Description : Roborally | |
Type : | jeu de plateau |
Auteur : | Richard Garfield (eh ouais ^^) |
Editeur : | Wizard of the Coast à l'origine (eh re-ouais ^^), aujourd'hui en France : Play Factory |
Date de création : | 1994 (soit juste après les débuts de Magic) |
Pour : | à partir de 10 ans |
Nombre de joueurs : | 2 à 8 |
Durée : | variable, d'une petite heure à beaucoup plus suivant le terrain et le nombre de joueurs |
Prise en main : | facile à comprendre, moins facile à maîtriser |
Thème : | science-fiction |
Mécanique : | anticipation ; stratégie et contre-stratégie |
Hasard : | 2/6 |
Prix : | boîte de base : 37,50€ |
Poids : | quelques centaines de grammes tout mouillé je dirais |
Goût : | un subtil mélange de carton, de plastique et de verni |
Matériel supplémentaire nécessaire : | de la peinture, des pinceaux et du talent, ou une très bonne acuité visuelle |
Rapport avec le Dark Mogwaï : | le Dark Mogwaï a inspiré MtG à Richard, et le temps qu'il y était, il lui a soufflé un mot au sujet de RoboRally |
1/ Introduction et présentation
RoboRally est un jeu de société futuriste dans lequel on "contrôle" tant bien que mal des robots à l'intellect limité qui participent à une sorte de course d'orientation afin de divertir l'Ordinateur (qui est votre ami soit dit en passant).
L'objectif principal de chaque joueur est d'être le premier à faire passer son fier avatar mécanique dans un ordre déterminé par une série de check points disséminés au coeur d'un dédale truffé de murs, fosses, tapis roulant, faisceaux lasers, lance-missile et autre joyeusetés, le tout en évitant de se retrouver sous le feu nourri des autres concurrents. L'objectif secondaire de chaque joueur est qu'il arrive plein de choses désagréables aux autres concurrents (par exemple faire en sorte qu'ils se retrouvent au fond d'une fosse, au beau milieu d'un faisceau laser ou pris d'une subite envie de servir de cible pour un exercice balistique)
2/ Vie, amélioration et mort des machines
Chaque robot dispose de 3 vies, et chacune de ces vies possèdent 10 points de vie.
Chaque dégât que reçoit le robot (tir de canon laser par exemple) lui enlève un point de vie.
Il est à noter, car c'est un point qui apporte à la fois de la stratégie et du fun au jeu, que moins un robot possède de points de vue, plus il sera difficile à contrôler, comme nous le verrons dans le point suivant.
Si un joueur perd sa 3ème vie, il ne lui reste d'autre choix que d'assister impuissant à la lente mais inexorable victoire de ses adversaires ricanant.
Il est possible de réparer un robot (mais pas de regagner des vies) grâce à certaines cases du plateau (réparation partielle), ou en passant volontairement un tour (réparation complète, mais le robot est pendant un tour complet vulnérable face aux intentions meurtrières de tous les autres concurrents)
Certaines cases permettent également de recevoir des améliorations pour votre robot (genre un double laser jumelé qui fera deux fois plus mal), mais elles sont rares et très dur à obtenir (contrairement aux autres cases spéciales, il faut finir le tour dessus et non pas la phase, ce qui n'est franchement pas évident)
3/ Gestion des déplacements et mouvement des robots sur le plateau
Le jeu est divisé en tours, eux-mêmes divisés en phases, elles-mêmes divisées en étapes (une idée fixe chez Garfield ?)
Au début de chaque tour, chaque joueur reçoit aléatoirement un nombre de cartes de déplacement dépendant du nombre de points de vie qu'il reste à son robot (une de moins que son nombre de points de vie, soit entre 0 et 9 cartes). Chacune de ces cartes permet de faire effectuer au robot un déplacement élémentaire (avancer ou reculer d'un nombre de cases défini, effectuer un quart de tour ou faire volte-face) parmi ces cartes, chaque joueur doit en sélectionner 5 afin de composer le programme de son robot pour le tour, qu'il suivra benoîtement quoi qu'il puisse lui arriver entre temps.
Le jeu se divise alors en 5 phases pendant lesquelles tous les robots se déplacent simultanément (en cas de collision, des vitesses différentes sur chaque carte de déplacement permettent de gérer qui se déplace en premier, et donc qui pousse qui dans le laser / la ligne de mir / le fossé avec un ricanement sadique), puis subissent les déplacements obligatoires dus au terrains (tapis roulant) et enfin tirent bêtement droit devant eux en espérant toucher quelque chose)
Si vous avez suivi, vous devriez avoir noté une petite incohérence dans mon discours. En effet, quand il ne nous reste plus beaucoup de points de vie, il est possible de se retrouver avec moins de 5 cartes. Et bien c'est là que les choses se gâtent (pour le contrôleur du robot) et deviennent rigolotes (pour tous les autres). En effet, quand on passe en dessous de la barre des 6 points de vie, les dernières actions de la séquence du robot deviennent verrouillées, si bien que le joueur dispose de moins en mois de contrôle sur son engin, et qu'un robot avec un unique point de vie sera proprement incontrôlable, répétant inlassablement la même séquence tel un automate abruti (en général, on considère qu'il est alors amplement temps de passer un tour à s'auto-réparer).
4/ De la chance, de la réflexion et de la stratégie
Dans RoboRally, il y a certes une part de chance (les cartes de déplacement étant distribuées aléatoirement), mais un fin stratège pourra la minimiser en faisant en sorte de garder son robot en bon état (en effet, il est nettement plus agréable d'avoir à choisir 5 cartes parmi 9, plutôt que d'être limité a simplement choisir l'ordre dans lequel effectuer 5 actions obligatoires)
Ce qui fait un bon joueur de RoboRally, c'est d'une part sa capacité à aller exactement là où il le souhaite (pas toujours évident quand il faut prendre en compte les déplacement des tapis roulant plus ou moins rapides, plateaux tournant et autres sur 5 phases de déplacement (la phase de programmation est souvent l'occasion de voir les joueurs marmonnant des "alors si je tourne là après je vais là, et le tapis roulant m'amène là, et alors je tourne là, et mot de Cambronne j'avais pas vu que j'allais tourner dans ce sens, et zut le laser... argh..." tout en faisant des signes cabalistiques avec les doigts et en essayant de se souvenir de quel côté se trouvent la droite et la gauche)) ; et d'autre part sa capacité à voir clair dans le jeu des autres, et à aller pousser/blaster leur robot au pire moment pour ruiner à jamais leurs plans de conquête du prochain check point.
5/Intérêt et durée de vie, défauts et critiques
Globalement, RoboRally a ce qu'il faut pour en faire un bon jeu : les règles sont très faciles à assimiler (5 minutes d'explications et un tour de jeu suffisent à comprendre ce qu'on a le droit de faire), et les possibilités stratégiques nombreuses. Il y a également un petit côté aléatoire et fun qui permet de rigoler un coup en voyant certains robots échapper à tout contrôle, sans pour autant ruiner l'intérêt de la partie.
Point de vue durée de vie, la possibilité de choisir entre 8 plateaux de jeu différent et de les assembler de différentes façons permet de moduler la durée d'une partie ainsi que la difficulté des déplacements, tout en garantissant un bon renouvellement des situations de jeu. Si on ajoute à ça les plateaux introduits par les extensions, m'est avis qu'il faudra un certain temps avant de faire le tour de la question.
Quelques petites critiques tout de même. Concernant le jeu lui-même, j'ai trouvé un peu dommage que les améliorations de robot soient si difficiles à obtenir. Plus difficile à atteindre qu'un check point, il faut vraiment en faire l'un de ses objectifs, et le moindre grain de sable dans les déplacements du tour ruinera tous vos efforts, si bien qu'on préférera souvent faire sans... dommage...
Concernant le jeu toujours, j'ai été un peu déçu par la possibilité de s'auto-réparer complètement en un tour. Ce n'est pas à proprement parler déséquilibré, puisqu'il faut l'annoncer un tour à l'avance et passer un tour ensuite à se faire canarder, mais je trouve que ça fait passer à côté d'un des aspects fun du jeu (le pauvre joueur qui regarde impuissant son robot faire n'importe quoi et finir par se jeter dans le vide tout seul ou se faire atomiser par un tir de laser miséricordieux). Je pense que j'aurais préféré un mécanisme d'autodestruction avec un compte à rebours, qui aurait endommagé les adversaires proches. C'est dommage de ne pas y avoir pensé je trouve...
Ma dernière critique sera pour les accessoires de jeu. Si les plateaux sont jolis et lisibles, l'option choisie pour les pions et un peu déroutante. En effet, plutôt que comme d'habitude servir une même figurine en différentes couleurs flachies, les concepteurs ont préféré les différencier par la forme, ce qui est certes plus sympa, mais implique qu'on a vite fait d'intervertir deux des petits bouts de plastique gris de 8mm de haut sur le plateau. La solution reste de les peindre, certes, ce qui peut donner de très bon résultat, mais tout le monde n'a pas l'envie et la patience de le faire. A noter également que certains des éléments du jeu n'ont pas été traduits, alors que d'autre si, ce qui fait qu'un même robot a deux noms différents d'un support à l'autre.
6/ Conclusion et mot de la fin
Globalement, je dirais que RoboRally, c'est bon, mangez-en.
Même si ça n'a pas grand chose à voir avec Magic, le fait que ce jeu sorte également de l'esprit torturé de notre petit Richard semble être un gage de qualité (d'ailleurs fièrement arboré par la boîte du jeu), et effectivement, c'en est un.
Ceci étant, le jeu serait à mon avis encore meilleur et plus fun avec quelques petites modifications au niveau des règles (qui ont peut-être été apportées par les extensions d'ailleurs, je n'ai pas pu les tester celles-là), mais ça rien n'empêche de se mettre d'accord avec les autres joueurs avant le début de la partie pour les appliquer.
Le 22/10/2009
Ya mieux comme jeu.
Le 15/10/2008
Pour y avoir jouer, le jeu est très amusant. Je ne sais pas si a la longue il vient lassant, mais sa m'étonnerais car le jeu possède plusieurs cartes de terrain.
Très bon article, il résume bien le jeu
Note : 9/10
Le 02/07/2008
'est un de mes jeux préférés. La tapis roulant, les engrenages, les coups de laser, le mal de crane font de ce jeu un must pour des analystes programmeurs.
"Penser à programmer un reset du placard ou il est rangé, pour une soirée sympa entre potes informaticiens"
@mais quece que c'est en faite?
Le 16/12/2007
j'adore ce jeux , j'y ai joué dans sa version originale ! c'est vraiment bien fait et j'espère que cette "mise à jour" sera pareille que l'ancien modèle !
Note : 10/10
Le 25/11/2007
C'est un de mes jeux préférés. La tapis roulant, les engrenages, les coups de laser, le mal de crane font de ce jeu un must pour des analystes programmeurs.
"Penser à programmer un reset du placard ou il est rangé, pour une soirée sympa entre potes informaticiens"
Le 24/11/2007
Un truc qui est dommage est qu'on a des petits robots à l'aspect différent avec pour chacun une petite description de leur personnalité sur leur tableau de commande respectif, mais ils ont tous les mêmes caractéristiques, pas de capacités particulières, c'est un peu dommage.
Sinon, je dirai que c'est un jeu de programation simple et sympathique qui semble-t-il s'est pas mal amélioré au fil des éditions.
La note de 2/6 en hasard me paraît bien faible, car le jeu devient très chaotique (mais plus amusant) avec beaucoup de joueurs.