
Il était une fois, perdus dans la forêt des hautes terres où ils se terraient, des gobelins. Ceux-ci avaient pour habitude d'utiliser leur milieu floconneux afin d'embuscader sangliers, lhurgoyfs et autres créatures. Ils se servaient notamment d'un grossier tas de neige kobalomorphe comme protection.
À l'aide d'un habile stratagème ancestral, désigner un volontaire, ce dernier devant courir aussi longtemps que possible attirant avec un monstre particulièrement froidureux vers l'espace de « bouldeneigement » afin de l'enficher dans l'être de glace et de l'ensevelir à grand lancer de projectile glacé.
« Rien ne sert de courir, il faut rester caché. » disaient-ils alors attendant impatiemment le retour du "bénévole", terrorisé et à bout de souffle. Mais surtout de leur repas. Lorsqu'il arrivait sur le champ de bataille, il étaient immédiatement redirigé vers le triplet de neige qui servait alors de butoir. Ce qui lui valait très souvent d'exploser sous le choc. Il était adonc réassembler sommairement par la tribu après la traque.
Cependant, un soir de lune hivernale, après un énième rafistolage, humilié et outragé par ces ridicules êtres verts le Bonhomme de neige gobelin, pitoyable confection, anima une de ses pierres servant d'oeil, puis la seconde et enfin, béni par notre Seigneur (GàL !), son cœur froid lui permit de se mouvoir. Il se tourna lentement et goulument vers ses désormais ex-oppresseur, sourit brièvement puis...
Scrotch !
Jamais on ne revis ces gobelins.
Depuis, assoiffé d'un désir de justice de vengeance et de reconnaissance envers le Dark Mogwaï (GàL !) pour sa nouvelle existence, du haut de sa Prairie alpine, Le dévoreur des neiges continu inlassablement à dévorer tout gobelin où enfant inadvertant, Lui faisant alors offrande d'une nouvelle âme.
Morale de l'histoire, chers futurs prosélytes n'oubliez jamais vous n'êtes pas les seuls qu'Il peut bénir. Méfiez vous de l'innocence apparente, c'est la seule qui n'est pas encore corrompu...
—Mr P, archiprécepteur