Les Forts célestes de l’Empire des Makindi - Magic the Gathering

Les Forts célestes de l’Empire des Makindi

Les Forts célestes de l’Empire des Makindi

D’une millénaire dormance se lèvent sept ruines cyclopéennes. Que sont-elles ? Quel pouvoir peut-on attendre d’elles ? D’où viennent-elles ? Des questions auxquelles je me propose de répondre dans le présent article.

  La storyline de Magic / Renaissance de Zendikar

D’une millénaire dormance se lèvent sept ruines cyclopéennes. Que sont-elles ? Quel pouvoir peut-on attendre d’elles ? D’où viennent-elles ? Des questions auxquelles je me propose de répondre dans le présent article.

  La storyline de Magic / Renaissance de Zendikar



Articles

le , par Drark Onogard
1840 | Louanges 1

D'une millénaire dormance se lèvent sept ruines cyclopéennes. Que sont-elles ? Quel pouvoir peut-on attendre d'elles ? D'où viennent-elles ? Des questions auxquelles je me propose de répondre dans le présent article.

Les Forts célestes de l'Empire des Makindi



Avec la défaite des Titans Eldrazi Kozilek, boucher de la Vérité et Ulamog, la Voracité insatiable dans la bataille de Zendikar, un semblant de normalité est revenu au plan et ses habitants. Le Roulis tumultueux reste erratique et destructeur, mais partout sur Zendikar la nature reprend ses droits et l'on reconstruit ce que les Eldrazi ont annihilé. Les aventuriers dépoussièrent à nouveau leurs bottes de pionnier pour aller explorer tout ce que ce magnifique monde a à leur offrir, et se découvrir eux-mêmes.







Mais quelque chose frémit sous les continents. Des structures oubliées depuis longtemps sortent de leur linceul de poussière, s'exhumant pour réapparaître de la terre. S'élevant de marais, de montagne ou de mer, elles se couronnent désormais de nuages dans une orbite défiant la gravité. Ces structures sont les Forts célestes des anciens kor, et leur apparition appelle une nouvelle ère d'explorations et d'études archéologiques tandis que des corps expéditionnaires et autres pillards font la course aux trésors et secrets qu'ils cachent.







Mais que sont en réalité ces Forts célestes ? Comment sont-ils tombés ? Qu'est-ce qui a déclenché leur éveil ? Quels secrets peut-on trouver dans leurs profondeurs dans leurs couloirs chargés d'histoire ? Ces questions trouveront leurs réponses alors que nous nous plongerons dans le passé de Zendikar et la chute d'une grande civilisation.



Les kor, race native de Zendikar, sont aujourd'hui un peuple nomade qui révère les cieux. Ils voyagent en petits groupes avec le strict minimum, préférant la dure vie de migrants plutôt que la vie mondaine et prévisible des habitants des cités. Ce sont des maîtres de la corde et du harpon, usant de leurs outils afin d'escalader sans peine la verticalité de Zendikar dans leur voyage à travers ses continents.







Mais les kor ne furent pas toujours un peuple nomade, bien au contraire. Ils bâtissaient autrefois des villes et des villages massifs, cultivant la terre à laquelle ils prétendaient. Vivant de manière on ne peut plus sédentaire, peut-être que leur plus grande contribution à l'Histoire du plan est d'avoir construit la civilisation la plus grandiose et la plus avancée que Zendikar ait jamais connu : le grand Empire des Makindi.

Il y a de ça six millénaires et des siècles même avant que les Titans Eldrazi n'apparaissent, le plan de Zendikar était luxuriant, calme et riche en mana. Les anciennes espèces commençaient à former des communautés ténues, et d'elles vinrent les premières civilisations : les humains, les ondins, les elfes, et peut-être même les surrakar reclus firent des cultures structurées qui seraient les génitrices des nations et des tribus d'aujourd'hui.

A la tête de ces espèces se tenaient les kor, dont la lithomancie et leur utilisation par les forgepierres leur permit de créer de grandioses objets artificiels, ce qui les propulsa devant toutes les autres. Originaires du continent d'Ondou, les forgepierres érigèrent des cités élaborées et grouillantes de vie. La plus grande de toutes était la capitale de leur nation, Makindi. En tant que race liée au mana blanc, les kor valorisaient l'ordre et l'unité. Au moyen de ces valeurs ils étendirent leur territoire, accueillant sous leur égide un nombre croissant de membres des autres races, si bien qu'elle s'étendit au-delà d'Ondou, sur les autres continents de Zendikar. Un empire kor était en train de naître, qu'on nommerait l'Empire des Makindi en hommage à leur trépidante capitale.







Attirés par la paix et la tranquillité, l'Empire des Makindi répandit son influence jusqu'aux terres les plus reculées du plan, créant un complexe réseau de cités-états, avant-postes et villages, régnant sur les autres races à travers une législation bienveillante de non-intervention. Pour un long temps, Makindi, et par extension tout Zendikar prospéra.

Mais les kor réalisèrent bientôt que de diriger un territoire aussi vaste était complexe, et commencèrent à conscrire des guerriers afin d'établir la paix. Les autres races y virent une dérive autoritaire et le ressentiment commença de germer entre l'Empire et ses sujets. Ainsi, l'Empire aspirant autrefois à la paix dégénéra en un État militaire vicieux à la poigne de fer tentant de maintenir désespérément le contrôle de son territoire.

Il employa ses forgepierres dans l'élaboration d'un projet d'envergure : construire de gigantesques et puissantes forteresses volantes connues sous le nom de Forts célestes. Ils représentaient autant l'apogée de la technologie kor que son oppression sur les autres races, et les Makindi en usèrent comme de bastions mobiles de l'influence impériale. Sept Forts célestes furent bâtis : un pour chaque continent de Zendikar, des milliers de guerriers placés en garnison et hérissés d'armements de forgepierres, pour réprimer la rébellion sur toute la terre. Chaque Fort céleste faisait la taille d'une grande ville et était alimenté par un cœur à peu près sphérique décrit comme un soleil miniature chargé de magie kor.







Les Forts célestes furent donc mis en marche afin de rétablir l'ordre sur Zendikar. Ce que les kor ne réalisèrent pas est que ce moment marquait le déclin de leur grand et vieil empire. Dans le cours de presqu'un siècle et demi, les Forts célestes revinrent s'écraser sur terre, l'un après l'autre. Trois d'entre eux le furent par des forces rebelles ou hostiles aux Makindi.

Le Fort céleste surplombant Bala Ged devait s'occuper des elfes de Mul Daya et des autres races, mais échoua à les soumettre. Obuun, ancêtre de Mul Daya, un elfe sans prétention qui vivait autrefois au sein du Fort céleste, devint le chef du clan de Mul Daya et exhorta ses tisseverdures et ses guerriers elfes à mener une féroce bataille contre le Fort de Bala Ged, vainquant finalement afin de ramener le Fort céleste à la poussière.







Pendant ce temps, sur le continent d'Akoum, les indépendantes tribus barbares kargannes tissèrent un lien avec les dragons mortels qui se perchaient sur les pics du continent. Les seigneurs de guerre sur les dos des dragons menèrent le combat dans le feu et la fureur au Fort céleste d'Akoum jusqu'à que ce ne soit plus qu'une enveloppe calcinée de ce qu'il fut.







Le troisième Fort céleste à tomber le fit sous la main d'un archange : Iona, Bouclier d'Emeria. Sans doute témoin des atrocités perpétrées à l'encontre des autres races au nom de la paix par les Makindi, Iona amena une justice aussi véloce que terrible au Fort céleste de Tazeem, brisant à elle seule sa structure. Les ruines demeurèrent suspendues dans les airs, et des millénaires plus tard seront connues sous le nom d'Emeria, la Ruine céleste, la résidence prétendue de la déesse Kamsa pour les kor, Emeria pour les ondins, et Iona se faisant son gardien.







Deux des énormes Forts célestes furent détruits par des moyens plus naturels. Les orages violents, activités sismiques et la tourmente générale connus sous le nom de Roulis commença de s'éveiller à ce moment. Il est intéressant de voir que l'apparence du Roulis est censée être profondément liée à la présence des Eldrazi sur Zendikar, une réaction immunitaire du plan afin de tuer ou de ralentir l'infection eldrazi. Mais à ce moment-ci de l'histoire les Eldrazi ne sont pas encore apparus : peut-être Zendikar réagit-il à la magie artificielle et immensément puissante qui est contenue dans les cœurs lithoformes des Forts célestes. Mais il ne s'agit que d'une théorie sans preuve tangible pour la soutenir.

Quoiqu'il en soit le Roulis fit connaître sa présence au grand désarroi du Fort céleste de Guul Draz. La terre, irritée par les kor de Makindi et ayant soif de vengeance, ouvrit sa gueule chthonienne et avala le Fort céleste, engloutissant des milliers de kor dans la boue fumante des marais de Guul Draz.

Le Fort céleste au-dessus du continent de Murasa connut le même genre de sort lorsqu'un énorme monstre marin, au nom inconnu l'arracha des cieux et le tira dans les sombres profondeurs de l'océan zendikari, ce que l'on peut voir dans le texte d'ambiance du calamar du fort céleste. L'ancien léviathan Lorthos, le Faiseur de marées pourrait être responsable de sa destruction, ou peut-être l'un de ses progéniteurs. Le Fort céleste resta submergé pour des milliers d'années, devenant le refuge d'espèces aquatiques exotiques.







Avec la destruction de la plupart de leurs Forts célestes et le rapide déclin de leur autrefois grand empire, les kor restants rejetèrent la faute sur autrui. Dans le vide à la tête du pouvoir politique et militaire qui accompagna cet effondrement, les meneurs du Fort céleste d'Ondou se retournèrent contre leurs camarades de la capitale de Makindi, et leur civilisation régressa dans la guerre civile.

Les forgepierres se lançaient des blocs de pierre les uns sur les autres ; des guerriers armés d'armes mortelles se rejoignirent dans une mêlée sanglante et les sorciers puisèrent dans le Fort céleste et Makindi pour alimenter des sorts dévastateurs. Quand la poussière retomba sur le champ de bataille, la capitale vibrante, joyau de la couronne de l'Empire des Makindi, était absolument rasée et enterrée dans des gorges que l'on nommera plus tard les failles de Makindi. Le Fort céleste ne se porta pas mieux, s'écrasant sur la petite Île de Jwar, se brisant en douzaines de morceaux. Plus de doute possible : la civilisation kor, autrefois florissante, n'était plus.

Le dernier Fort céleste à tomber fut celui au-dessus du continent glacial de Seijiri. Les Planeswalkers Sorin Markov, Ugin, le dragon-esprit, Nahiri, la lithomancienne attirèrent les Titans Eldrazis sur Zendikar afin de les y emprisonner. Lorsqu'ils se manifestèrent sous leur forme physique, l'un d'eux pulvérisa le Fort céleste sans défense, encastrant tous les kor à bord dans le pergélisol. Le dernier vestige de l'Empire des Makindi détruit, les Forts célestes en ruines resteraient cachés, endormis pour les six prochains millénaires, leurs secrets et pouvoir perdus sous la terre, la glace, le goudron et les eaux.



Effectuons maintenant une prolepse de quelques millénaires, afin d'être à nouveau témoin de l'ascension de Zendikar. Les Eldrazi ont été vaincus, la terre et les populations recouvrent leur santé, les aventuriers reviennent sur les routes de la gloire. Plusieurs corps expéditionnaires existaient avant que les Eldrazi ne s'éveillent, mais un s'est élevé au-dessus des autres après la bataille de Zendikar : le corps expéditionnaire de Porte des Mers, dont la formation est en grande partie due à la redécouverte du Fort céleste de Tazeem.

Le Fort céleste est resté suspendu en ruines depuis sa destruction de la main d'Iona, attirant la fascination et la curiosité des races en-dessous. Au cours des derniers millénaires, la mémoire du Fort céleste fut transformée en la croyance que les ruines contenaient un dieu puissant et ancien. Le site devint bientôt un lieu de culte saint, et revêtit bientôt le nom de la déité, Emeria, la Ruine céleste.

Pendant des siècles, l'archange Iona garda Emeria, les ruines flottantes de l'Empire des Makindi, elle barra la route à quiconque aurait voulu s'aventurer plus profondément dans les ruines, en partie pour maintenir les mortels dans la foi pour leur déesse Emeria, et qu'elle savait que le pouvoir du Cœur était dangereux dans de bonnes mains, plus encore dans de mauvaises.

Mais quand les Eldrazi émergèrent de leur torpeur, Iona fut appelée au combat et laissa le Fort céleste sans défense. Cela ouvrit la porte à un faible nombre d'explorateurs qui chercha la divinité, les richesses, le savoir ou les trois à la fois, dans les ruines. On peut réunir ces informations à partir du texte d'ambiance d'Akiri, pérégrine intrépide, qui sans aucun doute mena l'expédition dans le Fort céleste.

Ce qu'ils y trouvèrent les surprirent comme ils réalisaient que les ruines n'étaient pas la résidence d'un dieu, mais plutôt une forteresse d'un temps lointain emplie d'anciens savoir et pouvoir : un Fort céleste de l'Empire des Makindi. Le passage des aventuriers déclencha le réveil de son Cœur lithoforme, le ramenant à la vie de nouveau et tirant les six autres de leurs siècles de sommeil, de même que leurs défenses.

Maintenant, à travers tous les continents de Zendikar, les Forts célestes s'élèvent, se libérant de leurs prisons terrestres et rejoignant à nouveau le Fort céleste de Tazeem dans leur orbite au-dessus du sol. Curieusement, les autres anges d'Emeria semblent opposés à la vision d'Iona, aidant les explorateurs plutôt que de tenter de les en empêcher, comme le montrent l'appel d'Emeria et la capitaine d'Emeria.







Ces ruines ancestrales sont emplies de trésors, artefacts et d'anciens savoirs, mûrs pour la récolte de pillards en équipes de trompe-la-mort et instillant à nouveau le plan avec un sens de l'aventure qui apparaît comme thème majeur de cette édition de La Renaissance de Zendikar.

Mais ce n'est pas chose facile que d'explorer ces obscures forteresses : le danger et la mort rôdent à la limite des lumières des lampes. La plupart de ces Forts célestes est le foyer de créatures terribles adaptées à la vie sans lumière et sont devenues puissantes à force de se nourrir de la magie de l'ancien cœur. Bêtes sauvages, ombres cauchemardesques, insectes grotesques se font un festin des aventuriers errants et des équipes mal équipées. Pièges mortels, défenses des Forts, impasses périlleuses peuvent aussi facilement écourter une expédition ou un aventurier. Et, bien entendu, les périls naturels qui viennent dès lors qu'on s'aventure sur les pics et les failles d'un Zendikar chargé de Roulis.







Toutefois, les richesses abondent dans les Forts célestes comme en témoigne le cycle des reliques, artefacts de l'Empire des Makindi qui contiennent une puissance réservée à ceux qui pourront se charger de leurs gardiens. Les promesses de gloire et de richesse sont cependant suffisantes pour motiver le brave, le rusé et le téméraire à explorer les vieilles installations militaires du plus grand empire qui ait existé sur Zendikar, et dont les découvertes, puisant dans le passé, façonneront indéniablement l'avenir du plan, car dans les Forts célestes se trouvent de mystérieux artefacts connus sous le nom de machine lithoforme, et qui pourraient avoir le potentiel de donner un pouvoir illimité à qui serait assez capable et assez fou pour s'en servir.

Alors c'était comment ?

1 Louange(s) chantée(s) en coeur


Anonymous Le 28/09/2020

Bon article‚ par contre c'est Ulamog‚ la voracité insatiable‚ c'est sans doute pour ça qu'il n'y a pas de lien.

Toi aussi, loue son œuvre !


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Le Dark Mogwaï

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Il y a bien longtemps, des disciples du Dark Mogwaï avaient été capturés et condamnés au bûcher par des ennemis du Dieu Suprême pour leur croyance en Sa toute-puissance.
Bon nombre d'entre eux n'étaient guère allés loin dans le culte, à l'exception de l'un d'eux, qui était mentor.
Dans leur cachot, le jour de leur exécution, les sectateurs allèrent trouver leur supérieur, qui était en pleine méditation.
-Maître, lui dirent ils, comment pourrions nous prier le Dark Mogwaï pour qu'il nous tire de ce mauvais pas? Nous sommes trop jeunes pour mourir, et avons une femme, et des enfants, que nous ne voulons pas laisser derrière nous.
Le mentor, dans sa grande sagesse, leur sourit et leur dit:
-Ne craignez pas la mort, car elle nous rapproche du Dark Mogwaï. Ne pleurez pas ceux qu'elle accable, car ils sont maintenant au plus près de Lui. Ceux qui meurent pour Lui atteindront un stade après lequel ils pourront renaître, bénis par Sa main, pour répendre Sa parole sur le monde des mortels. Et là, personne ne pourra les en empêcher. Alors je vous le dis: accueillez la mort comme une bénédiction, et non comme un châtiment, car vous mourrez pour votre Maître. Maintenant, asseyez vous à mes côtés, et méditez avec moi.
Alors, voyant que sa parole était sage, les fidèles prièrent avec lui, et quand les gardes vinrent les chercher pour leur arracher la vie, ils furent étonnés de ne voir dans leurs yeux que de la joie.
Leur dernier souffle sur le brasier funéraire ne fut pas à râle de souffrance, mais un cri de triomphe.
-In nomine Dark Mogwaïs, livre 6, chapitre 6, chant 6, les paraboles du Maître.

Proposé par Valàar le 23/02/2015

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