[Summer-FCC] Un funcardeur renaît, sa mécanique à la main

Bonsoir.

Vous y croyez, vous ? Pas de FC depuis plus d'un an ? Ma dernière c'était en Mai 2020. Au secours.

Quoiqu'il en soit, je suis de retour, pour vous jouer un mauvais tour, et sans vouloir pousser la référence, pour sauver le monde de la dévastation. En effet, c'est l'action de la mécanique que je vous présente, ou plutôt vous représente, la Renaissance.

N'ayant plus beaucoup de temps pour poster cette publication, je ne vous bénirai pas d'une petite présentation façon comprules, donc on va se contenter du reminder text de la mécanique sur la première carte, que vous avez déjà vue :

(Oui, j'ai perdu le fichier MSE, donc je l'ai refaite)

Si on refait un peu l'historique de cette mécanique, son idée conceptuelle est née d'une vieille FC à moi qui me fait atrocement honte appartenant à une série consacrée aux personnages d'Heroes of the Storm que j'avais réalisée sur le site MTGCardsmith. Grâce ou à cause des pratiques saugrenues de ce site, l'horreur de cette série a été pratiquement effacée des Internets, pour le bien des globes oculaires de toute personne qui aurait pu tomber dessus.

L'idée de base, donc, est celle de créatures pouvant mourir plusieurs fois (pour les joueurs d'HotS, c'était la carte de Bourbie). La première itération un tant soit peu quali de cette idée est présentée ici lors d'un FCC, il y a 3 ans, qui portait sur les marqueurs : Un FCC qui vous marquera à jamais.

La réalisation de l'époque est bien loin tant du design originel que du design actuel, utilisant le joueur pour enregistrer les informations importantes et éviter les imbroglios de la mécanique actuelle. D'ailleurs, à l'époque, la mécanique n'est pas nommée.

Insatisfait néanmoins de cette réalisation, je reviens à cette idée lors d'un autre FCC, un FCC image d'il y a 2 ans et demi, où je présente le Jeune chat en bonus track : Loup y es-tu ?. J'explique lors de cette participation les raisons qui ont poussé à ce changement, le design du Jeune chat (représentant le mythe des chats à neuf vies) y étant d'ailleurs pour beaucoup.

Mais lors de ce FCC, j'évoque la possibilité de présenter plus de cartes avec la Renaissance. Or, les plus attentifs auront constaté que je n'ai plus posté de carte avec cette mécanique depuis. Plus précisément, je n'ai pas sorti une seule FC hors FCC/SCC/Funset depuis.
Pourtant, j'avais bel et bien déjà des idées d'exploitations de niche, mais je n'ai jamais réalisé celles-ci.

Il est temps donc pour moi de corriger cette erreur. Voici neuf autres cartes utilisant la Renaissance. Certaines sont de nouvelles versions des cartes du premier FCC, certaines sont les versions enfin réalisées de mes anciennes idées, et d'autres sont des nouveautés spécialement pour ce FCC. En avant

Voici la seconde commune de l'ensemble, et vous reconnaîtrez l'image plus haut. C'est un design des plus simples, permettant simplement à une créature de mourir plus souvent avant sa dernière fin. La raison pour laquelle je me permets de donner plus de marqueurs aux créatures ayant déjà la renaissance est qu'en général, ces créatures sont équilibrées par une fragilité exacerbée, rendant leurs marqueurs très peu pérennes. Cette carte est une création pour ce FCC, et est née de mon envie de faire au moins un sort non-permanent. Vous verrez que toutes les cartes suivantes sont des permanents.

Première inhabituelle de l'ensemble, voici la nouvelle version du Fléau inlassable. L'ensemble a assez peu changé, c'est toujours une 6/1 piétinement qui s'accompagne de 4 vies supplémentaires. La nouvelle version de la mécanique lui garantit seulement de les garder pour lui.

Seconde inhabituelle de l'ensemble, les Amis des airs. Ce tout nouveau design est assez semblable à celui du Fléau, mais avec un petit flier au lieu d'un gros piétineur. L'idée amusante ici est que la Renaissance vous force en fait à tuer chacun des 3 oiseaux séparément.

On entre dans les rares avec la nouvelle version du Prêcheur d'espérance, renommé Médecin en formation. C'est à partir de cette rareté que vont apparaître les cartes "build around" qui vont vouloir synergiser avec la renaissance et ne presque rien faire sans. L'idée au cœur du design reste la même, à savoir que si une créature à court de vies périt, les autres bénéficieront de son sacrifice.

On enchaîne avec le seul représentant abouti des vieux designs jamais réalisés dont je vous parlais, celui d'un parasite qui volerait les secondes chances d'autres créatures. Comme beaucoup d'autres créatures renaissantes, il a une endurance très basse. Ce parasite partage également dans son concept la responsabilité du changement de la mécanique. En effet, les marqueurs « espoir » ne faisaient pas de sens pour ce design, puisqu'ils étaient déjà accessibles à tous.

Ce nouveau design porte une illustration que les participants au funset auront reconnu comme celui des Vagues de déraison. On retrouve une autre carte qui ne fait rien sans renaissance à exploiter, et qui traduit l'idée d'utiliser son énergie vitale de manière offensive. J'ignore si elle est réellement jouable, n'ayant pas fait assez de cartes renaissantes pour vraiment jauger son potentiel, mais dans un deck 4c, elle peut faire du Jeune chat un puissant removal.

C'est la nouvelle version du Phénix de l'espoir qui ouvre le bal des mythiques. Le design reprend les codes classiques des phénix, des créatures volantes rouges dotées de capacité de récursion. Étant le porte-parole de la première itération de ce concept de créatures à plusieurs vies, j'ai décidé de lui conserver certains des aspects de cette itération, qui permettait naturellement de partager ces vies supplémentaires. La capacité du Phénix était à l'époque de générer des marqueurs « espoir » pour conserver sa capacité de récursion, mais qui pouvaient alors profiter à d'autres. Il a donc maintenant la capacité de générer des marqueurs pour n'importe quelle créature.

J'ai pensé vers la fin à faire un Planeswalker centré sur la capacité. J'ai envisagé de le nommer Antonidas, comme le clerc de D&D d'un ami qui apparaît dans la backstory de mon personnage Victorius, mais n'ayant pas accès à une image assez fidèle, je me suis rabattu sur ce personnage, très librement inspiré d'un personnage non-joueur de ma dernière campagne D&D. Il s'agit donc d'un Prêtre, soignant et ramenant à la vie ceux dans le besoin à travers les plans, et ne donnant jamais son nom car il n'a pas d'importance. Toutes ses capacités jouent donc sur le gain de vie (pour le joueur) et de vies (pour les créatures renaissantes).

Il y a eu un Planeswalker, il fallait une créature légendaire. Et pour conclure cette série, j'ai cédé aux sirènes de mon illustrateur fétiche, Peter Mohrbacher. Il s'agit en réalité de la deuxième carte que je réalise pour Sandalphon, Ange de la Nouvelle Vie. Vous n'avez pas vu la première car je n'en suis pas vraiment satisfait. Néanmoins, le thème de ce Séraphim est parfait pour la Renaissance. Il donne donc une deuxième chance à toutes les créatures sous votre contrôle qui n'en bénéficient pas déjà, lui même y compris.
La première fois, il est une unique 4/4, et la seconde, il est un duo de 2/2. Ce design s'inspire bien évidemment de son apparence.

C'est tout pour moi, en espérant que cela vous plaise.

Je suis bien conscient que la mécanique est complexe, probablement difficile à développer suffisamment pour mériter une place de mécanique nommée dans un vrai set. Néanmoins, la construire, elle et les cartes l'exploitant, a été un exercice très sympathique pour moi, et certains de ces designs ne sont tout simplement pas faisables sans un mot-clé.

Sur ce, un excellent FCC à tous.

[Summer-FCC] Un funcardeur renaît, sa mécanique à la main