Slivoïdes (partie 1) - Magic the Gathering

Slivoïdes (partie 1)

Slivoïdes (partie 1)

- Reculez ! Bon Dieu, reculez ! Plus vite ! Ils nous rattrapent ! Ahh ! VITE ! Ah ! Mon bras ! Ils m'ont bouffé le bras ! Saloperie ! (coups de fusils répétés) Argh ! Même mes balles leur font plus rien ! Que font les mages ?

  Fun / Chroniques guerrières

- Reculez ! Bon Dieu, reculez ! Plus vite ! Ils nous rattrapent ! Ahh ! VITE ! Ah ! Mon bras ! Ils m'ont bouffé le bras ! Saloperie ! (coups de fusils répétés) Argh ! Même mes balles leur font plus rien ! Que font les mages ?

  Fun / Chroniques guerrières



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le , par Exterminateur
22400 | Louanges 21


CHAPITRE I

-Reculez ! Bon Dieu, reculez ! Plus vite ! Ils nous rattrapent ! Ahh ! VITE ! … Ah ! Mon bras ! Ils m’ont bouffé le bras ! Saloperie ! (Coups de fusils répétés.) Argh ! Même mes balles leur font plus rien ! Que font les mages ? Insensibles aux sorts ? Quoi ? Arrrrggghhhhh, y m’ont bouffé le pied ! Quoi ? ILS VOLENT ! Ahhhhhhhhhhhhhhh !


Le lourd volume relié tomba sur le bureau avec un épouvantable fracas. Les rondins soutenant le mobilier tremblèrent mais ne cédèrent pas ; n’était-ce pas, après tout, l’œuvre d’un Elfe ? Des mains aux doigts fins et délicats ouvrirent le livre après en avoir dépoussiéré la couverture où s’étalaient, sous un titre enluminé, une gravure représentant une bataille sanglante où les combattants étaient inextricablement mêlés, et difficiles à décrire.
Les pages furent lentement tournées, lues à chaque fois par des yeux attentifs. Les seuls bruits étaient le bruissement du papier saisi entre des doigts délicats et le pépiement des oiseaux à l’extérieur. Le reste n’était que concentration. Enfin, après de longues heures de lecture intensives, le volume fut refermé avec un bruit sec.
L’Elfe se déplaça silencieusement vers son hamac, sous les yeux fixes des oiseaux huppés peuplant les arbres.

Le lendemain, le même Elfe rencontra dans un grand espace au sol les dignitaires de son royaume, le royaume de Brinbois. Ils étaient une dizaine, assis dans l’herbe, le visage sérieux. La plupart d’entre eux étaient si immobiles qu’un observateur extérieur ne les aurait sans doute pas aperçu sans les autres qu’agitait parfois un tic nerveux. Tous les corps étaient fins et élancés, le dos droit, les traits racés. Une atmosphère d’attente presque oppressante régnait entre les Elfes, sans la moindre parole échangée.
Le sage qui se trouvait à un des bouts de l’Ellipse formée par les présents rompit alors la chape de silence en prenant la parole :
- Bibliothécaire, pouvez-vous nous dire ce que vous avez trouvé dans ce livre ? S’il vous plait ?
- Bien entendu ! N’est-ce pas pour cela que je l’ai lu ? (Quelques rires forcés retentirent et se perdirent rapidement, étouffés par la voûte des arbres.) Enfin, je n’ai pas trouvé énormément de choses qui peuvent nous servir. Juste une histoire dont les héros ne gagnent pas. Tout ce que j’ai découvert, c’est qu’il faut absolument les séparer ; à plusieurs, ils sont invulnérables ! Chacun donnant ses aptitudes à l’autre, ils deviennent impossibles à combattre dès qu’ils sont plus de cinq ou six ! A moins de les submerger bien sûr, mais nous ne pouvons nous permettre de…
-Allons, là n’est pas la question ! Limitez vous à votre rôle, je ne pense pas que nous ayons besoin de vos conseils, si avisés soient-ils, le coupa brusquement le premier orateur. Contez nous seulement ce que vous avez lu, limitez vous à votre rôle.
Un groupe d’oiseaux s’envola à l’éclat de voix, et disparurent rapidement dans les branches qui formaient comme un couvercle au-dessus de l’assemblée. Le Bibliothécaire rougit jusqu’à la pointe de ses oreilles, et reprit la parole d’une voie tremblante et mal assurée.
- Euh, pardonnez moi, vous savez, de les savoir si proches, je suis un petit peu nerveux, je…
- Bon ! s’impatienta le dirigeant de l’assemblée. Vos états d’âme ne nous préoccupent pas plus que les conditions de vie des humains.
Depuis l’arrivée des Slivoïdes à l’orée de Brinbois, tous les Elfes étaient devenus nerveux, irritables. On ne voyait plus de joyeuses bandes, les rires retentissaient très rarement, ou alors, ils sonnaient faux. Nombre de citoyens avaient péri sous les griffes des affreuses créatures, et la terreur s’était peu à peu installée.
Maintenant, on trouvait même à Brinbois, fait extraordinaire, une hiérarchie. Non pas celle que les enfants s’établissaient entre eux en se référant au métier de leurs parents, mais une hiérarchie sérieuse, officielle, et démocratiquement élue. On avait vu l’apparition d’une police ; au départ c’était pour protéger les Elfes contre les Slivoïdes imprudents, mais elle servait maintenant parfois à calmer les émeutes qu’engendrait la pression, chose alors inconnue à Brinbois. Quelques habitants, ne supportant pas cette nouvelle façon de vivre, étaient partis s’isoler dans la forêt profonde.
Le royaume prospère et tranquille était devenu un peuple stressé, peu productif. Des boutiques avaient fermé, l’art perdait sa vitalité et son originalité, pour devenir plus rude et utilitaire. La menace faisait régresser Brinbois.
Toujours plus confus, secouant la tête, comme pour en chasser les idées noires, ce qui avait pour effet d’irriter encore ses interlocuteurs, le Bibliothécaire reprit :
- Je… Pardonnez moi. (Un léger mouvement mécontent de la tête de son supérieur le força à continuer immédiatement.) Il s’agit des aventures d’une troupe de personnes qui vivaient avant l’apocalypse, mais vous devez vous en doutez, rajouta-t-il précipitamment, car les Slivoïdes ne sont revenus qu’il y a quelques temps, n’est-ce pas ? Ah ah… Oui, pardon. Cette troupe est dirigée par Gérard Cashapen, je crois, et je n’ai pu cerner tous leurs intérêts, car de nombreux autres personnages entremaicelanenouconcernepas ! Durant trois chapitres de son journal, il parle de leur combat contre… Les Slivoïdes. Voilà un bref résumé que j’ai pu faire et que je vais pouvoir vous lire…
Il chercha quelques instants un papier dans sa poche, agaçant encore les autres.
- Alors, voilà, ce sont pour la plupart des extraits que j’ai sélectionnés :
« Wölrajh n’avait, à ce qu’il me semble, aucun pouvoir sur les Slivoïdes, au départ, mais il en a fabriqué de métal pour les intégrer à l’essaim. C’est quand cette ingénieuse contrefaçon fut accepté par l’essaim que l’influence de Wölrajh sur les Slivoïdes grandit. […]
Il nous a bloqué l’accès du Fourneau. Ce matin, lorsque nous y sommes entrés, nous avons tout d’abord entendu des battements réguliers. Je cherchais alentour la source de cette mystérieuse pulsation, lorsque soudain les slivoïdes jaillirent de la crevasse. Ils étaient des dizaines ! Nous nous protégeâmes derrière un pan de pierre, mais le premier Slivoïde explosa contre le mur de la caverne, et les autre se ruèrent sur l’impact pour agrandir le nouveau tunnel. Nous avons dû fuir en catastrophe et nous réfugier dans l’Aquilon..
[…]
Nous devons franchir cette grotte. […] Demain nous essaierons, Sissay est d’accord avec moi, d’autant que son bateau nous attend de l’autre côté. […] Nous aurons trois cent hommes aguerris et bien armés.
Une comptine Mogg dit : « Les slivoïdes sont mauvais, les slivoïdes sont rusés ; Et si tu te fais manger, personne n’ira te pleurer. » Nous verrons bien si c’est vrai !
[…] Nous avons lancé l’attaque à 8H. En fin de compte, quatre cent hommes sont partis. Tout notre équipage, moi à leur tête. […]
Une fois encore ils jaillirent de la crevasse et se ruèrent sur nous. Leurs griffes brillaient, au bout de leurs bras courtauds et ridicules.
J’hurlai :
« Maintenez-les à portée de lame ! »
Mais mon ordre ne fit pas long feu car les griffes des Slivoïdes s’allongèrent d’un coup.
« Tenez bon, et sortez les lances ! »
[…] Les Slivoïdes continuaient de jaillir, innombrables, de la crevasse. Soudain, ce fut un nouveau type qui s’en échappe.
Dès que ces nouveaux slivoïdes se joignirent à la bataille, l’air s’emplit du sourd craquement des muscles se durcissant.
[…] Tous les Slivoïdes étaient à présent capables de rivaliser avec plusieurs de mes hommes. Seuls mes soldats situés en altitude pouvaient les tenir en respect. Cela ne dura pas longtemps. Des ailes leur poussèrent et ils décollèrent. Partout autour de nous, ils semblaient avoir fait un marché avec la gravité.
De plus, des barbelés leur poussaient le long du corps, et ils étaient toujours plus résistants, absorbant mutuellement leurs blessures.
Hanna : « Nous devons apprendre comment ils se protègent les uns les autres ! »
Mirri : « Après qu’ils aient essayé de nous tuer, d’accord ? »
[…]
Nous avancions toujours plus, mais plus lentement.
[…]
Les artefacts manquants étaient entreposés dans une salle immense où trônaient, au centre, la Reine des Slivoïdes. De monstrueuses créatures sortaient en permanence de son ventre. Karn s’avança, et tous les Slivoïdes pivotèrent vers lui. Ses enfants font toujours partie d’elle, même une fois qu’ils s’éloignent.
Les cadavres des Slivoïdes qui traînaient par terre s’animèrent.
Hanna : « On voulait penser que j’étais habituée aux retours inhabituels ! »
Karn parla avec la Reine, lui décrivant la relation qui le liait à l’Héritage ; elle fut sans doute touchée par ses paroles, car nous pûmes reprendre ce qui nous avait été dérobé. […] »

Le Bibliothécaire leva les yeux de ses notes et s’apprêta à poursuivre, mais un autre Elfe l’interrompit :
-C’est tout bonnement terrifiant.
De nombreuses têtes dans l’assemblée acquiescèrent, tandis qu’on entendait un murmure approbateur.
Le Bibliothécaire reprit :
-Mais ce n’est pas tout. Ces Slivoïdes que je vous ai cité là n’existent plus ! Si ces créatures sont réapparues, c’est à cause d’une organisation secrète qu’Alamos a pu infiltrer. (De nombreuses têtes se tournèrent vers l’Elfe cité, qui affronta sans ciller les regards.) Il a pu me ramener les derniers dossiers en les imprimants. Les voici donc en bref :
Janvier : Nous avons trouvé un étrange squelette difforme. Nous allons l’analyser.
Le squelette était pris dans une coulée de lave datant de l’Apocalypse. D’après de vieilles légendes, c’est celui d’un sliwaide.
Rectification : le nom exact est Slivoïde.
Février : Nous avons prélevé des cellules au squelette et nous en élevons un spécimen en éprouvette. Il s’est parfaitement adapté au liquide de synthèse dans lequel il grandit.
Avril : Ca y est, il est « né ». Il présente des traits amicaux à notre égard, il ne semble pas dangereux. Quatre nouveaux essais sont en développement.
Mai : Les directeurs du projet Jusant escomptaient des résultats rapides… mais peut-être un peu moins! Huit nouveaux Slivoïdes sont déjà nés ! Tous présentent des aptitudes différentes !
Le spécimen XR17 se nourrit à priori de l’énergie mentale de ses ennemis. C’est pour ça qu’il est inefficace sur les gobelins !
Juin : Le premier Slivoïde à quitter nos bâtiments l’a fait sous la forme d’un chercheur ! Ils sont maintenant une dizaine à l’extérieur, et une quinzaine à l’intérieur !
Juillet : Nos bâtiments ont été pris d’assauts par des vagues d’une centaine de Slivoïdes ! La première vague a été détruite par la magie de nos sorciers. La seconde n’a même pas semblé se préoccuper de leurs sortilèges ! Ils ont tué un à un les plus hauts dignitaires de notre projet. Une fois qu’ils vous ont senti, vous ne pouvez plus leur échapper. La mort n’a pas pu les contrôler, et nous avions l’orgueil que nous le pourrions ? Ils ont développé des toxines ultra puissantes qu’ils lâchent dès qu’ils entrent en contact avec nous. L’effet de ce poison est foudroyant !
Octobre : Le projet Jusant renaît après sa destruction il y a quatre mois. Après leur évasion, les slivoïdes d’adaptèrent rapidement à la vie en Otaria – au grand désespoir des autres formes vivantes d’Otaria ; ils survivraient quitte à y détruire toute autre forme de vie ! En quelques semaines, il y en a plus en Otaria qu’il n’y en avait jamais eu sur Rath. Echapper à l’extinction n’a fait que renforcer leur instinct de survie.

Lorsque la voix se tue, il n’y eut plus un bruit. Même les oiseaux s’étaient arrêtés de chanter leurs incessantes plaintes. Le Bibliothécaire reprit d’une voix faible :
-Voilà ce que nous risquons d’avoir à combattre.


CHAPITRE II

Les ombres, silencieuses, passaient comme des spectres entre les arbres, à peine accrochées par la lune pleine qui surplombait la scène. Les Elfes passaient à l’attaque. Enfin ils arrivèrent en vue de la grotte.
Aucun signe extérieur n’indiquait la présence des monstrueuses créatures cachées à l’intérieur, et pourtant elles étaient là, tapies au cœur même de ce lieu, qui avait été il y a longtemps un terrain de jeu pour les enfants.
Ils entrèrent.

Le premier Elfe pénétra dans la grotte.
Aussitôt, une fontaine de lave en fusion lui coula sur le dos, lui arracha la peau, et le laissa à terre, hurlant de douleur. Tout les autres Elfes se précipitèrent dans l’antre, et deux médecins constatèrent que l’éclaireur était déjà mort.
Un seul Slivoïde se tenait pour le moment dans l’obscurité vaguement dispersée par les éclats rougeoyants du feu, un slivoïde brûlant, fait de magma.
Toutes les flèches qui se dirigeaient vers lui étaient instantanément brûlées avant d’atteindre leur cible. Les Elfes voulurent sortir, chercher de l’eau, trouver un moyen d’abattre leur ennemi. Un autre Slivoïde apparut à l’entrée, bloquant le chemin.
Les assaillants voulurent le tuer à mains nues, mais ceux qui le touchèrent furent soudain prit de convulsions insupportables, dues au simple contact avec le poison qui luisait doucement sur la peau du monstre.
Traversant, le mur, tel un spectre, un nouveau slivoïde arriva. Au moment même où ils le virent, les deux autres créatures prirent le même contexture, indéfinissable, et puisèrent tout le mana de la terre rocheuse, grossissant à vue d’oeil.
Terrifiés, les Elfes continuaient d’envoyer des flèches, mais celles-ci traversaient leurs adversaires sans les accrocher.
Le nouveau Slivoïde à se présenter sortit de la brume, prit substance et se jeta discrètement sur un Elfe, pour le dévorer en quelques instants. Ses sens aiguisés lui permirent de sentir une présence hostile dans son dos et d’éviter une lance. Son flair surdéveloppé captait ses adversaires autour de lui.
Dès que le suivant se présenta, tous les Slivoïdes se couvrirent soudainement de plaques quasiment impossibles à traverser lorsqu’ils quittaient leur forme éthérée pour tuer.
Puis ils commencèrent à se transformer, à prendre de nouvelles formes, comme celle d’un Elfe, semant la confusion dans les rangs de leurs adversaires. Mais ils abandonnèrent bien vite cette idée, car alors ils n’étaient alors plus protégés par les aptitudes de leurs congénères.
Puis les Slivoïdes purent attaquer à distance, aspirant le mental de leurs adversaires. Les Elfes mourraient par dizaine. Sur les deux centaines de départ, la moitié avait péri.
Les griffes des Slivoïdes s’allongèrent brutalement, leur permettant de frapper plus fort, comme si c’était réellement nécessaire. Ils commencèrent à se reproduire. Quand, par extraordinaire, un Slivoïde périssait, de son cadavre en jaillissaient dix autres !
La déroute était totale. Les survivants ne cherchaient même plus à se battre, sachant que c’était de toutes manières inutiles. Ceux qui n’étaient pas encore prostrés à terre, immobiles, saisis par la folie, cherchaient à fuir, pour se retrouver inévitablement confronté aux monstres omniprésents.
A présent ils ne mourraient plus. Ils continuaient de se multiplier, mais en restant en vie. Lorsque leur poitrail était transpercé par une arme, la plaie se refermait aussitôt, aspirant même la lame, privant les Elfe de leurs flèches et lances.
Les Slivoïdes devinrent liquides. Plus ils frappaient, mieux ils se portaient, comme s’ils aspiraient l’énergie vitale de leurs adversaires. Et les Elfes ne purent tout simplement plus les toucher. Ils étaient devenus complètement insensibles aux coups portés.
Le nombre d’Elfes était maintenant de dix-huit. Seulement. Dix-huit êtres désespérés, regroupés, entourés par la mort, sans espoir.
Alors qu’ils se vidaient de leurs dernières forces, les Slivoïdes se virent soudain pousser des furoncles partout sur le corps. Les créatures se mirent à pousser d’effroyables cris, se tordant de douleur, incapables de réagir face à cette nouvelle menace surgie de nulle part, mourrant à petit feu. Enfin il n’en resta plus un, une assemblée de cadavres de toutes formes jonchant le sol.

Les rescapés, blottis dans un coin obscur, se tournèrent vers l’entrée de la grotte. Une petite troupe de Clercs, pas plus nombreux qu’eux, s’y tenait. Ils se retournèrent pour parler, sans voir les Elfes tremblants sortir discrètement.
Ces derniers parvinrent à rallier Brinbois.
Il n’y avait plus de Slivoïdes, mais la Côterie s’intéressait maintenant à leur territoire.


Le guetteur, du sommet de son arbre, les vit arriver. Saisissant son cor, il en tira une longue plainte qui déchira le calme de la forêt, provoquant l’envolée d’une myriade multicolore d’oiseaux sur la mer verte des cimes.
Cachée par les arbres centenaires, une nouvelle réunion eut lieu. Il y fut raconté les derniers évènements, et on envisagea ceux à venir.
La Côterie pouvait venir.

Et elle vint. Les rangées de clercs arrachaient les arbres par dizaine, tuaient sans relâches les animaux qui tentaient de fuir. Tous les Elfes ressentaient au plus profond de leur corps chacune des blessures de la forêt, comme s’ils ne faisaient qu’un avec elle. Une sensation poignante et indescriptible leur remuait les sens, les obligeait à aller combattre l’envahisseur.
Cette fois ci, ils savaient à quoi s’attendre. Ils appelèrent les bêtes que le Mirari avait transformé en monstres, et les chevauchèrent, partant combattre l’intrus.
Enfin ils arrivèrent au lieu de bataille. Et leur sang se glaça. Devant les clercs se tenaient… des Slivoïdes… morts… et pourtant…
La magie noire avait fait son effet.
La bataille de Brinbois n’était pas terminée.


CHAPITRE III

Les pans de son vêtement voltigeant derrière lui, Filp avançait. Rien ne semblait pouvoir lui barrer la route, et encore moins quelqu’un. Même Oblic n’avait pas osé l’accompagner. Il réfléchissait. Pour une fois, il ne prit pas le temps d’admirer de nouveaux détails des délicieuses gravures qui ornaient les murs, dont le haut commandeur était si fier. Des soldats se tenaient ici et là, fiers et droits, l’arme en main, dans l’attente d’un ordre.
Vêtu de son ample cape rougeoyante recouvrant un ensemble noir, Filp ouvrit d’une impulsion mentale la lourde porte d’ébène qui lui bloquait le passage. Sans doute à cause de sa colère, il ne pu contenir son énergie, et la porte vola hors de ses gonds, frôla la tête de plusieurs personnes assises qui ne prirent même pas la peine de se baisser pour l’éviter, avant de se fracasser contre un mur, entraînant dans sa chute un meuble de bois couvert d’objets précieux.
Refroidi par les mines cireuses qu’il avait en face de lui, le Clerc s’arrêta, et une fois encore les revers de son vêtement s’enroulèrent autour de lui. Sa colère tomba soudainement. Ceux qu’il été venu voir étaient trop étrangement immobiles. Trop… étranges. Filp ne savait pas ce qu’il devais déduire de cet accueil contraire à tout ce qu’il aurait pu attendre.
Il s’avança prudemment vers l’homme le plus proche de lui. Il vivait. Il respirait parfaitement, alors pourquoi n’émettait-il pas un son, ne bougeait-il pas ? Puis Filp se souvint d’une chose à laquelle il eut immédiatement dû penser. Les Effaceurs. Ces êtres étranges surgirent peu après le départ du Patriarche, qui faisait régner la terreur dans la Côterie, au mépris des règles. Comme pour confirmer ses soupçons, la porte opposée à celle qu’il avait emprunté s’ouvrit, laissant entrer deux de ces créatures. Elles s’avancèrent jusqu’à entrer dans la lumière qui tombait en flaque depuis les vitraux de la salle.
Leur faciès repoussant n’effraya pas le Clerc, habitué à voir bien pire. Et pourtant il y aurait eu de quoi ; le crâne bossu, recouvert d’une peau écailleuse et rougeâtre, laissait s’échapper par toutes les pores un liquide suintant, transparent. Des manches bleutées dépassaient des caricatures de main, grossières et peu pratiques. Fort heureusement les pieds étaient chaussés, quoi qu’avec mauvais goût.
Filp ne chercha pas à fuir, connaissant l’inutilité d’un tel geste, et préféra faire face aux tortionnaires du conseil, fièrement. Sa mâchoire volontaire était tendue vers les deux créatures, ses yeux décidés sous un front plutôt large et des cheveux courts.
Le premier Effaceur prit la parole, d’une voix éraillée, qui ne paraissait ni grave ni aigue.
- Filp. Nous ne vous tuerons pas. Vous avez été désigné pour succéder à ces inaptes, ces légumes. De longues études ont conduit à votre désignation par nos experts. Vous dirigez la Côterie.
Le Clerc sentit que la tête lui tournait. Les redoutables créatures lui proposaient de réaliser son rêve le plus cher ! Il chercha, en vain, à deviner le double sens qui se cachait probablement sous les paroles de son interlocuteur. Il se ressaisit toutefois rapidement, conscient que ce serait loin d’être gratuit.
- Le Conseil s’amollissait, continua l’Effaceur. A peine capable de prendre des décisions importantes, comme récupérer le Mirari, ou éliminer la dégénérescence qu’est devenue Brinbois. Il faut des réformes. Vous pouvez accéder à ce poste, à la seule condition que nous fassions partie à par entière du gouvernement de la Côterie.
Filp sus, avant même d’y avoir réfléchi, qu’il se trouvait dans l’obligation de répondre par l’affirmative. C’était ça ou mourir, et s’il mourait, ces monstres prendraient tout de même la direction. Mais il n’était pas tranquille. Pourquoi, alors qu’ils avaient le plein pouvoir en ce moment même, faisaient-ils appel à un humain ? Pourquoi ne se débrouillaient-ils pas seuls ? Filp le leur demanda, car c’était le meilleur moyen pour obtenir les réponses qu’il désirait, et que son esprit était de toute manière à nu devant eux.
- Pour ne pas effrayer la population. Nous resterons dans l’Ombre, connu de vous seul, et des personnes en qui vous aurez confiance. Vous acceptez.
Ce n’était même pas une question. Le Clerc hocha la tête, sachant pertinemment que ce geste même le condamnait à devenir un pantin dans les mains de ces êtres. Mais il préférait vivre accablé que mourir de ses propres ailes.
Une grimace traversa le visage de l’Effaceur, signe qu’il souriait.
- Bien. Continuez de vivre comme avant. Nous vous joindrons.


CHAPITRE IV

Barnaxor jeta un coup d’oeil inquiet derrière son épaule.
Depuis son départ de ses appartements, quelques heures plus tôt, il avait l’étrange et désagréable sensation d’être suivi. Le soleil s’était couché depuis longtemps déjà, et pourtant il était toujours dehors, fait très inhabituel chez lui, qui tenait à conserver son apparence d’aristocrate digne de ce nom. C’en serait fini de lui s’il était vu dans ce genre de quartier. A sa gauche, une femme exhibant de manière provocatrice ses seins l’interpella. Elle agita ses lèvres recouvertes de graisse de porc colorée en rouge, et passa d’une manière qu’elle voulait sensuelle sa main sur sa cuisse.
Barnaxor retroussa ses lèvres de dégoût, et pressa le pas, ce qui n’échappa pas à la prostitué qui lui emboîta le pas en l’interpellant.
- Hé, c’est quoi ton problème ? Tu te prends pour qui à me regarder comme ça ? Tu te crois mieux que moi ?
L’homme accéléra encore, mais voyant que la femme de joie continuait de lui coller au train, il dégaina un coutelas et se retourna.
L’autre, effrayée, recula d’un pas.
- Tu me menaces ?
Un sourire carnassier remplaça sa peur. Elle fit un nouveau pas, et l’aristocrate sursauta.
- Ah ! Tu vas voir, mon joli…
Elle embrassa le vide en fixant sa cible, puis fit demi-tour.
Soulagé, Barnaxor rengaina son arme dont il aurait été bien incapable de se servir, sans voir les regards venimeux que les mendiants lui jetaient de partout, se retourna et poursuivit son chemin, dans les ruelles tortueuses et sales. Il évitait soigneusement les détritus et les excréments qui jonchaient littéralement le sol, le couvrant d’une couche épaisse de crasse indélébile et puante, ce qui lui valait les regards haineux de ceux qui vivaient là en permanence, par nécessité.
Ignorant royalement ces flèches sans arrêts décochées, il arriva enfin à destination. Il frappa discrètement à une porte massive. Presque aussitôt, elle se déroba et il fut attrapé par deux énormes mains, souleva de terre, et jeté à l’intérieur de la pièce. La porte se referma aussitôt dans un grand fracas.
A peine à terre, Barnaxor fut assailli par l’épouvantable odeur d’urine qui emplissait les moindres recoins de la pièce. Il se releva, contemplant avec un indicible dégoût le liquide poisseux qui lui recouvrait l’épaule et tenta de l’essuyer du revers de la main, avant d’abandonner en constatant que cela avait plutôt tendance à l’étaler. Il observa succinctement la pièce ; quelques meubles entassés dans les minuscules coins de la salle, de lourds tapis aux couleurs délavées recouverts de terre et de boue.
Puis il s’intéressa enfin à la personne qui l’avait attrapé de la sorte pour l’envoyer avec une telle violence dans cet immonde cabinet. C’était un grand colosse, un éphèbe à l’air cruel et aux petits yeux injectés de sang. Il poussa avec méchanceté le pauvre Barnaxor dans une pièce attenante, puis il referma vivement la porte dans le dos de l’aristocrate, étant lui-même sorti.
Barnaxor se retrouva ainsi face à face avec un homme maigre et habillé d’habits extravagants bariolés de couleurs vives. Cet homme, Bigrou (ce n’était bien sûr qu’un surnom, dont les origines se perdaient probablement dans les méandres de verres d’alcool bus en trop grand nombre), se leva de derrière son bureau de chêne, un luxe inouï pour un endroit de ce genre, signe d’une grande richesse. Il contourna donc le meuble, et s’en alla serrer la main du nouvel arrivant.
-Veuillez pardonner Cerbère, c’est vrai qu’il est un peu brusque, brutal diront certains, mais il m’assure une excellente protection à un prix imbattable. Car comme vous le savez tout est régi par l’argent en ce bas monde, et il est bien rare de trouver un tel rapport qualité/prix. Mais je vous ennuie sûrement avec mes commentaires inutiles ! Puis-je savoir ce qui vous amène ?
Barnaxor, abasourdi par tant de paroles, prit à son tour la parole, d’une voix mal assurée.
-Et bien… J’ai beaucoup entendu parler de vous, vous faites énormément jaser à la cour… Je… Je voulais le mieux… Alors je me suis adressé à vous !
-Vous êtes trop aimable de me tenir en une telle estime ! Installez vous donc dans ce fauteuil, là. Qui est la futur victime ?
L’homme de cour introduit un doigt dans son col et tira dessus. Il n’était plus tranquille depuis que le président de sa société secrète lui avait ordonné de commander le meurtre de Filp. Pour « l’intérêt de la communauté Elfe, avec laquelle nous entretenons de si bonnes relations ». Car bien sûr, sitôt arrivé au pouvoir, les premières actions de Filp avaient été de commander le déboisage de Brinbois, avec son armée de clercs, et la récupération du puissant Mirari, et bientôt il annoncerait publiquement ces intentions. La société de Barnaxor était régie par des personnages sombres et étranges, que bien peu avaient eu le loisir de rencontrer en personne, et qu’aucun n’avait pu rencontrer en personne et en sortir vivant. Barnaxor avait tout d’abord été flatté d’être choisi pour une mission aussi importante, puis l’enthousiasme avait peu à peu laissé place à l’appréhension, puis à la terreur. Malgré tout, il ne pouvait se permettre de désobéir, aussi il était venu comme convenu.
-Je souhaiterais que vous éliminiez… Filp.
Bigrou se leva brusquement, saisi d’une soudaine agitation, mais sans pour autant se départir du sourire qu’il affichait toujours, comme si c’était une déformation plutôt qu’une bonne humeur perpétuelle.
-Eh bien. Comme vous y allez ! Pas de main morte en tout cas ! Il va falloir payer le prix fort.
-J’y suis près, l’interrompit Barnaxor.
Le sourire du tueur s’agrandit encore. Ils discutèrent longtemps, puis l’aristocrate se leva, laissa choir dans la main tendue de son interlocuteur une bourse vraisemblablement lourd, et sortit.
Au dehors, soulagé, il se mit à fredonner un petit air. Devant lui, un gamin vêtu de loques l’aperçut, l’observa un moment, et détala en courant.
Trop heureux de voir sa mission toucher à sa fin, Barnaxor n’en tint pas compte, et continua son chemin. Mais petit à petit, pernicieusement, il sentit le doute s’infiltrer en lui. Ces regards ne sont-ils pas un peu trop insistants ? Il commença à sombrer dans la paranoïa, croyant voir en chacun un ennemi.
Puis il courut. Sa peur était maintenant réelle et palpable, des rigoles de sueur lui coulaient entre les omoplates. Il se retournait fréquemment, attendant l’échéance. Qui arriva. Et se présenta sous la forme d’un groupe de loubards. A leur tête, la catin que Barnaxor avait insultée pointa son doigt vers lui et cria :
-Le voilà, c’est lui, le laissez pas s’échapper !
Comme dans un cauchemar, l’aristocrate vit le chef de bande glisser quelques pièces cuivrées dans la main du gamin qui avait fui quelques instants plus tôt à sa vue, tel un rabatteur. Sans avoir l’impression de bouger, Barnaxor se mit à courir en sens inverse. Il avait le sentiment d’être externe à son corps, que ce qui arrivait à cette enveloppe ne le touchait en rien.
Un couteau se ficha dans son dos avec un bruit mat. Une fontaine de sang jaillit, faisant reculer les badauds, qui comme toujours, dans une curiosité morbide, se repaissait de ce désolant spectacle.


CHAPITRE V

Filp salua d’un léger mouvement de main la foule compacte qui entourait son char, un sourire crispé sur le visage, sentant la présence tenace d’un effaceur dissimulé dans un ample vêtement derrière lui. Une allée d’honneur était tracée par des barrières de bois, peu solides, et par des gardes clercs, bien plus dissuasifs que les planches vermoulues. Des milliers d’aspirants à la cour se pressaient, se poussaient, et sautillaient pour être vu de leur seigneur, pour être reconnu et admis dans les hautes sphères de la bourgeoisie Côtoîse.
Filp observa avec dégoût leurs masques de maquillages épais, dégoulinant, leurs vêtements bariolés s’ornant d’auréoles de sueur, leurs vaines prétentions et leurs buts misérables. Debout sur son char, il continuait de mimer un souverain en de futiles gestes de la main. Il aurait aimé qu’Oblic soit avec lui, un peu de franchise au milieu de l’hypocrisie générale, mais les Effaceurs avaient refusé que le garde du corps l’accompagne pour ce discours ; il devait être seul.
Enfin, il sentit que son véhicule s’immobilisait, et il put en descendre par le marchepied élégant que des servants vêtus de robes blanches avaient déposés comme s’il s’agissait d’une relique contre la voiture. Il huma ostensiblement les effluves de vin qui s’échappaient d’une boutique à quelques pas de là, regrettant de ne pouvoir boire en ce moment le si délicieux nectar. Sa vie était beaucoup plus simple depuis son accession au pouvoir… il n’avait plus de choix. Tout était régi par les Effaceurs, le moindre détail, la composition de ses repas, l’heure à laquelle il se levait. Il se sentait totalement dépouillé, mais il vivait.
Il grimpa machinalement sur l’estrade, contempla un instant sa ville : aux palais de riches se succédaient des paillasses minables ; les rues pavées étaient jonchées de déchets et de confettis, les pierres se disjointaient, laissant apparaître la terre, et avec le sol la boue, piétinée par la foule dense.
Le spectre de l’effaceur continua de le suivre, même après qu’il fut monté sur l’estrade, faisant grandir encore le sentiment de malaise qui remuait dans sa poitrine.
Il s’approcha du bord de la scène, et imagina un instant de se jeter dans les bras tendus des pauvres en guenilles qui imploraient à manger et le maudissaient tout à la fois, une lueur de folie dans les yeux. Il imagina les ongles acérés déchirant ses vêtements, lacérant sa chair, lui arrachant les yeux. Il ferma les yeux pour mieux goûter à ce sentiment d’abandon, mais une intrusion magique dans sa gorge le fit revenir à la réalité. Il s’éclaircit la voix, et son raclement retentit dans toute la place, faisait presque instantanément taire les discussions.
Puis Filp entama un long discours d’une vois morne et monotone, seulement interrompu par les quintes de toux qui secouaient parfois des gueux de l’assemblée.
- Mes chers sujets, si je vous ai réuni ici, c’est pour vous parler de l’avenir de la Côterie, de votre avenir. Pour vous permettre également, si vous le désirez, de vous enrôlez dans les troupes de votre ville. » Ce disant il désigna d’un ample geste une table située à sa droite, ou s’entassaient des formulaires d’inscription, que de vieux gripsous semblaient garder jalousement, une plume dans la main et un encrier dans l’autre. « Un grand combat s’annonce pour la Côterie. Profitant de notre faiblesse relative après notre combat contre l’Ordre, les troupes de Brinbois ont lancé plusieurs assauts contre nous, tuant nombre de nos hommes et abandonnant les cendres de leurs victimes. » Les auditeurs, étonnés, se jetèrent des regards interrogatifs ; aucun n’avait entendu parler de tels actes. Mais s’ils devaient venger leurs frères, ils le feraient ! « Nous allons donc leur déclarer la guerre, et les anéantir jusqu’au dernier ! Les dégénérescences du Mirari dans la Krosia ont atteint les bêtes de Brinbois ; celles-ci deviennent folles, elles s’attaquent aux groupes de bûcherons, sortent de leurs frontières, viennent nous braver sur notre propre territoire ! Il faut s’en débarrasser !
Une longue ovation suivit ses paroles. Lui ne put que garder un amer goût dans la bouche après avoir récité cet amas de mensonges dicté par les effaceurs.
Alors, plongeant les mains dans des bourses, il saisit des pièces d’or qu’il lança dans la foule. S’ensuivit une bousculade générale. Dans les courants, un homme dont le sourire s’étendait jusqu’aux oreilles eut le malheur de buter sur une pierre, puis de se faire piétiner par la foule. Il ne se départit pas de son sourire maladif, alors même qu’il mourrait, et quand il poussa son dernier soupir, la bombe qu’il avait emmenée lui tomba des bras et roula dans le caniveau. Sa tentative d’assassinat se finit aussi discrètement qu’il aurait voulu qu’elle soit spectaculaire.
Lorsqu’enfin plus aucune pièce ne resta à terre, Filp lança à la volée :
- Engagez vous pour partir combattre les troupes de Brinbois ! Engagez vous ! Ici, à ma droite !
Enfin il disparut par une entrée dégagée, dans son dos, toujours suivi de l’effaceur.

Une rangée de clercs se détacha du bloc avec, à leur tête, un effaceur. Le groupe, constitué d’une dizaine de membre, arriva devant la grotte sombre.
Un homme qui s’était alors tenu en retrait ouvrit la cage qu’il portait, saisi à bout de bras une créature dépenaillée, et la jeta dans la grotte. Le Slivoïde infesté répandit une peste endémique parmi ses congénères, et tous finirent par tomber, morts. Les Clercs se retournèrent brièvement pour s’immuniser contre les effets ravageurs de la terrible maladie, et ne virent donc pas les silhouettes sveltes de quelques Elfes qui sortaient de la grotte.
Puis ils retournèrent dans l’obscurité de l’orifice naturel, et entreprirent de ranimer les corps.

Alors c'était comment ?

21 Louange(s) chantée(s) en coeur



48 points
Trichelieu666
Le 12/07/2010

Un 10 ? Mais pourquoi tu mériterai cela ? Au vu de la qualité, tu temps que tu a passé, et de l'intérêt poignant de l'histoire .
Tu mérite au moins 12 !!!
Mais bon je peut pas mettre plus de 10 alors ... Mea Culpa.

Note : 10/10


62 points
yuuni-kun
Le 16/06/2010

la classe pour cette article j'adore lire des histoire crée come celle si vivement la partie XD si elle ni est deja pas ^^


16 points
dralenia
Le 01/05/2009

Raaahh que de plaisir à lire cete histoire j'ai perdu 30 min de ma vie alors que je devrais révisé pour une dissert'. Mais bon Super !!!! 10/10!!

Note : 10/10


315 points
Croque-Mort
Le 17/12/2008

Woaw moi qui détestait déjà les Silvoïdes, je les déteste encore plus !!! sinon super idée j'aime bien les effets des Silvoïdes contre les Elfes qui meurent hihi ...

Note : 10/10


73 points
Crefan01
Le 29/09/2007

c'est vraiment super cool ton histoire franchement je l'adore!! si on pouvait donner mieux que 10 je le ferai! ps on suit le mouvement!Bonne continuation

Note : 10/10


172 points
Frank 07
Le 09/09/2007

Très bel article mais il est un peu lourd tu aurais pu mettre un peu d'images sur les slivoides


66 points
Quentin
Le 09/07/2007

C'était trop bien. Toutes mes félicitations pour avoir réussi ce texte. A part les quelques fautes d'orthographe, on se pert un peu dans l'histoire.

ça mérite un 9 pour ce travail.

Note : 9/10


701 points
cobaltboy
Le 17/04/2007

ton histoire est EX-CE-LENTE,
j'ai mis une heure à tout lire

jaimerai vous y voir avec petit frere qui fait chier.....;-(

Note : 10/10


-1 points
versusNX
Le 26/10/2006

il faudrai en inventer une sur les guivre, enfin je dis sa paske se sont mais monstres préférés mais je c'est pas si tout le monde sera dacor...


160 points
Metis the Darkmind
Le 13/09/2006

Cette histoire meriterais 10 rien que pour le temps que tu as dû passer dessus, sans parler de la qualité. Je vais devoir me contenter d'un dix je le crains.

Note : 10/10


23 points
petosorus
Le 24/07/2006

Super histoire.
Ta du écrire pendant longtemps pour la finir...

Qu'est-ce qui arrive à Amphraël ?

Note : 10/10


30 points
mysthos
Le 23/04/2006

bravo une bonne idée... dommage que tu ne dévelloppe pas plus chaque passage, mais sinon c'est vraiment bien et vu le temps que ça a du prendre je te met un pieux.. lol je dec un bo 10/10 ^^

Note : 10/10


1947 points
YYZ
Le 19/04/2006

Très belle histoire. Je l'ai lue d'un seul trait, et je vais bientôt lire la suite (Pas maintenant, car je suis en retard).
C'est dommage pour les fautes d'orthographe et autres qui sont nombreuses.

Note : 9/10


45 points
tytykoko
Le 23/12/2005

Waouh!!! J'adore cette histoire!!! Moi qui adorait les slivoïdes, je commence à réfléchir (massacrer des elfes: LE sacrilège!!!) et voilà. Passionnant! Tu devrais faire écrivain ^^ !!! Impeccablement génial! Par contre, quelques fautes d'orthographe... Pas graves du tout!!!

Note : 9/10


169 points
sithrange
Le 24/07/2005

Mes amis gouroux, pouvez vous augmentez la note maximale....j'aurai voulu mettre 50...Non
Bon moi aussi j'adore ecrire des histoire, j'en ai d'ailleurs ecrit une appellée....La quete elementale........C'est l'histoire d'un jeune garçon , qui apprend a se battre comme un magicien....La specialité, c'est qu'il y a des sous chapitres pour les combat, qui se deroulent comme des vrais

" Sithrange etait blessé gravement, a moitié mort, la moindre blessure aurait pu le tuer....Mais c'etait enfin a lui, Il fit revenir ses crèatures sur leuir garde (degagement) et prepara son nouveau sort ( pioche), Il sourit lentement, tout en se battant pour rester debout ( 1 pv ) , Il leva l'une de ses mains et utilisa le peu de force qui lui restait pour faire une apparition de mana ( pose un terrain ) ..Il se s'appuya sur une branche qui se situé a coté de lui, et regarda sournoisement son adversaire, on aurait pu tout savoir rien qu'a son regard.....Sans hesiter Il fit appel a l'un de ses sorts.....Tous le manas que pouvais produire les terrains se concentra en un point, les terrains semblaient depuiller, il etaient vide de mana.....Au fur et a mesure, le mana dorée se transformait en une grande silhouette...cette silhouette n'etait autre que celle de jareth, le grand titan leonin celui qui......" enfin tu t'en fous je pense, mais je voulais dire que vraiment ce texte est digne de toi.....Exterminateur

Note : 10/10


19 points
raph
Le 12/06/2005

c tro lon g rien lu


22 points
glord haart
Le 18/04/2005

c'est vraiment super cool ton histoire franchement je l'adore!! si on pouvait donner mieux que 10 je le ferai! ps on suit le mouvement!

Note : 10/10


3 points
moriarty2
Le 13/02/2005

Je trouve cette histoire tres passionante surtout la guerre je les lus 3 fois de suite
cette histoire est merveilleuse

Note : 10/10


1 points
philippe8888
Le 18/01/2005

alors la chapeau !! on vois qu il y a du boulot derriere. c est presque on a envie de regarder derriere sois pour voir si un slivoide s y cache.

Note : 10/10


371 points
bosh
Le 05/10/2004

tout sinplement super un vrai récit de guerre avec de l'action du suspens et tout et tout je n'ai pas lacher l'écran pendant un quart d'heure

Note : 10/10

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L'auteur

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