Rappel du modérateur, de l'organisateur et du funcardeur (c'est moi-même) : cette participation n'est pas éligible et ne saurait recevoir aucun vote valide, même si elle est vraiment géniale mon DM GàL Drark que t'es bon funcardeur, je sais mais ça fait plaisir à entendre merci.
Une peur structurante dans mes rapports aux autres, dans le travail, l'amitié, l'amour. Peur dévorante parfois, qui me fait imaginer les pires scénarios, c'est-à-dire ceux où je suis le pire salaud. Peur injustifiée sans doute : la trahison, je l'ai subie, pas (encore ?) accomplie. Peur quand même.
La capacité est venue assez vite. Trahison ? Acte de trahison. Peur de trahir ? Il faut empêcher la trahison, représentée par le changement de contrôle. Comment la représenter ? Par le sacrifice, évidemment : qu'il est fréquent de se saboter soi-même pour éviter de créer un lien qu'on se sent susceptible de trahir !
Mais cela donnait une carte trop situationnelle : même à 2, une carte dont la capacité ne fait rien, c'est embêtant. Alors une deuxième capacité, qui propose l'échange ; c'est-à-dire, en l'occurrence, un double sacrifice. J'ai hésité entre deux possibilités : rendre l'échange tout à fait libre (entre deux permanents au choix de leur contrôleur), ou bien libre seulement pour le joueur actif (je choisis quel permanent j'échange contre quel permanent) ou bien contraint (j'échange donc sacrifie forcément la Peur). J'ai opté pour cette dernière possibilité, et en voici la raison : cela encourage à jouer la carte dans un deck qui s'amuserait avec les changements de contrôle de permanents, et pas seulement à s'en servir comme un outil d'emmerdement maximal de l'adversaire.
Nécessairement, même si l'Acte de trahison est typiquement rouge, imposer le sacrifice est hors de sa roue des couleurs. Cela me semblait une trop grosse rupture de la roue.
L'illustration est une enluminure d'un manuscrit de la Divine comédie, du, Ms. Urb. lat. 365, f. 93r, 1478-1482, Biblioteca Apostolica Vaticana. Le f. 93r, ça veut dire que c'est au recto du 93e feuillet. Pourquoi je vous dis ça ? Parce que le manuscrit a été numérisé ici, ce qui vous permet de regarder toutes ces belles illustrations, même si vous ne parlez pas un mot d'italien du XIIIe (ce qui est pardonnable). Je trouvais que de garder le cadre de l'illustration à l'intérieur du cadre de la carte théâtralisait pas mal l'image, qui n'est de toute manière pas faite pour être réaliste. Alors ça me semble un usage pertinent.
Pourquoi cette illustration ? C'est Lucifer à trois têtes dévorant Judas, Brutus et Cassius, les trois plus grands traîtres à leur bienfaiteur. L'image qui doit hanter tous les traîtres, celle d'un supplice éternel et de l'éternelle conscience d'avoir fait le mal, alors que le bien était possible, et de l'avoir fait contre qui nous a donné du bien.
Le texte d'ambiance est un extrait de la traduction en alexandrins de Ratisbonne, remise en prose juste pour prendre moins de place (ce qui, malheureusement, rend la syntaxe un peu moins claire, le vers servant aussi de ponctuation supplémentaire).
Ce n'était pas la première peur à me venir à l'esprit, mais c'est la première que j'ai réussi à encarter.
[NON-ELIGIBLE] Peur de trahir.
[NON-ELIGIBLE] Peur de trahir.
red Une peur structurante dans mes rapports aux autres, dans le travail, l'amitié, l'amour. Peur dévorante parfois, qui me fait imaginer les pires scénarios, c'est-à-dire ceux où je suis le pi...
red Une peur structurante dans mes rapports aux autres, dans le travail, l'amitié, l'amour. Peur dévorante parfois, qui me fait imaginer les pires scénarios, c'est-à-dire ceux où je suis le pi...
Funcards
Alors c'était comment ?
Les bonnes choses sont encore meilleures quand elles sont partagées !
Le 09/10/2024
C'est dommage que la carte ne soit pas éligible. C'est très bien pensé et j'avoue que j'aimerai qu'une carte comme celle-ci existe.
Je te donne mon vote de cœur, Drark