Oathbreaker est un format de Magic qui commence doucement à connaître une popularité conséquente, notamment grâce aux streamers de LoadingReadyRun et des vidéos récentes de divers youtubers anglophones : Tolarian Community college, Jumbo Commander et The Command Zone, pour ne citer qu'eux. Le nom signifie littéralement "briseur de serment", ce qui n'a ironiquement rien à voir avec le format. Celui-ci se veut être une variante de l'EDH, ou Commander, comme l'appellent les jeunes. Il a été créé il y a plusieurs années et considéré "fini" en 2017 par les joueurs de Weirdcards.org, un club de charité dont les bénéfices des événements sont reversés à des associations. Il a donc un comité indépendant de Wizards of the Coast, comme le Commander. Il a également un subreddit. Voici ses particularités.
Citation :
Oathbreaker est un format multijoueur (mais, à tous les coups, ces crétins de français vont s'échiner à le jouer en 1v1, comme ils l'ont fait pour le Commander).
Le deck doit contenir exactement 60 cartes, dont un planeswalker et un éphémère ou rituel. Ce planeswalker est votre "oathbreaker" (mais vous pouvez l'appeler votre "commandant", tout le monde se trompe de toutes manières) et ce sort est le sort "signature" de votre oathbreaker. Tous deux commencent la partie dans la zone de commandement.
Chaque carte du deck doit avoir une identité couleur comprise dans celle du général, y compris son sort signature. Ce dernier n'est pas obligé d'être de toutes les couleurs de l'oathbreaker.
Le deck ne doit contenir au plus qu'un exemplaire de chaque carte qui n'est pas un terrain de base.
Les joueurs commencent la partie à 20 points de vie.
La "taxe de commandant" s'applique aussi bien à l'oathbreaker qu'à son sort signature. Pour rappel, vous pouvez les lancer depuis la zone de commandement. En faisant ainsi, ils coûtent chacunpour chaque fois que vous l'avez déjà lancé depuis la zone de commandement cette partie.
Si votre oathbreaker devait changer de zone, vous pouvez le mettre dans votre zone de commandement à la place.
Idem pour le sort signature, à la seule exception que vous êtes obligé de le faire. Si le sot signature devait aller dans une zone autre que la zone de commandement ou la pile, il va dans votre zone de commandement à la place.
Vous ne pouvez lancer le sort signature de votre oathbreaker que si vous contrôlez celui-ci.
Si une autre règle ou une carte fait référence à votre "commandant", elle fait référence à votre "oathbreaker" à la place.
Il existe un planeswalker banni en tant que Oathbreaker : Saheeli, la talentueuse.
Les règles détaillées, en anglais, ici.
Oathbreaker : Pourquoi ?
Le format existe pour plusieurs raisons :
Tout d'abord, il met enfin un terme à l'éternel débat "Faut-il autoriser les planeswalkers comme commandants en Commander ?". Avec le Commander et l'Oathbreaker existant en parallèle, plus de question.
Ensuite, il est beaucoup plus rapide que le Commander. Là où une partie de ce dernier peut durer des heures, une partie d'Oathbreaker dure environ une heure à quatre personnes.
Enfin, pourquoi pas ? Nouvelles règles et nouvelles restrictions impliquent nouveaux decks et nouveaux challenges. MtG est un jeu vivant et ce parce que la communauté aura toujours le pouvoir de créer en dehors du système. Tant que tout le monde s'amuse, tout le monde y gagne.
Quelques exemples
Ashiok, Dream Render + Mind Funeral : Complètement absente en Commander où les decks ont 99 cartes, la meule pourrait tirer son épingle du jeu en Oathbreaker. Ashiok a un passif intéressant pour jouer un deck contrôle de type oppressif. Il bloque en effet les Fetchland s ainsi que les tuteurs. Son unique capacité active a le bon goût d'oblitérer toute stratégie à base de cimetière, d'ordinaire particulièrement efficace contre meule. Mind funeral est très forte en Oathbreaker, et son effet parle un peu de lui-même. Attention tout de même à ne pas tomber sur...
Jace, wielder of Mysteries + Mana Severance : Ce deck complètement débile ne vous rendra pas populaire dans votre groupe d'amis. Vous jouez en effet un deck composé de... 58 îles. Oui oui, 58 îles de base, et rien d'autre. Le principe est simple, vous jouez Jace, puis Severance, puis vous activez le {+1} de Jace et vous gagnez grâce au passif de Jace.
Nicol Bolas, Dragon-God + The Elderspell : Un deck contrôle qui a le bon goût d'être très raccord avec l'histoire. Bolas prendra les capacités de l'Oathbreaker adverse et l'Elderspell le tuera à la demande pour booster Bolas.
Gideon Blackblade + Armageddon : Un autre deck qui fera grincer des dents, avec un principe relativement simple. Tour 1 une créature, tour 2 une autre créature, tour 3 Gideon, tour 4 Armageddon, puis on bourre, encore et encore, en priant pour que ça passe.
Narset, Parter of Veils + Windfall : Une combinaison qui parlera aux joueurs de Leovold, Emissary of Trest. Aubaine réduira les mains de tous les adversaires à une carte et remplira la votre.
Huatli, the Sun's Heart + Tower Defense : Après Leovold, c'est Doran, la tour de siège qui a droit à son clin d'œil. Avec Huatli sur la table, Defense donnera virtuellement +5/+5 à toutes vos créatures pour seulement deux manas.
À vous de jouer !
C'est maintenant à vous de nous dire ce que vous pensez du format, quel deck trouvez-vous particulièrement fort, lequel vous aimeriez construire, etc. Débattez dans les commentaires !