Peu de temps pour expliquer.
Voici donc mon cycle de dix cartes, cinq créatures à 
et cinq à 
, et qui joue au moins sur ce point, je crois, de manière originale avec le sujet. Le principe est simple : depuis la victoire sur Bolas, et avec le nouveau Pacte des Guildes, les tensions se sont affaiblies sur Ravnica. Il y en a certes toujours, mais un événement annuel d'une semaine permet de maintenir cet état de paix relatif que le plan n'avait pas connu depuis l'arrivée d'Azor. Le principe en est simple : les membres de chaque guilde prennent le rôle de ceux d'une autre guilde, exhibant les travers de leurs adversaires ou, à l'inverse, se servant de ce nouveau rôle comme d'un exutoire, une manière de s'exprimer en dehors du rôle habituellement imposé à leur guilde.
Ainsi, au niveau du cycle, cela se traduit ainsi : une guilde alliée prend le rôle d'une guilde ennemie, et vice versa, et la créature représentant le travestissement porte la couleur de la guilde originelle que ne partagent pas les deux guildes. Le but étant de lier mécaniquement deux guildes, avec plus ou moins de réussite je l'avoue.
Ainsi, pour cette première carte, les Gruul prennent la place des Simic, et par conséquent la carte est rouge. C'est la plus simple des dix : Gruul aime frapper dur, et Simic les marqueurs +1/+1. Voilà donc une grosse bête qui arrive avec des marqueurs.
Ici, Boros prend la place de Rakdos, et reste donc blanc. Les Boros, soldats, en profitent pour exprimer leur sensibilité enfouie, qui se montre souvent égaler celles des artistes Rakdos. Or, comme ils ne tuent pas le public, il se fait plus nombreux, d'où leur succès et le jeton Citoyen. Pour la condition, d'un côté Rakdos aime à se défausser et faire se défausser, donc avoir moins de cartes en main, et Boros est blanc-rouge, donc n'a par essence pas de main.
Là, Orzhov prend la place et les outils de Dimir ; plutôt que des facteurs, ils deviennent surtout des assassins qui en profitent pour satisfaire leur ambition derrière les apparentes festivités. Mais le peuple ravnican n'en est pas moins heureux, car pendant ce temps, ils ne sont harcelés ni par les banquiers, ni par les assassins. Ainsi, le fait d'infliger des blessures est plus facile pour un Dimir, car ils sont fréquemment imblocables, et le sacrifice pour des esprits est Orzhov.
Izzet prend la place de Gruul, et se montre bien plus efficace. Un gobelin, race commune aux deux, prend le contrôle d'une bien belle araignée, ce qui certes n'est pas un effet très Izzet, mais est très bleu, et s'associe avec la stratégie de poutrage des Gruul.
Selesnya se montre de son côté bien plus bénévolent que ceux dont elle prend la place, et vide assez drastiquement les caisses en dons généreux, qui, points de vie, ne sont pas sans rappeler extort. Le côté selesnyan se ressent par le tribal elfes. La carte n'est sans doute pas bonne, mais je la crois très amusante à jouer en multijoueur, et à créer, en tous cas. C'est sans doute la plus originale.
Dimir prend de son côté la place d'Izzet, avec une de ses races caractéristiques. La meule est Dimir, les blessures sont noires ; le reste me semble assez Izzet pour que je n'aie pas à expliquer, de même que le jeu de mots du nom.
Golgari joue Selesnya, et exhibe l'aspect sectaire de ces hippies. Lien avec les jetons commun aux deux guildes, quoique plus Selesnya, et prolifération noire, rendue utile quoiqu'il arrive par la première capacité.
Rakdos se substitue à Golgari, qui je le rappelle sont les fermiers de Ravnica, d'où le type et le jeu de mots du type. Défausse rakdos, créatures au cimetière Golgari.
Les Azorius en Boros libèrent leurs pulsions les plus violentes. Lien avec les attaques très Boros, liens qui font baisser la force très bleus et Azorius. La première capacité montre qu'ils passent quoiqu'il arrive si l'opposition n'est pas sérieuse.
Les Simic prennent la place de la police Azorius en faisant mieux son travail pour des raisons évidentes. Capacités très vertes, mais stratégie azorius.
