Un sobre éloge au (faux, certes) dieu de la victoire. Une traduction assez libre, de rares libertés de versification. Vous trouverez le poème original ici.
Moi, Iroassique
Chante, élégante muse de la constellée Nyx,
Le joyeux nom de Him, couronné de respect,
Au fanion victorieux dans la terre planté,
Donne tout Son amour aux hautes poleis,
La valeureuse Akros, parangon de la guerre,
Qui même dans la paix n'oublie pas d'être fière.
Le zénith kolophien brille plus ardemment
Que la lance solaire et son éclat brillant,
Que la forge divine, le kéranien éclair.
De nobles prophétie ses murailles s'éclairent.
Pourtant, éclipsant tout, ton égide reluit,
Philomachos le grand, protégeant le petit.
Front au sol, nous prions Anax, envers ton nom,
Doué, talentueux, dans les tournois sacrés,
Le diadème de l'éphémère don,
Bénis donc Ton enfant, Pandamator l'aimé.
Athlète superbe, fameux au pancrace,
Aux heureuses victoires que les roses embrassent.
Ô dieu au casque ailé, à la lance agitée,
Visage de la gloire, éclat inégalé,
Toi, seigneur des hoplites, Iroas, souverain.
Tous ces enthousiastes, aux muscles d'huile oints,
Ta radieuse jeunesse, chaque corps s'en embrase
Dans les oblations que la splendeur écrase.
Héritier d'Akros, le pesant pallium
Sous tous tes honneurs croule, panoplie des dieux,
Sur ta claire silhouette. Laisse donc voir aux hommes
La noble humilité, non l'hybris, qui sied mieux
Aux Stratiens, ta famille, qui sur la ville trône ;
Ou choit, dépossédée, au sinistre Erebos.
Les hauteurs où la voix de Nymosyne sonne,
Arissa, et tant d'autres, dont le pieux Lanathos,
Luttèrent. Leurs phalanges broyaient des horreurs,
Et les kakomanciens donnaient aux profondeurs,
L'écho de doux éloges. Lève dans l'agora
Kylix et endors-toi sur nos encens béats.