Il est une bibliothèque, dans les Empires oubliés, ou l'on peut trouver tous les livres que la terre porta, porte et portera, située au-delà du monde même, dans un espace-temps si différent qu'en y restant une seule seconde on peut s'éloigner de mille ans de la date à laquelle on était parti, et en y lisant mille ans, revenir à une seconde de l'instant de sa disparition ; on y trouve tout, des Contes des milles et une nuit aux Légendes du Crépuscule, en passant bien sûr par bien d'autres Antiquités, tant passées que futures.
Cette bibliothèque a bien sûr une taille infinie, mais néanmoins une forme ; il s’agit d’une multitude de cercles concentriques, chacun renfermant un nombre d’ouvrages proportionnel à son rapprochement du centre. Plus un rang est éloigné, moins les ouvrages qui y sont disponibles ont été lu. Parfois il suffit de ne lire qu’une phrase d’un livre pour qu’il change, sitôt reposé, de plusieurs niveaux. Il est ainsi presque impossible de retrouver une œuvre prise au hasard dans un cercle éloigné après l’avoir reposé. La magie qui anime ce lieu n’a pas d’âge, comme lui, pas de forme ni de couleur spécifique, et est inépuisable.
Au centre de cet incroyable amoncellement de connaissances se trouve un livre qui semble à première vue uniquement constitué de ses deux couvertures, nommé Les Chroniques de la Renaissance. Ce livre renferme une magie si puissante qu’à côté celle qui anime la bibliothèque n’est rien. Accéder à lui est d’une extrême difficulté, car tout bouge sans arrêt, les cercles tournent, des ouvertures s’ouvrent et se referment sans cesse, au grès des compulsions. Mais il est dit que quiconque pourrait l’ouvrir aurait aussitôt la connaissance du monde. Il suffit par exemple en l’ouvrant de prononcer le titre d’un livre pour voir celui-ci s’imprimer dans l’esprit, et ce de manière indélébile. Mieux, un thème général même permettra de s’imprégner de tout ce qui fut, est et sera écrit à ce sujet. Quelqu’un souhaitant le savoir en général sera immédiatement instruit de tout.
Mais le, ou les créateurs de cette bibliothèque l’avaient prévu, et, de toute l’histoire du monde, seule une personne parvint à mettre la main sur Les Chroniques de la Renaissance.
Il se nomma Hy, et vécut en l’an 17369 du plan de Sroff.
Hy courait dans le couloir ; il savait que sa famille partait bientôt, et il ne pouvait manquer le départ, sous peine d’être laissé seul dans la grande station de Mikjelboria. L’Ere glaciaire arrivait, et chacun devait partir rejoindre les Terres Natales ou était née l’Alliance pour l’humanité, qui chaque année accueillait des milliers de réfugiés pour l’hiver. Durant cette période, la station devenait invivable ; des courants d’air glacés couraient partout, invisibles ; des bêtes immondes venaient errer ; on dit même que les morts se réveillaient pour hanter les vivants.
Seulement, rien ne pouvait confirmer tout cela, car tout le monde partait chaque année, et si, par oubli ou de libre arbitre, une personne y restait, on ne le retrouvait généralement pas au printemps, ou alors dans un état difficile à contempler sans se vider du contenu de ses intestins.
Donc, Hy courait. Des gouttes de sueur descendaient de son front, et se glaçaient peu avant le haut de la chaude veste, sans que la rougeur des joues du jeune garçon suffise pour les faire fondre à nouveau. Et pourtant, en cette époque ou les rhumatismes reprenaient, les rhumes naissaient, il mourrait de chaud. Il faut dire qu’il courait depuis de longues minutes, lui qui n’était guère habitué à l’effort physique.
Enfin il parvint devant la porte du Kils où lui et sa famille vivaient. Soulagé, il s’arrêta, posant les mains sur ses genoux, plié en deux, pour souffler. Une fois qu’il eut retrouvé une respiration à peu près normale, il ouvrit la porte.
Ou plutôt il essaya ; elle était fermée. Tout trace de couleur quitta son visage, les nuages de vapeur cessèrent de se former devant sa bouche. Il crut mourir. Il se figea totalement. Puis, avec lenteur, il recommença son geste. Sans plus de succès. Il tourna d’un quart de tour. Quel idiot ! Il eut directement du se rendre au port d’embarquement ou sa famille l’attendait sûrement. Il reprit de plus belle sa course, ses joues se teintèrent à nouveau fortement.
Il tournait sans hésitations au croisements, pourtant nombreux, déchiffrant les complexes panneaux d’habitations spécifiques à la station de Mikjelboria.
L’atmosphère se refroidit brusquement, et le froid le saisit à l’instant même ou il débouchait dehors. Une tempête de flocons l’accueillit, et il se protégea le visage de l’avant-bras, recula instinctivement.
Il ouvrit les yeux. Le vaisseau décollait. Il poussa sans même s’en rendre compte un glapissement étranglé. Quand la navette fut suffisamment haute pour ne plus soulever toute la neige, il reprit sa course vers elle. Il entendit qu’on criait son nom. Il leva les yeux, et trouva sur le pont de bateau volant sa mère, hurlante. Il leva les bras vers elle et, pleurant, il cria lui aussi, il cria de toutes ses forces, cria de tout son désespoir. Elle semblait vouloir le rejoindre, essaya d’enjamber les barres mais des bras fermes la retinrent. Elle aussi pleurait, et ses gémissements transperçaient le bruit du véhicule géant.
Hy courut jusqu’au bout de la piste de décollage. Il percevait à peine la personne qu’il avait le plus aimé à travers ses larmes, et le son montant de sa gorge commençait à se briser. Il tomba à genoux et se releva. Sa mère n’était plus visible, sans doute l’avait-on enfermée pour qu’elle cesse d’essayer de se suicider. Hy ne criait plus. Il se rendait compte qu’il avait tout perdu, et que la dernière chose qu’il eut pu souhaiter, voir une dernière fois Mumy, il n’y aurait pas droit. Il prenait conscience de la grande station vide derrière lui, il découvrait qu’il n’était plus qu’un cadavre en sursit.
Il avait 16 ans.
Autour de lui le paysage était magnifique ; de grandes montagnes blanches pointaient leurs sommets vers le ciel, un vol de Verinnes se dirigeait vers le Nord, où le soleil se couchait, répandant une lueur rouge intense sur la neige des monts. Mais Hy ne voyait rien de cela. Il était par terre, et pleurait.
Il resta ainsi prostré durant plusieurs minutes. Puis, le froid lui rappelant son corps, il se releva, dans un état second. Ses yeux semblaient vides, aucune expression ne les illuminant. Il ne regardait rien. Comme dans un souvenir il fit deux pas en avant. Il tendit la main en avant, ses doigts se refermèrent sur du vide.
Il abaissa ses paupières et avança encore. Il était arrivé au bout de la piste, et avait mis le pied dans le vide. Il rouvrit les yeux, battant des bras, et tomba.
A cet endroit, il y avait une pente de plus de soixante degrés, composée de poudreuse essentiellement, elle-même recouvrant une épaisse chape de béton, la piste. La piste descendait de cette manière sur plus de cinquante mètre, avant de s'adoucir, et finalement de venir buter au pied d'une montagne particulièrement verticale. Hy essaya vainement de se raccrocher, mais il n'y avait rien qu'un grand sol blanc et lisse. Il s'écrasa une première fois sur le ventre, et la vitesse fit cogner son menton à terre. Il rebondit, descendit sur plusieurs mètres de hauteur en l'air, buta à nouveau son dos contre la neige, se tassant les épaules, la tête à l'envers. Ses bras et ses jambes volaient, désarticulées, et tel un pantin il n'y avait en lui d'autre signe de vie que ses yeux fous tourbillonnant dans leur orbite.
Une dernière fois il s'effondra dans le manteau poudreux, presque debout, avant de continuer en roulant, grâce à la dénivellation adoucie. Il finit sur le côté en tonneaux, avant de sentir le granit dur de la montagne, presque à nu. Etourdi, il eut besoin de quelques temps pour reprendre ses esprits.
Il se releva. Un liquide chaud lui coulait dans la bouche, et il avait terriblement mal à la langue. Il cracha, et un long jet rouge écarlate sortit, pour se répandre dans la neige, dessinant une vague forme rosâtre. Il s'était mordu la langue en tombant la première fois, et cela le faisait vraiment souffrir. Il saisit de la poudreuse dans ses mains nues et la mit dans sa bouche. Aussitôt le froid contre ses dents le fit grimacer ; il avait l'impression qu'elles étaient sur le point d'éclater. Il recracha ce qui, en peu de secondes, s'était transformé en un liquide poisseux.
Il était très fatigué, essoufflé, avait mal au dos, à la bouche, aux reins, aux côtes et aux jambes. Il ne s'était heureusement rien cassé. Il ne prenait même plus la peine de cracher ou d'avaler son sang, qui coulait librement le long de son menton, en un fin ruisseau, avant d'imprégner son vêtement, qui collait à son torse d'une manière désagréable.
Sans même s'en rendre compte il entreprit d'escalader la montagne par le côté droit, qui était mon abrupte. Il s'écorchait les mains sur la roche pointue, et ses genoux frottaient sans arrêt les arêtes tranchantes qui se présentaient.
Une heure il grimpa.
Enfin il arriva au sommet, qui était relativement bas, quelques mètres au dessus du toit de la station. Il était dans un état pitoyable ; ses vêtements déchirés pendaient en lambeaux, du sang lui recouvrait la partie inférieure du visage, ses mains en étaient aussi couvertes, et ses jambes étaient presque nues, et rouges elles aussi.
Il se laissa tomber en arrière, s'asseyant directement à terre. Il s'allongea pour mourir ; tout son corps était glacé, il ne sentait plus rien, ne pouvait plus bouger ne serai-ce qu'un doigt. Il sentit ses sens s'engourdir, son esprit se détacher. Un bruit. Probablement les anges. Un bruit d'ailes. Oui, les anges. Non, pas des ailes de plumes. Des ailes de vaisseau. Réveille toi ! Tu ne peux te laisser mourir de la sorte ! DEBOUT !
Hy ouvrit péniblement les yeux et se redressa sur un coude. Il agrandit les yeux, les frotta.
"Non, ce n'est pas possible... C'est un Mirage, une Vision ; ce serait... l'Aquilon ?"
Devant lui, soulevant la neige de ses vingt ailes de membranes, volait le légendaire vaisseau de l'Aquilon.
Il se leva. Tous ses membres tremblaient, et la neige le fouettait. Il vacilla lorsqu'une silhouette apparut sur le pont du navire volant. Une voix forte s'adressa à lui :
"Hé, toi, tu t'appelles Hy ?"
Le jeune garçon recula d'un pas, et sentit contre le bas de ses jambes le frottement de la pierre. Il n'était pas certain d'être éveillé, et ne savait s'il devait considérer tout cela comme une illusion, ou répondre. Dans le doute il choisis de répondre :
"Oui... oui c'est moi... Je...
-Monte à bord, le coupa le passager de l'Aquilon."
Hy tourna la tête en tout sens pour trouver un moyen de grimper, mais n'en trouva point. Il attendit plusieurs secondes, indécis, mais une corde finit par tomber à ses pieds. Il était extenué et ne se sentait pas le courage de grimper. Il saisit tout de même le tressage, et le trouva chaud et revigorant. Ses joues reprirent de la couleur et il sentit ses jambes retrouver de leur force. Il s'agrippa plus fermement à ce secours inespéré, puis monta. Il arriva, en pleine forme, sur la plate forme. Aussitôt le vaisseau reprit de l'altitude, et en quelques instants il était déjà haut dans le ciel.
Hy, qui jamais n'avait voyagé à cette vitesse, se raccrocha vivement à la barre, mais dut tout de même poser la main à terre afin de ne pas finir allongé. Une fois que le vaisseau se fut stabilisé au dessus des nuages, l'adolescent prit le temps d'observer les alentours. Il n'y avait plus personne. Intrigué, il fit le tour du pont, sans plus de succès. Finalement, craignant tout de même de déranger un quelconque maître de manœuvre, il emprunta l'escalier qui descendait dans le ventre du légendaire appareil.
Tout semblait fait d'une matière indéfinissable, et, surtout, était parfaitement silencieux. Hy se rappelait ses affreux voyages à bord des navettes reliant Mikjelboria et les Terres natales, la puanteur que dégageaient les rameurs, le bruit infernal qui montait partout, des discussions, des ahanements, des frottements de mécanismes. Ici, aucun son ne venait troubler le calme. Les murs ne bénéficiaient pas d'ornements, comme si c'eut été inutile. Et en un sens, cela l'était, car personne ne semblait présent pour les contempler.
Arrivé en bas, Hy constata qu'il n'y avait qu'une seule porte. Pas de cabine, seulement l'accès à la salle des rames. Espérant y trouver des âmes vivantes, il y pénétra. Ce n'était pas la salle des machines, mais plutôt une sorte de bureau, avec un seul meuble, une armoire, et un robot de forme à peu près humaine.
Etonné d'en voir un de si près, le jeune garçon s'en approcha. En Mikjelboria, les robots étaient extrêmement rares, inaccessibles, souvent réservés à des tâches ménagères dangereuses, et surtout n'avaient pas d'apparence si humaine. Dans les Terres Natales, ils étaient carrément proscrits.
Quand Hy ne trouva plus qu'à deux mètres de la machine, celle-ci se mit en branle, soudainement, et le curieux fit un bond en arrière, affolé d'avoir déclenché quelque piège magique. Mais le robot ne sembla pas s'en apercevoir. Il se tourna simplement vers l'étranger et parla d'une voix parfaitement humaine, bien qu'ayant parfois un ton qui semblait mal adapté à la situation.
"Vous êtes Hy. Je me nomme R17, et je serai votre guide durant cette traversée. Je vous prie de me suivre sur le pont."
Aussitôt il se déplaça vers la sortie, et commença à monter les escaliers après avoir traversé le petit couloir à toute vitesse. Le garçon la suivit en courant, et, rassuré et inquiet à la fois, la questionna :
"Pardon ? Qui vous envoie, où suis-je ?"
La machine ne répondit pas.
"Hé ! Vais-je revoir mes parents ? Que m'arrive-t-il ?"
Il abandonna en voyant qu'il n'obtenait rien.
Ils débouchèrent rapidement sur le pont. Ils se dirigèrent à côté du bord, et le vaisseau fit tout à coup une chute de plusieurs mètres. Hy, qui n'y était pas préparé et qui était léger, fut soulevé du sol. Affolé, il chercha partout quelque chose à se rattraper, mais il se trouvait alors au milieu de la surface, et n'en trouva pas. Heureusement, le vaisseau avait fini de descendre, et le garçon s'y écrasa.
Il se releva sans trop de mal, mais avec des yeux toujours un peu fous. Il eut besoin de quelques minutes pour se calmer, et quand enfin il eut retrouvé la raison, il se rendit compte que le robot était en train de parler. Il se concentra rapidement et prit le discours en cours.
"...et font fuir les gens des campagnes. Comme vous le voyez ces gens sont de toutes les classes d'âge, des deux sexes..."
Hy se pencha et vit qu'une longue file de personnes s'étendait jusqu'à l'horizon. Il put également constater la vitesse à laquelle se déplaçait le vaisseau. Au loin, des nuages lançaient des éclairs, et la pluie semblait battre.
"...Quand la Tempête se lèvera, vous pourrez voir la gigantesque Forteresse pour laquelle s'est créé cet Exode. Tout le monde s'y réfugie, et Urza y prépare l'armée la plus immense qui n'ait jamais été donnée d'exister, pour vaincre nos nouveaux ennemis. Maintenant, veuillez attendre l'arrivée à Hrirrko."
L'Aquilon remonta subitement, et cette fois Hy fut plaqué au sol, sentant ses jambes se dérober sous lui, avant de retrouver l'équilibre.
Juste après que l'adolescent se soit relevé, le robot avait disparu par une ouverture cachée. Le voyage se passa tout à fait normalement, agréablement même, durant deux heures.
Enfin, l'Aquilon descendit à nouveau, plus lentement cette fois, et Hy put distinguer Hrirrko. Cette forteresse était plus grande que tout ce que le garçon eut pu imaginer ; des tours par centaines se dessinaient sur le ciel noir, autant de flèches qui semblaient percer le ciel. Des ouvertures se distinguaient un peu partout, non des meurtrières, mais de grands porches dans lesquels s'engouffraient des milliers de vaisseaux, volants ou roulants. C'était un spectacle absolument grandiose et gigantesque, et Hy sentit la tête lui tourner tant il voyait d'êtres humains.
Son propre vaisseau se dirigea vers le côté gauche de l'immense construction, et au moment ou elle allait s'écraser contre la pierre, une brèche se dessina, pour se refermer juste après que la navette soit passée.
Etourdi, Hy contempla la salle dans laquelle il se trouvait ; elle aussi était surdimensionnée, le plafond était à plusieurs dizaines de mètres, et les bords étaient écartés d'au moins un kilomètre, eut-il juré. Il n'eut pas le temps de s'en remettre que des câbles jaillis de nulle part claquèrent à ses oreilles et s'enroulèrent autour de lui. Il fut soulevé, et tout à coup, avant même qu'il ne se soit réellement rendu compte qu'il n'était plus sur le pont, il volait. Ou plutôt, il planait. Les câbles l'avaient jeté en l'air, vers un mur plat. Il cria, mit ses mains en avant, mais fonça sur le mur.
Finalement, comme pour le vaisseau une ouverture perçât par laquelle s'engouffra Hy. Il glissa pendant quelques secondes à une vitesse à peine croyable dans des conduits complexes, dans pouvoir se diriger ni même savoir où est-ce qu'il allait.
A nouveau il fut en l'air, sans rien sous ses pieds. Le sol montait vers lui à une allure vertigineuse, mais les mêmes câbles le rattrapèrent, et le posèrent doucement sur le sol.
Il resta interdit quelque temps. Puis il s'ébroua, et se rendit compte qu'un cercle de six personnes l'entourait. L'une d'elle s'avança et prit la parole. Elle semblait dominer les autres.
"Je connais Urza mieux que personne ici. Je l'ai déjà vu en vrai, et j'ai beaucoup étudié sa vie, j'ai rencontré des gens à qui il avait parlé ; c'est d'ailleurs moi qui ai écris la Saga d'Urza, qui rassemble mes deux textes : L'Héritage d'Urza et La Destinée d'Urza. Etant le plus instruit, c'est sans aucun doute moi qui vais gagner, de plus je me suis longtemps préparé à ça. Et tu es... un adolescent... Que fais-tu ici ? Il me semble pourtant qu'il y avait une limite d'âge." Devant l'air étonné de Hy, il reprit la parole : "Qui es-tu ? As-tu beaucoup étudié la vie d'Urza ? Comment as-tu fait pour arriver ici ?"
Hy ne savait que répondre. Cet homme avait l'air incroyablement imbu de lui-même, parlait pour quinze, et lui posait des questions étranges. Finalement, d'une voix hésitante, il parla :
"Je... je ne connais pas Urza. Et je suis ici car l'Aquilon m'a amené."
Les personnes qui l'entouraient reculèrent d'un pas, avant d'avancer à nouveau, l'air menaçants. Le même homme qui avait en premier parlé s'apprêtait à répondre, quand une porte s'ouvrit dans le coin opposé de la salle, le faisant taire.
Décidés, les six adultes se dirigèrent par là, en marchant calmement.
Alors, Hy les suivit.
Ils marchaient en silence. Au début, les autres jetaient des regards inquisiteurs à l'adolescent et parlaient entre eux, mais à présent ils semblaient trop fatigués. D'après ce qu'Hy avait compris, ils étaient là car avaient été choisis pour leurs facultés physiques et psychiques, et qu'ils allaient rencontrer une sorte d'oracle qui désignerait celui d'entre eux qui aurait l'honneur de poursuivre leur quête. Pour sa part le jeune garçon ne savait pas s'il désirait cet honneur, mais malgré tout il continuait à avancer.
Il était également sujet de Mercadia, un être invincible qui devrait les aider à vaincre "l'engeance maléfique qui se promenait des les contrées". Cette femme était, d'après les descriptions, car personne ne l'avait vu réellement, d'une beauté époustouflante, et que quiconque la regardait avait les yeux brûlés.
Soudain un rugissement retentit sur leur côté. Hy et deux adultes se jetèrent aussitôt à terre, mais les quatre autres furent violements fauchés par une bête sauvage et immense, d'au moins trois mètres à l'encolure, et longue comme quatre hommes, les crocs pleins de sang, et pattes recouvertes de cervelle.
Le monstre leur fit un instant face, puis se jeta à nouveau sur les trois survivants. L'un d'eux, qui plongea en avant, se fit broyer par le second appui des pattes arrières de la créature. Hy fouilla des yeux le sol, et trouva une barre de fer qu'il saisit. Lorsque son adversaire sauta sur lui, après avoir déchiqueté le dernier adulte, l'adolescent jeta son arme improvisée dans le ventre de l'autre ; l'animal, en tombant, s'y embrocha. Tant bien que mal, il se remit debout, mais l'humain, qui avait prévu cela, avait déjà saisit une autre barre, et la fichait dans l'œil de sa victime, qui s'écroula alors dans un râle sourd, une fontaine de sang jaillissant de son ancienne orbite, et une longue tâche écarlate se dessinant sous son ventre.
Hy contempla avec horreur les six corps qui traînaient à présent. L'affrontement n'avait pas été long, mais d'une extrême violence, et le fluide vital du survivant bouillonnait à ses tempes.
Il continua donc seul son chemin.
Après de longues heures de marche, et Hy commençait à avoir faim, il arriva devant un gigantesque porche qui donnait sur une pièce plus gigantesque encore, qui était brillamment éclairée. Il hésita quelques secondes, puis entra.
Au milieu se trouvait un trône immense, vide. Il s'en approcha. Un flash éblouissant l'obligea à se cacher les yeux, et lorsqu'il les rouvrit se tenait devant lui une femme de lumière, d'une beauté extraordinaire. Hy fut convaincu qu'il s'agissait de Mercadia.
Mais celle-ci, semblant lire ses pensées, se leva. Et parla :
"Sous le Masque de Mercadia ne se trouve pas celui qu'on pourrait penser y trouver, mais la créature nommée Némésis, qui formule les Prophéties à ceux qui ont le courage de les écouter."
Impressionné, Hy ne sut d'abord que répondre, mais comme l'autre s'était arrêté, il prit la parole :
"Je suis près à les entendre.
-En es-tu certain, Hy de Mikjelboria ? Si oui, alors fait le silence et écoute moi. L'Invasion du sanctuaire des Dieux, le Planeshift, est l'ultime but des Brofüir, et s'ils y parviennent, alors sera l'Apocalypse, car plus rien ne régira ce monde, et il tombera en décadence, ce qui serait bien pire que nous soyons tous tué. Les Dieux ne peuvent se défendre des Brofüir, car ils sont l'œuvre des Dieux eux-mêmes, qui n'avaient pas prévu une telle puissance dans leurs créations. Un seul être peut les stopper, celui qui lira les Chroniques de la Renaissance. Es-tu près à entreprendre ce voyage, Hy de Mikjelboria ?"
Impressionné par cette longue tirade, l'interpellé observa un moment de silence, et répondit :
"Cette situation est absurde ; je ne sais ce que je fais ici, je ne sais ce qui m'y a amené, j'ai été séparé des miens sans que je ne puisse rien faire, et l'ont me demande d'aller je ne sais où faire je ne sais quoi. Qu'est-ce que c'est que ce bazar ?
-C'est bien, Hy de Mikjelboria, tu es fougueux, mais maintenant réponds, iras-tu ?
-Mais en quelle langue dois-je vous parler, tout Némésis que vous êtes ? Je ne sais même ce que vous me demandez, ni qui vous êtes exactement, je ne sais même pas qui est Urza, qui sont ces Brofiur, ce qu'est le Planeshift. Quel est cet étrange monde ?
-Cesse de répondre de cette manière ! Certes, tu as raison, tu n'es pas dans ton monde, car l'Aquilon passe d'un plan à un autre aussi facilement que toi d'une pièce à la suivante, mais ce n'est pas une raison pour refuser de sauver des milliers de gens !
-Pardon ? Vous voudriez que je me sacrifie, que je perde tout, pour sauver ces gens que je ne connais pas, qui ne parlent peut-être pas ma langue, dont j'ignore absolument tout ?
-Oui. Tu as parfaitement compris la situation. Acceptes-tu ?
-Non.
-De toutes façons tu n'as pas le choix, le temps nous est compté, pars, et puisses-tu mourir une fois ta quête accomplie."
Hy voulut hurler, mais le sol se déroba sous ses pieds, et il tomba.
La descente avait été interminable, si longue qu'Hy s'était endormi. Il s'était réveillé, dénué de faim et de fatigue, en train de tomber dans le ciel gris d'un monde gris.
Sous lui, il voyait des maisons grises. Il ne tombait pas à une vitesse normale, mais très lentement, comme une plume. Enfin, il toucha le sol, qui lui sembla mou sous ses pieds. Il regarda autour de lui. Un cercle de personnes s'était formé. Ces gens avaient le teint pâle, sans vie, leurs vêtements étaient décolorés. Il n'y avait ici vraisemblablement que le blanc, le gris et le noir. L'adolescent se sentait aussi plus fort et courageux qu'avant, comme si son voyage l'avait doté de toutes les capacités enviables. Il prit la parole :
"Où suis-je ? Qui êtes vous ?"
Une personne qui ne se distinguait des autres en aucun point s'avança, d'un air morne et résigné.
"Tu es ici aux Royaumes Oubliés. Nous sommes ses habitants. Mais toi qui es-tu ? Toi qui as des couleurs sur tes vêtements ? Nous-même avons oubliés les teintes vives, et c'est pour cela qu'il n'y en a pas ici.
-Je suis Hy, de Mikjelboria, du plan de Sroff. Je suis ici pour... pour... pour lire... les Chroniques de la Renaissance."
L'attitude de son interlocuteur se fit menaçante.
"Ne te moque pas de nous, Hy de Mikjelboria, du plan de Sroff, ou qui que tu puisses être. Cet ouvrage est inaccessible, peut-être même inexistant. Des centaines d'habitants des royaumes oubliés errent dans la grande Bibliothèque, pour avoir voulu trouver cet ouvrage.
-Cela m'est bien égale. J'ai une mission à remplir, bien qu'elle ne me plaise pas, et ce ne sont pas quelques fantômes qui vont m'en empêcher."
Ce disant il se dirigea vers le bord du cercle, mais personne ne s'écarta. Alors, il tendit la main pour pousser les gens qui le bloquaient, mais chaque endroit de lui qui toucha l'autre perdit aussitôt sa fraîcheur, et devint gris. Effrayé il recula. Lentement, il vit le rose revenir à ses doigts.
Le cercle se resserra autour de lui, très lentement. Il cria. Les gens n'avaient pas peur, et continuaient d'avancer. Alors, il se sentit soudain léger, et ses yeux devinrent blancs. Indécis, ses assaillants s'arrêtèrent. Il s'éleva quelques centimètres au-dessus du sol, et ses pupilles se dilatèrent violemment, devenant jaunes cette fois.
Les habitants des Royaumes oubliés reculèrent, impressionnés. Une voix dantesque, qui fit vaciller les maisons, et si grave qu'elle toucha chaque être au plus profond de son corps, s'échappa de la gorge du garçon.
"Suivez-moi."
Alors, presque religieusement, il recommença à avancer, tout le monde s'écartant sur son chemin. Il arriva devant un puit. Il répéta :
"Suivez-moi."
Et il sauta dans le trou. Les gens se regardèrent pendant quelques fractions de secondes, puis sautèrent à sa suite.
Tout le monde arriva dans une étrange salle sans plafond, toute en longueur, tellement en longueur d'ailleurs qu'on ne pouvait apercevoir les bords. Les murs étaient recouverts de livres, par centaines de milliers. Les gens murmurèrent : "La bibliothèque... la grande Bibliothèque...". Ils jetèrent des regards inquiets vers leur guide, mais Hy avait fermé les yeux.
Ils attendirent quelques minutes en silence, mais comme rien ne se passait, l'un d'eux cria :
"C'était un piège, il nous a tous attiré ici pour que nous mourions !"
Les gens commencèrent à froncer les sourcils, et plus le temps passait, plus leur angoisse augmentait. Leur confiance aveugle était peu à peu remplacée par une méfiance, puis par la haine. Finalement ils se tournèrent vers l'adolescent qui semblait dormir, et d'un seul coup se jetèrent sur lui. Alors, à la seconde même ou ils allaient le toucher, il écarta les bras, et une bulle d'énergie l'entoura, projetant ses plus proches assaillants sur les étagères, faisant tomber les livres en cascade. Une brèche s'ouvrit sur le mur, laissant apparaître une autre rangée de livres, qui elle-même se fendit pour livrer accès sur de nouvelles rangées qui se découpaient, jusqu'à une point billant, mais trop lointain pour être précisément distingué.
Eberlué, les anciens habitants des Royaumes oubliés se relevèrent, et baisèrent les pieds de celui qu'ils considéraient à présent comme leur maître.
Mais celui-ci avançait. Ils le suivirent donc, dans une longue procession organisée. Deux heures durant ils marchèrent. A leurs côtés, les ouvrages d'une incroyable diversité défilaient par milliards. Le silence était total, presque oppressant.
Devant eux la luminosité s'accroissait de seconde en seconde.
Enfin ils parvinrent à la fin de leur voyage, les Chroniques de la Renaissance. Le livre brillait d'un éclat insoutenable. Hy tendit la main et caressa la couverture. Aussitôt la lumière déclina, jusqu'à ce que l'artefact ne luise plus que d'une sorte d'aura. Impressionnés les habitants des Royaumes oubliés reculèrent. Un tourbillon naquit de l'union qui se formait entre l'être et le livre, ébouriffant les spectateurs, les yeux agrandis du garçon dévorèrent avec avidité ce qu'il tenait, et enfin ses mains entrouvrirent le précieux objet. Des rayons d'énergie jaillirent avec force des pages, éclairant la scène d'une étrange lueur.
Hy était changé. Ses vêtements étaient des flammes courant sur son corps, cachant à peine ses muscles incroyables, mais le plus fascinant était son visage ; animé d'une intelligence inconcevable, ses cheveux dressés, ses yeux profonds et dorés, dont ce qui aurait du être le blanc changeait sans arrêt de teinte.
Un des hommes qui le regardaient, fou de jalousie, bondit avec l'espoir de se saisir de cette source de puissance, mais alors qu'il se trouvait encore à deux mètres de sa cible, sa peau se parchemina, partit en étincelles avec ses organes, ne laissant qu'un squelette qui s'écroula à terre et tomba en poussières.
L'adolescent n'avait même pas tourné la tête. Il se déplaça de manière à faire face à l'ouverture dans les rangées de livres, voyant ainsi un maximum de monde.
"Peuple des Royaumes oubliés, ceci est votre heure de gloire !"
Les hommes, virent leurs corps de teinter, et dans un paroxysme de bonheur ils se mirent à hurler, à danser, à taper des pieds, emplissant l'espace d'une sourde pulsation désorganisée. Mais, peu à peu, ils prirent la cadence, et tandis que des armures écarlates semblaient pousser sur leurs corps, ils entamèrent un chant guerrier en frappant des pieds et des mains.
"Peuple de la Renaissance, vous êtes des guerriers !" Un long cri suivit sa déclaration. "Peuple de la Renaissance, ceci était votre Odyssée, venez à mes côtés combattre le Tourment, et que le Jugement divin qui suivra vous couvre de gloire et de bonheur. Ce n'est pas qu'un plan qui est menacé, ni même deux, mais tous les plans, tous les univers, ceux de vos familles, de vos amis, de vos enfants. Nos adversaires menacent la vie même ! Peuple de la Renaissance, avancez, venez, tuez les envahisseurs !"
Une porte blanche de deux mètres de hauteur surgit du sol derrière Hy, et il la passa en reculant. Il disparu à l'instant même ou il la franchit entièrement, un sourire dément sur son visage. Tous les hommes hurlèrent, et le suivirent en courant.
Ils réapparurent tous ensemble sur un grand plateau, qui surmontait une scène de bataille absolument dantesque. Des milliers, des centaines de milliers de créatures s'affrontaient ; toutes les races étaient représentées, et tous se battaient avec acharnement contre des sortes d'immondes créatures en forme d'araignées, des monstres gigantesques qui usaient même de magie pour découper leurs adversaires comme rien, aux pattes de plusieurs mètres et qui semblaient indestructibles.
Hy hurla pour couvrir le vacarme : "Nous sommes sur le montagne Mirrodin. Ce Carnage est l'œuvre des Légions du Fléau, les Brofüir. Pour le salut de l'humanité, battez vous !" Alors son armée courut au combat.
Ces soldats combattaient à eux seuls mieux qu'une centaine de leurs alliés, et étaient à forces équitables avec les araignées géantes, plus fort même. Les épées qu'ils avaient, apparues dans la Bibliothèque, tranchaient net les têtes et les pattes. Malgré leur taille beaucoup plus petite que leurs adversaires, les Chevaliers de la Renaissance saisissaient les immenses cadavres et s'en servaient comme projectiles contre leurs autres ennemis. Et Hy, entouré d'une lumière, tuait, invincible, mieux que personne. Il bougeait un doigt, levait la tête, ou faisait un mouvement du bras, et ses adversaires tombaient. Il était tout-puissant. Mais les ennemis continuaient d'affluer.
La nuit tomba, et les combats faisaient toujours rage. La plupart des combattants qui n'étaient pas de l'armée de l'Adolescent avaient fui ou étaient mort, et presque seuls les Chevaliers de la Renaissance et les Araignées, sans compter Hy, étaient encore présents. Plusieurs milliers d'Araignées étaient mortes, contre une dizaine de Chevaliers, mais on ne trouvait pas de fin à l'armée des Brofüir, contrairement aux anciens Habitants des Royaumes Oubliés.
Me jour se leva, et les affrontements continuèrent. Quatre nouvelles nuits passèrent.
Peu avant la fin de la quatrième, il ne restait d'un seul Chevalier de la Renaissance ; tous les autres étaient tombés au combat. Alors que le soleil pointait derrière une colline, une patte velue transperça le dernier combattant. Alors Hy ferma les yeux et dit :
"Que la prophétie s'accomplisse ; le soleil se lève sur les Monts de Mirrodin, répend sa lumière sur un Acier Noir de sang ; c'est la Cinquième Aube. Que je ne sois plus qu'esprit pour tuer. Que s'unissent sous ma bannière le Vent, la Terre, le Feu, l'eau, pour éliminer définitivement l'engeance du mal."
Son corps devint transparent, et il disparut. Les Brofüir, qui se voyaient à présent seuls sur la plaine dévastée, hurlèrent de joie, mais soudain une tempête se leva, et souleva les araignées dans les airs. Alors qu'elles flottaient, de la terre jaillirent des pointes dures, qui transpercèrent les carapaces, et lorsque les corps déchiquetés retombèrent ils furent écrasés par des montagnes se soulevant et retombant. Une pluie de feu commença alors à tomber, tuant les survivants, brûlant les carcasses. Enfin, le feu devint eau, et l'averse inonda le terrain, sur plusieurs mètres, puis se retira, laissant une terre humide et propre.
Hy errait dans les limbes du pouvoir, spectre immatériel servant une cause inconnue. Une voix retentit :
"Il est temps, Hy de Mikjelboria, du plan de Sroff, de choisir entre ton bonheur et le salut du monde."
Hy savait. Il pouvait revenir à cette époque qui lui semblait se trouver à des siècles de lui, où il courait dans les couloirs en se réjouissant de partir pour les Terres natales. Où il pouvait se sacrifier pour réduire la Source du mal à néant. Comme un dernier écho, la voix se fit à nouveau entendre :
"Choisis, Hy, choisis..."
La mère de l'adolescent lui faisait des signes, au loin. Il se dirigea lentement vers elle. Il murmurait "Mumy...". Il avança encore. "Tu sais, je t'aime, Mumy. Je t'aime..."
Son esprit se perdit dans le silence de la mort.
Le 22/10/2007
j'ai vraiment adoré ton histoire meme si il m'a fallu beacoup de temps pour tout lire je n'ai pas abandonné, je suis franchement impressionné en pensant au temps que tu y a dus y consacrer alors pour toutes ses raisons je te dis merci EXTERMINATEUR!!!
Note : 10/10
Le 11/06/2007
quel article. longtemps il faut pour le lire .Longtemps sont pensé ces phrases qui défient les normes de la grammaire.
Tout comme défie la normalité la longueur de l'article
Le 08/04/2007
Ouarf, bah merci à tous (Pourtant punaise ça date ^^')
Lorun => J'aimerais bien ^^' Quand j'aurai fini la prépa maths, on verra si l'écrivain peut sortir :D
Rincevent => No, je n'avais encore jamais lu les Anales quand j'ai écrit cela.
Metis => Mwarf désolé, c'était pas le but ^^' Mais merci
Le 24/09/2006
Encore une histoire que j'ai lue plusieurs fois bien avant d'être inscrit à la SMF.
Celle-là m'a d'ailleurs un peu découragé la première fois que je l'ai lue: j'ai tout de suite pensé "Si c'est ça le niveau moyen de la SMF, je vais ramer pour servir à quelque chose ici!".
Grâce à cette histoire (entre autres) j'ai attendu longtemps avant de m'inscrire.
Vous pouvez remercier Exterminateur de vous avoir épargné peut-être deux ans de commenterie infâme !
Note : 10/10
Le 27/07/2006
Cette bibliothèque m'en rappelle une autre, celle-de l'Unversité de l'Invisible.
Tu t'en est inspiré ?
Le 27/07/2005
Ouais enfin c'est du exterminateur quoi toujours pareil toujours aussi bien, dfonc en fait ma joie est toujours aussi grande mais je la cache
Note : 10/10
Le 10/04/2005
Trooooooooooooo bien ton histoire!!!!!Quelle imagination!!Bravo pour ce gros boulot et pour les petits clins d'oeil aux différentes éditions de Magic
Note : 10/10
Le 28/12/2004
ile
cette histoire a été , est et restera geniale , le seul problème c'est que
les notes s'arrètent à 10 car elle vaut plus
l'imagination dans ces lignes est fleurissante, elle explose
Note : 10/10
Le 13/10/2004
j'ai adoré ton histoire et le lien que tu a fait avec toute les éditions mais je trouve ça dommage que nous soyons si peut à lire cette histoire
Note : 10/10
Le 07/08/2004
C est une magnifique histoire.
Tu as une imagination débordante et tu arrives à donner un sens totalement différent aux éditions de magic dans ton récit.
Peut etre qu en toi sommeil un futur écrivain?
Note : 10/10
Le 05/08/2004
je suis tout triste snif snif snif,la fin est drolement émouvante,et l'histoire est pas mal(mieux que tout ce que je pourrais faire en tt cas)
Note : 10/10
Le 25/07/2004
gean c gean tu merite la note de 0 rigole aller regarde ta vrai note tu le mairite
au faite ta du en usée des touyche pour taper ce texte bon chao et bon chance
Note : 10/10
Le 28/06/2004
bien ton histoire en plus il y a une moraliter cacher:
il faut du savoir mais pas trop
ps:je suis le premiers qui note les histoires
Note : 10/10