et l'architecture.
 
 






Ahau – « Ahau » ou « Ajau » est un titre politique donné à la noblesse maya et aux prêtres des cités-états mayas. Le terme a été interprété comme « souverain » ou « roi ». Il ne désigne pas un seul individu, mais l'ensemble de la classe dirigeante ou de la famille.
 
 


Akal Pakal – K?inich Janaab Pakal I, connu sous le nom de Pakal le Grand, était le souverain de la cité-État maya de Palenque, sur laquelle il régna pendant environ 68 ans. Il est à l'origine des inscriptions et de l'architecture les plus remarquables qui ont survécu, faisant de Palenque l'une des villes les plus prospères de la région de l'actuel État du Chiapas. Il fut enterré dans un sarcophage de pierre sculptée à l'intérieur de la plus grande pyramide à degrés de Palenque, portant un masque de jade et des colliers de perles. Notamment, Yuri Knórozov, qui a déchiffré l'écriture maya, pensait que Pakal était un titre militaire et non un nom.
 
 
 
 






Inti – Inti est le nom du dieu soleil inca, considéré de manière plus appropriée comme un ensemble d'aspects solaires : Apu Inti, « le Seigneur Soleil », représentant le père ; Churi Inti, « Lumière du jour », représentant le fils ; Inti Wawqi, « Frère Soleil », représentant le frère. On pense que cette division des aspects implique les fonctions qu'Inti remplissait, le père étant l'étoile dans le ciel, le fils étant la lumière du jour et le frère ayant le pouvoir de faire pousser les choses pour l'agriculture. (Ajout personnel : cette division existe aussi dans la culture chrétienne médiévale, où l'on a pu comparer la Trinité au soleil : le Père en est la sphère, le Fils la lumière, le Saint-Esprit la chaleur fécondante ; tous trois une seule essence, et pourtant distincts.)
 
 






Akawalli – Akawalli est un mot nahuatl qui signifie « herbe », ou plutôt dans le cas de la carte, champignon.
 
 


Nicancil – Nicancil est un prénom maya féminin utilisé pour les filles qui signifie « fleurir ». La meilleure illustration en est la capacité de la carte à placer des terrains sur le champ de bataille pour les stratégies de ramp « florissantes ».
 
 


Tecún Umàn – La carte promo Buy-a-Box figure Tecún Umán, le prince déchu des K'iche' maya du Guatemala. Il a été vaincu par le conquistador espagnol Pedro de Alvarado alors que sa troupe se dirigeait vers Quetzaltenango pour conquérir le Guatemala. Tecún Umán a été déclaré héros national officiel du Guatemala en 1960.
 
 






Architecture & langue

Pyramides – Les pyramides constituent un élément important de l'architecture mésoaméricaine. Elles sont utilisées pour les rituels, les enterrements et pour raconter des histoires grâce à leurs nombreuses décorations. Contrairement aux pyramides égyptiennes, elles ont un sommet plat, généralement utilisé comme temple, et une succession d'escaliers qui atteignent la partie supérieure de la structure. Certaines d'entre elles étaient alignées sur les étoiles et construites sur des lieux sacrés. Elles étaient considérées comme un lien entre la terre, le ciel et le monde souterrain.
 
 






Têtes colossales olmèques – Les Olmèques (« peuple du pays du caoutchouc » en nahuatl) sont la première civilisation mésoaméricaine. Ils sont célèbres pour leurs têtes colossales, des monuments en basalte censés représenter des souverains sous les traits de joueurs de balle. L'existence de 17 de ces têtes a été confirmée à ce jour, toutes situées dans les États mexicains de Veracruz et de Tabasco. Les plus petites pèsent 6 tonnes, mais en général, elles pèsent entre 20 et 50 tonnes et mesurent 2,7 m de haut. Les Olmèques sont connus comme la « culture mère », car on pense qu'ils ont inventé le premier calendrier mésoaméricain, le pop-corn, le jeu de balle, une ancienne version de la boussole et probablement les premières divinités mésoaméricaines. Ils savaient également sculpter le jade.
 
 






Stèles – Les stèles, monuments verticaux en pierre calcaire, constituent l'une des plus importantes archives de glyphes mayas. Elles représentent principalement des événements politiques, tels que les principales réalisations d'un gouverneur, des guerres ou des anniversaires. Elles servaient principalement à glorifier le roi et à conserver la trace de ses actes. Les premières versions des stèles représentent des événements mythologiques. C'est grâce à ces stèles redécouvertes qu'il a été possible de déchiffrer l'écriture maya.
 
 






Fresques – Tout comme les stèles, les fresques étaient utilisées pour représenter la vie et les réalisations de la classe dirigeante maya, ainsi que d'autres traditions de la communauté. Grâce à ces fresques, nous comprenons mieux comment les anciens Mayas s'habillaient et se comportaient. Ils utilisaient différentes plantes et minéraux pour créer leurs couleurs, et ils étaient si habiles que les experts ont identifié 28 combinaisons de couleurs dans les peintures murales de Bonampak, les mieux conservées à ce jour. Ces peintures murales décrivent l'histoire de la dernière famille régnante de Bonampak et dépeignent des scènes de fête, des rituels et le couronnement du roi.
 
 






Langue & écriture mayas – L'écriture maya, également connue sous le nom de glyphes, est le système d'écriture des anciens Mayas. Ils utilisaient des logogrammes (caractères écrits représentant un mot) et des glyphes syllabiques, qui étaient peints sur des céramiques, des murs et des codex en papier, gravés dans le bois ou la pierre, et moulés dans le stuc. Yuri Knorozov, fondateur de l'école soviétique d'études mayas, est connu comme le père du déchiffrement de l'écriture maya, en raison de son identification des signes syllabiques.
 
 






Lignes de Nazca – Les lignes de Nazca sont un groupe de géoglyphes gravés sur le sol du désert de Nazca, dans le sud du Pérou. Certaines lignes traversent le paysage, tandis que d'autres représentent des animaux et des plantes et sont faites d'une seule ligne continue. Les experts ne s'accordent pas sur leur(s) but(s) exact(s), mais on pense qu'ils ont une signification religieuse. Celle qui est représentée dans Restless Vents s'inspire de l'Araignée.
 
 






Le Machu Picchu – Le Machu Picchu est une citadelle inca située sur une crête montagneuse de 2 430 mètres, dans le sud du Pérou, à 80 kilomètres au nord-ouest de Cusco. Comme les Incas n'avaient pas de langue écrite, il n'existe aucune trace écrite de l'époque d'utilisation du site. Les noms des bâtiments, leur utilisation et leurs habitants sont déduits par les archéologues et sont basés sur des preuves physiques.
 
 






Observatoires astronomiques – Les Mayas étaient des astronomes hors pair. Ils ont développé l'astronomie pré-télescope la plus précise au monde. Leur estimation de la durée du mois synodique était très précise et leur calcul de l'année solaire était plus exact que celui des Espagnols. Convaincus que la volonté des dieux pouvait être interprétée par les mouvements des étoiles et des planètes, ils ont construit des observatoires pour les suivre. Ils connaissaient les solstices et les équinoxes et suivaient les mouvements de Mercure, de Vénus, du soleil et de la lune. L'un des observatoires mayas les plus célèbres est « El Caracol » à Chichen Itzá.
 
 






Objets

Calendrier maya – Le calendrier maya est un système basé sur des anneaux représentant des cycles de différentes durées. Le compte de 260 jours est connu sous le nom de Tzolk'in. Le Haab' était composé de dix-huit mois de vingt jours chacun, plus une période de cinq jours à la fin de l'année connue sous le nom de Wayeb', qui étaient considérés comme des périodes dangereuses car les portails entre le royaume des mortels et le monde souterrain se dissolvaient, ce qui permettait aux maladies et aux malheurs de se produire. Un cycle calendaire se produit après 52 Haab? ans, ou 18 980 jours, c'est-à-dire lorsqu'une date donne à la fois Tzolk'in et Haab'. Pour spécifier les dates sur des périodes plus longues que 52 années Haab', les Mayas utilisaient le calendrier à compte long, qui utilise un schéma en base 20. Une erreur d'interprétation récente de ce calendrier à compte long a fait croire que la fin du monde aurait lieu en 2012.
 
 






Quipous – Le Filet tressé représente un dispositif d'enregistrement appelé quipou, utilisé par les Incas pour enregistrer des comptes dans un système de position en base dix. Le quipou était généralement constitué de cordes en coton ou en laine d'alpaga ou de lama. « Khipu » est un mot quechua qui signifie « nœud ».
 
 






Masques mortuaires – Les esprits d'Ixalan, appelés Échos, portent des masques mortuaires, utilisés par les cultures mésoaméricaines depuis les Olmèques. On croyait que ces masques protégeaient les défunts sur le chemin de l'au-delà. Les masques mortuaires mayas, qui semblent être la référence parfaite pour les masques des Échos, étaient principalement faits de jade, symbole de vie, de fertilité et de renaissance.
 
 






Jade et ambre – Le jade et l'ambre étaient utilisés par les Méso-Américains comme ornements. Le jade était très précieux pour les Mayas : il était associé à l'éternité, à la vie et à l'immortalité, et les gens pensaient qu'il pouvait guérir les maladies. Il en allait de même pour l'ambre, qui était également considéré comme un lien entre le monde des mortels et celui des esprits.
 
 






Calendrier aztèque – La Pierre du soleil, communément appelée « calendrier aztèque », a été utilisée comme un élément constant dans la conception de cette édition, mais elle est plus évidente dans le jeton Carte et le Gnome boussole. La pierre du soleil est un monolithe de basalte représentant la cosmogonie mexica, les cycles cosmiques et la relation entre les dieux et les hommes. Le centre représente la légende des cinq soleils, avec Nauhi Olling et le dieu soleil Tonatiuh au centre, et les quatre soleils (ou ères) précédents autour. Le premier anneau concentrique contient les signes correspondant aux 20 jours des 18 mois et aux cinq jours intercalaires. Ces glyphes étaient utilisés pour faire référence au concept cyclique du temps. Le deuxième anneau contient des sections carrées à cinq pointes, de petits arcs et des arcs en pointe par groupes de quatre. Le troisième anneau est constitué de deux serpents de feu, Xiuhcoatl, d'où sortent des têtes humaines, qui représentent probablement les deux divinités rivales impliquées dans la création du soleil actuel, Quetzalcoatl et Tezcatlipoca.
 
 






Jeu de balle – Le jeu de balle représenté dans Balle contestée était un sport rituel pratiqué par de nombreuses cultures mésoaméricaines. Les règles d'origine ne sont pas claires, mais on pense que les joueurs utilisaient leurs hanches pour jouer avec une balle en caoutchouc qui devait passer à travers des anneaux surélevés. Il s'agissait d'un rituel, les mouvements de la balle représentant les mouvements du soleil, de la lune, de Vénus et de la Terre, mais on pense qu'il permettait également de résoudre des conflits guerriers. La relation entre ce jeu et les sacrifices humains est évidente pour les Mayas et les Totonacas, avec des peintures murales et des sculptures à l'appui. Les captifs de guerre pouvaient être forcés à jouer et étaient sacrifiés après avoir perdu. On pense également que les équipes gagnantes étaient récompensées par le privilège d'être sacrifiées pour les dieux. Les jumeaux héros Hunahpú et Xbalanqué jouaient également à ce jeu dans le Popol Vuh, où il est associé à la mort et à sa victoire. Une version moderne de ce jeu est jouée dans l'État mexicain de Sinaloa.
 
 










Crânes de cristal – Visage d'effroi montre un crâne de cristal qui, selon la légende, était un artefact mystique recherché par les anciens Méso-Américains. En réalité, ces crânes ont été sculptés au XIXe siècle, probablement en Allemagne, et le quartz provenait du Brésil. Il s'agit donc d'une légende créée par les Européens à une époque où les antiquités mésoaméricaines se vendaient à des prix très élevés. Ils disaient que les crânes avaient des propriétés magiques, comme le pouvoir de guérir des maladies ou même de tuer. Une légende disait également que si l'on réunissait les 13 crânes de cristal, la fin du monde se produirait. Certains d'entre eux sont exposés au British Museum et au Smithsonian.
 
 






Macuahuitl – Idole du Roi des profondeurs s'inspire d'une véritable arme utilisée par les guerriers mexica, composée d'une planche de bois et de couteaux d'obsidienne sur les côtés. L'obsidienne est très tranchante, ce qui permet de provoquer des blessures profondes, mais elle est aussi très cassante, de sorte qu'elle peut laisser des fragments de verre dans la plaie, empêchant la cicatrisation et provoquant des infections. C'est pourquoi le Macuahuitl est considéré comme une arme puissante.
 
 






Coiffe de Moctézuma – La Pioche du paléontologue me rappelle la coiffe de Moctézuma, une pièce faite de plumes de quetzal et d'or qui aurait appartenu à Moctézuma II, le dernier empereur mexica qui a régné pendant la conquête espagnole des Aztèques. Il fait partie de la collection personnelle de l'empereur Ferdinand Ier depuis 1575. Une commission d'experts bilatérale ayant jugé l'objet trop fragile pour être transporté au Mexique, il se trouve actuellement au Weltmuseum Wien à Vienne. Il s'agit du seul artefact de ce type datant de l'époque de la conquête qui ait été conservé.
 
 






Nature

Cénote – Un cénote est un gouffre résultant de l'effondrement d'une roche calcaire qui expose les eaux souterraines. Ils sont très répandus dans la péninsule du Yucatan. Pour les anciens Mayas, les cenotes étaient considérés comme des sources de vie et l'entrée du monde souterrain, Xibalba. Ils étaient également utilisés pour des offrandes sacrificielles en raison de leur lien spirituel avec les dieux.
 
 






La ville de Tecutlan – Tecutlan est un endroit réel, mais il n'a rien à voir avec une faille. C'est une petite ville d'Oaxaca.
 
 






Culture

Anciens – Dans les communautés mésoaméricaines, les personnes âgées étaient très vénérées en raison de leur sagesse et de leur longue expérience de la vie. Ces personnes étaient chargées de transmettre les connaissances antérieures aux nouvelles générations. Pour les Latinos d'aujourd'hui, les ancêtres sont si importants que les défunts sont célébrés chaque année à l'occasion du Día de Los Muertos, le jour des morts.
 
 






Famille – Le concept de famille est aujourd'hui très important pour les communautés latino-américaines, car elle est considérée comme le soutien le plus solide qu'un individu puisse obtenir. L'unité est fortement encouragée, même si certains membres de la famille vivent loin les uns des autres.
 
 


Marchés et bazars – Les marchés traditionnels en plein air sont connus sous le nom de tianguis (náhuatl tiankistli) et existent depuis l'époque préhispanique. Le plus grand et le plus important pour les Mexicains se tenait à Tlatelolco, près du Templo Mayor de la ville principale, Tenochtitlan. Les marchands y vendaient des esclaves, des minerais, des bijoux, des vêtements, des peaux, du sel, du maïs, des herbes, des animaux, des céramiques, des meubles et de la nourriture, entre autres, en utilisant le troc ou les graines de cacao comme monnaie d'échange. Les tianguis avaient leur propre système législatif, avec des chefs et des juges qui veillaient à la loyauté du commerce et à la sécurité. Les tianguis servaient également de lieux de rassemblement public, où l'on pouvait écouter les dernières nouvelles et les ragots, retrouver ses amis ou trouver un partenaire pour son fils ou sa fille.
 
 






Catholicisme

Vampires – Comme déjà dit, les vampires d'Ixalan sont inspirés des conquistadors espagnols. Le catholicisme étant la religion officielle de l'Espagne depuis le XVe siècle, il n'est pas surprenant que ces vampires soient des fanatiques dont les pratiques, les reliques et même les illustrations s'inspirent de cette religion.
 
 


Autoflagellation – Le Fléau de ronces hématiques peut ressembler à une arme, mais après avoir lu le texte d'accompagnement, il est évident que la carte représente un fléau pour l'autoflagellation. Cette pratique était courante chez certains mouvements chrétiens en particulier au XIVe siècle, car elle était considérée comme une discipline spirituelle visant à se repentir d'un péché individuel ou collectif. Elle était également utilisée pour punir le clergé et les laïcs désobéissants.
 
 


Canonisation des saints – Dans l'Église catholique romaine, canoniser signifie déclarer officiellement qu'une personne est un saint. Vito Quijano de Pasamonte, un personnage rencontré après le premier bloc d'Ixalan dans l'édition de base 2021 (correction personnelle) et responsable de la libération d'Aclazotz, est béni par son dieu en étant « canonisé », comme le montre la carte Canonisé par le sang.
 
 


Martyrs et reliques des saints – Les corps des martyrs étaient généralement exposés dans les églises catholiques, car ils étaient associés au sacrifice et à l'amour de Dieu. Par la suite, il est devenu courant de fragmenter les corps des saints et de les distribuer dans différentes églises afin d'encourager les dons d'argent et la fréquentation des églises. Le Reliquaire de la Rose du crépuscule montre un cœur conservé dans une boîte en verre, ce qui est similaire aux reliques chrétiennes, et nous avons même un Martyr du crépuscule et Tarrian mentionné comme martyr dans le Journal de Tarrian. Dans le couvent de Santa Mónica, dans la ville mexicaine de Puebla, l'église conserve le cœur de l'évêque Manuel Fernández de Santa Cruz (sur la photo ci-dessous). Ce n'était ni un saint, ni un martyr, mais il a indiqué dans son testament qu'il souhaitait que son cœur soit retiré pour que les religieuses puissent le conserver. Cet exemple montre qu'il n'est pas aussi rare que l'on pourrait le croire de conserver des cœurs en exposition.
 
 






Art et statuaire – En ce qui concerne l'art catholique, il existe des similitudes entre l'art exposé à Bartolomé del Presidio et la « Madone de la Pietà » de Michelangelo Buonarroti, exposée dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, qui représente Marie avec Jésus dans ses bras.
 
 




L'Attaque finale de Huatli est à rapprocher de l'une des représentations les plus célèbres de la chrétienté : L'archange Saint Michel terrassant le diable.
 
 






Animaux

Opposum – De nombreux animaux du Mexique, d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud sont représentés dans les cartes des Cavernes oubliées d'Ixalan. Mon préféré est le petit tlacuache (nom mexicain de l'opossum) caché dans le coin gauche du Dracosaure entasseur d'os. Le tlacuache est le Prométhée mexicain. Selon une légende mexicaine, un opossum aurait volé le feu aux dieux et l'aurait donné aux humains. Comme il s'est servi de sa queue pour transporter le feu jusqu'à nous, il n'a plus de fourrure.
 
 






Quetzal – Le quetzal était un oiseau sacré pour les Mayas et les Aztèques, et c'est l'oiseau national du Guatemala. Ses plumes majestueuses et colorées étaient utilisées pour décorer les vêtements et les coiffes des rois et des prêtres. Les anges d'Ixalan ont des ailes qui ressemblent beaucoup à celles du quetzal.
 
 






Chupacabras – Le Chupacabras (oui, le nom d'origine est espagnol) est une créature cryptique originaire d'Amérique latine, mais on a signalé son apparition aux États-Unis, aux Philippines et en Russie. Son nom vient de la croyance qu'il attaque et boit le sang des animaux, en particulier des chèvres (cabras). Il a d'abord été décrit comme une créature reptilienne avec des épines, mais a ensuite évolué pour ressembler à un chien sans poils. Les gens voyaient probablement des chiens atteints de gale et croyaient avoir vu un monstre malfaisant.
 
 


Coati – Les coatis sont des mammifères omnivores diurnes apparentés aux ratons laveurs, originaires du sud des États-Unis, du Mexique, d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud. Le coati à queue annelée ne se trouve que dans les régions tropicales de l'Amérique du Sud.
 
 






Xoloitzcuintli – Le Xoloitzcuintli est un chien sans poil originaire du Mexique. Les Mexicains les considéraient comme les gardiens des âmes et les guides vers le monde souterrain, le Mictlan. Si une personne maltraitait les animaux pendant sa vie mortelle, le chien ne l'aidait pas à traverser la rivière de la mort. C'est aussi l'une des transformations du dieu Xolotl, jumeau de Quetzalcoatl.
 
 






Axolott – L'Ambystoma mexicanum, mieux connue sous le nom d'Axolotl, est une salamandre mexicaine endémique qui ne se métamorphose pas au cours de sa croissance. Il s'agit malheureusement d'une espèce menacée en raison de la destruction et de la pollution de son habitat d'origine. À l'état sauvage, ils sont bruns, mais l'élevage en captivité lui a donné ses couleurs rose et blanche, plus connues. Ils peuvent régénérer leurs membres et certaines parties de leurs yeux et de leur cerveau, ce qui les rend précieux pour la recherche scientifique. C'est aussi l'une des transformations de Xolotl, le jumeau de Quetzalcoatl. En nahuatl, « Xolo » signifie laid, difforme ou monstre, et axolotl signifie donc « monstre d'eau ». Cependant, Xolatoyac est tout sauf un monstre !
 
 






Ara rouge – L'ara rouge est un perroquet originaire des forêts humides à feuilles persistantes d'Amérique. Il s'agit d'une espèce menacée en raison de la destruction de son habitat et de sa capture illégale pour le commerce des perroquets de compagnie. C'est l'oiseau national du Honduras.
 
 






Capybara – Le capybara est le plus grand rongeur vivant sur Terre. Il est originaire d'Amérique du Sud. Il est apparenté aux cochons d'Inde et aux chinchillas. Herbivore et semi-aquatique, il est connu pour être très passif.
 
 






Lamas – Les lamas sont des camélidés domestiqués, utilisés comme animaux de boucherie et de bât par les cultures andines depuis des siècles, au même titre que les alpagas, les guanacos et les vigognes. Dans l'empire inca, ils étaient un symbole d'importance royale et des figurines de lamas étaient souvent enterrées avec les morts.
 
 






Redécouvrir les Cavernes oubliées d'Ixalan

La construction du monde d'Ixalan était clairement si complexe et étendue que ces références ne sont pas toutes celles utilisées dans le jeu, ce ne sont que celles que j'ai personnellement identifiées jusqu'à présent. Cependant, j'espère que cet article a éveillé votre curiosité sur les civilisations mésoaméricaines et inca, afin que vous puissiez profiter des Cavernes oubliées d'Ixalan d'une manière nouvelle et passionnante.

Je remercie tout particulièrement Tio Pablo, Manliotzilla, mk_doronco et loganadixon1 pour m'avoir aidé à trouver de nombreuses références.

Alors c'était comment ?

     
Les bonnes choses sont encore meilleures quand elles sont partagées !

3 Louange(s) chantée(s) en coeur


HeVac (40 points)
Le 29/12/2023

Je ne savais pas qu'il y avait autant de références dans Ixalan. C'est à Rendre dingue.

xbGiSrhzFPZ9n3s (0 points)
Le 19/12/2023

Que de choses à louer sur ce travail de recherche titanesque. C'est toujours un plaisir de lire ces articles, mais là, je suis vraiment impressionné !

1 réponse(s)
Drark Onogard (10552 points)
Le 19/12/2023

Tout le mérite revient à l'autrice, je n'en suis que le passeur !

Vous aussi, louez son œuvre !


Si vous êtes l'une ou l'un de celles et ceux qui ont choisi la rébellion contre le brouillard de la toile qui étouffe les esprits, identifiez-vous pour participer. Sinon vous avez encore une chance d'éveiller vos sens, en rejoignant notre communauté de Magiciens Fous.

Le Dark Mogwaï

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—La Grammaire des Magiciens Fous

Proposé par Valàar le 18/01/2015

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