Il serait tout de même dommage que vous repartiez de Kaldheim sans une petite saga en tête ! Laissez-moi vous conter celle du plus Glorieux Planeswalker : Tibalt. Vous trouverez l'article original ici.
Ce résumé ne pourra qu'être particulièrement court, à l'image du récit qu'il résume. Alors, pour donner du corps, je commenterai un peu, en italique pour que ceux que ma voix exaspère puissent m'ignorer pleinement...
Episode 3 : La Saga de Tibalt
Le récit commence par les pensées de Tibalt, imposteur cosmique qui se réjouit du désordre de l'Immerstrum face au froid ennui des autres royaumes de Kaldheim. Il faut admettre que, même si un certain nombre des royaumes est guerrier, ça ne vaut pas la constante mêlée sanguinaire des démons de l'Immerstrum ! Mais si le plan de Tibalt fonctionne, alors bientôt Kaldheim ne sera plus qu'un grand brasier, semblable à l'Immerstrum.
Notez au passage la transformation drastique du personnage. Afin de lui donner un rôle plus important, ils ont été contraints de lui donner une nouvelle fascination : celle du chaos. Auparavant, Tibalt n'était qu'un hédoniste sadique, un bourreau sensuel. Mais pour en faire un antagoniste puissant – et sans doute un peu trop caricatural – ils lui ont ajouté l'amour du désordre comme fin, et non pas comme moyen vers la souffrance.
Quoiqu'il en soit, il se met aussi à avoir le souci mégalomane de la gloire : il craint que tout le monde n'oublie qui a mis le feu aux poudres... Il doit donc écrire sa propre saga.
Cette saga commence par présenter le protagoniste : brillant, talentueux, Tibalt est aussi méprisé de ses semblables – oh, la sale bête, pleine de ressentiment ; on t'a volé ton goûter, ma petite ? Piégé par l'Horrible Bête qui l'empoisonne par une « graine », il est contraint d'accepter les termes du contrat : il doit semer le chaos sur Kaldheim. Tant mieux, c'était exactement son idée !
Afin de persuader les habitants du plan, il doit enfiler un déguisement : c'est ainsi qu'il trompe le dieu des tromperies, et lie Valki, dieu des Mensonges par des chaînes comme Loki le fut avec les tripes de son propre enfant avant de l'emmener en Karfell, royaume le plus froid. Il fait avec Narfi, roi traître un pacte : tant que Valki resterait dans sa halle, il pourrait piller à souhait tous les autres royaumes.
Sous l'apparence de Valki, il rend visite à Koll, le maître-forgeron qui forge une épée destinée à Halvar, dieu de la Bataille et qui a la particularité de permettre à son porteur de traverser les royaumes. Comme Tibalt en a grand besoin, et que le nain est réticent à l'idée de confier l'arme à ce dieu, il rend au monde un fier service en le poussant dans sa forge comme Thor, d'un coup de pied, propulsa dans le bûcher funéraire de Baldr Lit, un insupportable nain.
Il se dirige ensuite vers Skemfar, terre des elfes, et demande audience à Harald, roi de Skemfar. Tibalt dupe magistralement le roi paranoïaque : il lui tisse la plus belle étoffe de mensonges, en fils d'intrigues si terribles que lui-même s'est senti obligé de prévenir les elfes du terrible sort que leur réservaient les Skoti. Il sort avec la satisfaction de celui qui vient immanquablement de déclencher une guerre.
En Surtland, il prévient d'une incursion des trolls Torga, nouvellement éveillés ; en Bretagard, il promet le retour de Varragoth, père Ciel-de-sang aux Skelle – mais comment semer le désordre en Starnheim, dont les Valkyries sont pleinement dévouées à leur fonction, sans aucune passion pour l'argent ou elles-mêmes ? Ces Valkyries-là sont donc plus sérieuses que celles des sagas, car un certain nombre s'entiche de héros comme Sigurð et finit plus ou moins déchu.
Alors, Tibalt, qui a de l'humanité, décide d'enfin laisser Koma, le serpent du cosmos retrouver sa liberté de déplacement passée. C'est qu'il était vraiment furieux de ne plus pouvoir voyager d'un royaume à l'autre... Vous imaginez le plaisir qu'il a dû manifester, en arrivant sur Starnheim !
La saga n'est certes pas finie, et cette épée, il ne s'en sert plus que pour laisser une trace dans le basalte de l'Immersturm – une piste, pour qu'on le suive.
La saga n'est pas finie, oui, mais il peut vous souffler la fin : Kaldheim enfin réuni, dans un seul brasier – et un Planeswalker tué, pour les lents d'esprit, Kaya l'Inexorable... enfin, c'est ce qu'il prévoit. Et s'il est aussi bon pour prévoir ses plans que sa première carte, Kaya doit s'inquiéter de ne pas se faire trop mal aux articulations en lui brisant les os.
Le 27/01/2021
La dernière phrase / 20
Merci pour la petite histoire/