Mornebrune. Bienvenue chez vous (Histoire secondaire) - Magic the Gathering

Mornebrune. Bienvenue chez vous (Histoire secondaire)

Mornebrune. Bienvenue chez vous (Histoire secondaire)

Votre hôte vous invite pour une petite introduction à Mornebrune. Allons, installez-vous ! Les bonnes manières se perdent si vite…

  La storyline de Magic / Mornebrune : la Maison de l'Horreur

Votre hôte vous invite pour une petite introduction à Mornebrune. Allons, installez-vous ! Les bonnes manières se perdent si vite…

  La storyline de Magic / Mornebrune : la Maison de l'Horreur



Articles

le , par Drark Onogard

Votre hôte vous invite pour une petite introduction à Mornebrune. Allons, installez-vous ! Les bonnes manières se perdent si vite...

Vous trouverez l'article original, rédigé par Mira Grant, ici. Si vous voulez une petite présentation du plan, rendez-vous sur le Guide du Planeswalker.

Bienvenue chez vous


Bienvenue, mes hôtes moissonnés – bien-aimés, voulais-je dire. J'ai entendu le boucan que vous faisiez dans le petit salon et espérais que vous parviendriez à me rejoindre avant de tomber sur l'un de nos résidents moins... civilisés. Cela fait si longtemps que nous sommes ici, voyez-vous, et ce n'est que récemment que nous avons pu ouvrir des portes sur l'extérieur. Les bonnes manières s'érodent après un long temps d'isolement, n'est-ce pas ?

Les miennes aussi, je dois dire. Je vous en prie, installez-vous. Vous êtes en sécurité ici, pour l'instant. Je ne peux pas promettre que cette situation durera – la sécurité est chose temporaire ici sur Mornebrune – mais je peux vous promettre que cela vous laissera le temps de reprendre votre souffle. C'est le mieux que quiconque puisse offrir, vous le verrez. Reposez-vous.

Voici ma salle à manger. Je l'ai conquise, et je la défends des autres résidents : ils ont appris à me laisser vivre, du moins s'ils ne veulent pas prendre de risque. Cette partie de la maison se nomme les Stagnebrûles. Excusez-moi pour la chaleur. Il m'est quasi impossible de la baisser mais, étant donné que rares sont ceux qui restent assez pour ressentir des effets nocifs, ce n'est qu'un petit problème dans un monde qui en est plein.



Un monde ? Oui. Mornebrune. Oh, vous pensiez que c'était le nom de la Maison ? En effet. La Maison, c'est le monde, et le monde c'est la Maison, et on nomme les deux Mornebrune, le soleil meurtri qui vous glisse entre les doigts, la venue du froid et de la peine.

Oh, il n'en a pas toujours été ainsi. Autrefois, c'était un plan comme tous les autres, sûr et dangereux, accueillant et hostile. Il avait ses montagnes, ses mers, ses villes, ses côtes. Il y en a des images dans certains des livres, si vous trouvez une bibliothèque. Je crois que c'était magnifique.

Mais les gens étaient mécontents. La magie était une ressource rare, contrôlée par une caste restreinte, et les autres désiraient le confort que cela apporterait, désiraient aplanir les dures arêtes de leur vie. Ils se mirent à chercher des moyens de dominer ce pouvoir à leur propre profit et, à leur plus grand regret, ils en trouvèrent.

Les gens de ce qui devint Mornebrune apprirent l'art d'invoquer des créatures à partir du vide sans vie, des êtres de pures faim et force brute. Elles n'étaient pas maléfiques, en soi, mais elles étaient avides. Elles se nourrissaient de contrats et de consentement. Elles désiraient ardemment d'être invitées et ne pouvaient rien faire qu'on ne leur propose. Elles furent d'abord petites : des créatures pour permettre à d'étranges machines de fonctionner, pour faciliter la vie, alimenter en énergie ou conserver la nourriture. Peut-être que s'ils s'étaient arrêtés là, Mornebrune aurait été un paradis. Un paradis bâti sur la faim dévorante du vide, mais un paradis malgré tout.

Mais hélas, l'avidité est une donnée de la vie intelligente, et les gens commencèrent à invoquer des êtres toujours plus grands, sans jamais penser à ce qui arriverait si ces créatures finissaient par se libérer. Et puis un jour, une chose trop grande pour être contrôlée fut scellée ici dans une maison parfaitement ordinaire des faubourgs d'une ville tout à fait ordinaire. Même là, les choses auraient pu se passer autrement. Quelqu'un passa près de la créature – du démon, si vous voulez – et quand elle leur offrit un contrat, il l'accepta. Il paya le prix, et elle fut libre de se nourrir.

Mornebrune était née, dans une invocation, un enfermement et un contrat, un massacre, une trahison et une conséquence. Cet endroit devint fatal lorsque cette première personne signa quelque chose qu'elle ne comprenait pas. La créature fit ce qu'elle savait faire. Elle consuma, et tint son marché. La Maison était en sécurité. La Maison était préservée.

La Maison était un cadavre gonflé qui avalait le reste du monde, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à manger, et tout ce qui restait n'était que Mornebrune elle-même et les survivants dans ses murs, comme des rats.

Puis, quelque chose a changé. Nous ne savions pas quoi, seulement que tout d'un coup, la Maison ouvrit de nouvelles portes, sur de nouveaux lieux. Elle pouvait chercher la compagnie alors qu'il n'y en avait auparavant eu aucune. Elle pouvait se nourrir de la chair qui n'était pas la nôtre.

Oh, oui, c'est très difficile de se lever une fois qu'on s'est assis trop longtemps. Les chaises ont tendance à garder ce qui leur a été donné, vous voyez, et vous vous êtes assis de votre plein gré. Contrats et conséquences. Mais cela fait longtemps que vous avez repris votre souffle, et voilà toute la sécurité que je vous ai promise.

La Maison a faim, voyez-vous. Et si je peux convaincre des gens de ne pas la combattre assez longtemps pour qu'elle en ait quelques bouchées, cela me permet de garder mon petit espace et mon petit besoin de liberté. Je ne veux pas mourir. Je suppose que personne ne le veut, mais j'ai été assez malin pour apprendre comment survivre ici, alors que vous semblez avoir manqué cette leçon, quel que soit le monde duquel vous arrivez. Ça devait être bien plus facile là-bas.

Bien moins affamé.

Mais je n'avais pas fini, non ? Que reste-t-il à dire ? Mornebrune s'est éveillée, et Mornebrune a eu faim, et elle grandit pour avaler toutes ces autres parties du vide, pour les garder en sécurité dans ses murs, tous ces petits appétits, qui mangent et mangent et ne sont jamais rassasiés. Ils servent la Maison. Après tout ce temps, ils sont la Maison. Mais vous aussi, vous en ferez partie – très bientôt.

Oh, ne criez pas. C'est si fatigant, et nous avions une conversation si agréable avant que tout cela ne commence. Mais si vous n'avez pas le choix, allez-y, je suppose que c'est votre droit.

Mornebrune aime entendre vos cris.

Eh bien ! C'est gentil à vous de rester pour le dîner. Mais j'ai la joie de vous dire que je ne vous rejoindrai pas immédiatement. Tant que je peux continuer à fournir ma salle à manger, elle ne cherchera pas à me manger, moi. Alors, c'est là que nous nous dirons adieu, je suppose, à moins que votre fantôme ne revienne m'aider.

Je vous attends, si c'est le cas.

Alors c'était comment ?

1 Louange(s) chantée(s) en coeur


Khos le Zémourien (443 points)
Le 27/08/2024

Annonciateur Entirely Normal Armchair
Je pense que ces chaises sont "Tout à fait NORMALES"

Vous aussi, louez son œuvre !


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Le Dark Mogwaï

Retrouvez le Dark Mogwaï et la communauté des Magiciens Fous sur :

C'est la danse des cailloux
Qui en sortant de la boue
Massacrent les ennemis fastoche
Ca fait Sprotch Sprotch

Les Classiques du Multivers, chanson interprétée par le duo Episseuse de lames - Episseur de vitalité

Proposé par Drark Onogard le 30/08/2018

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