Les Vikings, des brutes écervelées et à la force surhumaine ? Quel infâme cliché... Attendez de voir leurs trolls ! Vous trouverez l'article original ici.
Episode 2 : Le réveil des trolls
Kaya est allongée dans le drakkar de Cosima, qui l'emmène de lui-même, ce qui lui permet de réfléchir à la structure du plan. Incapable de transplaner d'un royaume à l'autre, elle en vient à penser que le vide qui les sépare, le Cosmos, est plus absolu encore que celui des Éternités aveugles. Seules des percées de présage permettent aux non-dieux de traverser les royaumes.
Elle est tiré de son sommeil par le bruit du navire heurtant un rivage aux arbres qui tous paraissent vieux d'une éternité. En six heures de marches, elle ne remarque qu'un édifice en ruines dans ces terres sauvages. Elle erre sans trouver de trace de la créature extra-planaire, mais se dirige vers un murmure de conversation afin de peut-être demander son chemin.
Elle débouche alors sur une clairière au centre de laquelle se tient une pierre runique qu'encercle un groupe d'êtres qu'elle reconnaît comme des trolls, bavardant et se giflant. Alors qu'elle recule en pensant au mauvais caractère qu'on leur prête, un homme au capuchon orné de disques d'or escalade le tumulus et s'adresse à eux.
Valki se présente à eux, leur faisant comme premier don celui des langues pour qu'ils écoutent son discours – le lien de Valki à la parole, dans son ambiguïté, est une bonne capture d'une part de l'essence de Loki. Il leur apprend l'ouverture prochaine d'un dokesmar, et les incite, par la peur d'être pillés par un autre royaume, à s'unir afin d'attaquer les premiers, montrant son habileté à manipuler cette foule idiote.
Elle remarque un scintillement étrange autour du dieu, bien moins puissant que celui d'Alründ. C'est alors que, par un léger sort de purification, elle prouve la vérité de son intuition en balayant l'apparence du dieu. A sa place, un homme à la peau rouge doté de deux cornes : elle reconnaît Tibalt. Un court dialogue s'enchaîne entre les deux Planeswalkers, qui se connaissent de réputation, mais assez vite l'homme-diable coupe court en ordonnant aux trolls de la tuer.
Après quelques instants d'hésitation, les quatre plus grands trolls, apparemment fidèles de Valki, attaquent l'assassin : elle esquive les coups en dématérialisant son corps, faisant ainsi chuter ses patauds assaillants, faisant fuir les deux autres.
Elle part alors à la poursuite de Tibalt, lequel a profité de la diversion pour courir à toutes jambes. La dématérialisation de son corps lui permet de n'avoir pas à éviter des obstacles que Tibalt contourne, ce qui lui permet de gagner progressivement du terrain. Elle lui demande des comptes une fois qu'elle l'a rattrapé ; mais il affirme que le chaos est une récompense en soi, et qu'il n'a d'autre motivation. Elle le soupçonne assez clairement d'avoir introduit le monstre qu'elle poursuit dans ce plan.
Au mot de monstre, il fait mine d'être terrifié et de vouloir s'enfuir, ce qu'elle ne lui permettrait bien sûr pas. Ses alliés trolls – des Hagi – ne sont plus là pour le sauver, mais il invoque les Torga. Rien ne se passe un temps, et Kaya se moque de Tibalt avant qu'une colline ne s'élève, que d'autres suivent.
Elle le traite de fou, car face à ces six trolls de six mètres, ils ne pourront qu'y passer tous les deux !Mais il a l'avantage d'avoir une épée, à l'éclat semblable à celui d'Alründ – et il crée une faille dans le monde, pour se rendre apparemment dans l'Immersturm, la laissant donc affronter seule les monts vivants.
Elle n'a pas le temps de s'expliquer, car les trolls l'assaillent d'emblée. Sa riposte brise la dague à laquelle elle tenait le plus, contre leur peau pierreuse. Sa stupeur laisse le temps au troll de la balayer à l'autre bout de la clairière. Le deuxième coup qu'elle assène n'inflige qu'une égratignure, si bien qu'elle décide de dématérialiser sa dague, afin de la faire reprendre forme directement à l'intérieur de la chair de ses adversaires : un troll s'effondre, blessé à la jambe.
Cependant... sans qu'elle le comprenne, elle est envoyée aussitôt à l'autre bout de la clairière : le troll se régénère à vue d'œil, et l'a envoyée valdinguer alors qu'il était mal en point. Elle s'est certes déjà battue à plus d'une contre six ; mais cette fois-ci, elle n'a pas d'armes, une dague étant brisée, l'autre plantée dans la jambe d'un troll. Une voix amicale lui propose alors de l'aide.
Son ton vantard l'agace assez vite, mais elle n'a pas d'autre choix que d'accepter l'aide de cet elfe dont un des brassards est hérissé d'une lame. Comble de l'agacement, elle le voit partir tranquillement vers les trolls avec son arme secrète, une simple pierre – et surtout, réussir à ne pas se faire toucher par les balourds, esquivant pour frimer les coups au dernier moment. Il finit tout de même par attaquer : transformer son bras en pierre, il en frappe la jambe d'un troll, qui se pétrifie à son tour progressivement. Les autres subirent le même sort.
Tyvar, prince des elfes de Skemfar, se présente donc enfin, admirant les statues qu'il a façonnées. Il explique qu'il poursuivait Valki, qui a mis les elfes et son frère, leur roi Harald, sur le pied de guerre. Le sort de purification lui a d'ailleurs bien montré qu'il était un imposteur, et il compte bien le vaincre. Il comprend à la description de Kaya qu'il est parti dans l'Immersturm, et sans s'en inquiéter, il effectue un rituel qui ouvre un portail comme savent le faire les Skemfar.
C'est alors qu'elle remarque, parmi ses nombreuses amulettes, une pierre noire au motif qui ne lui est pas inconnu, mais n'est pas de ce plan : cela provient de Zendikar. Surprise, elle lui demande s'il est un Planeswalker – un quoi ? demande-t-il. Il ne l'explique pas, mais c'est bien entendu qu'il considérait ce monde de Zendikar seulement comme un des royaumes éloignés de l'Arbre-monde, qu'aucune saga ne mentionnait.