Aaah ... Tibalt.
De l'avis de nombre d'entre nous, il s'agit du pire planeswalker.

Tibalt, Sang-de-démon n'a fait qu'une seule apparition, lors de la première extension se déroulant sur Innistrad.
Et sa médiocrité ne se résume pas à sa carte : son impact sur l'histoire est quasi-nulle, et son histoire personnelle, qui se résume en quelques lignes, met l'accent sur son manque de talent, son incompétence et son imprudence. Pas très glorieux ...

Alors, quand aurait-il été si Tibalt n'avait pas été ce piètre arpenteur que l'on nous décrit ?
Nous n'allons pas réécrire toute l'histoire de Magic depuis Innistrad en y intégrant un Tibalt omniprésent et impactant. On pourrait en écrire des romans, où tout serait envisageable. Non ...
Je vois plutôt les choses sous cet angle : où en serait-il dans le contexte actuel de la timeline du jeu ?
Hé bien, il me semblerait tout à fait logique de le retrouver au premier plan, parmi les sbires que Nicol Bolas a placés à la tête des guildes de Ravnica.

Pour le comprendre, commençons par réécrire sa bibiographie, telle qu'on peut la trouver sur le site de WotC :

Version alternative a dit :
Tibalt était le disciple d'un nécromancien, auprès duquel il se montra talentueux, trop talentueux ... De crainte que l'élève ne dépasse le maitre, ce dernier se refusa rapidement à lui transmettre son savoir, et mit tout en oeuvre pour faire échouer ses expériences, ne manquant pas de le rabaisser au sujet de son incompétence. L'isolement et la succession d'échecs firent naître en lui une haine grandissante et il commença à exercer ses talents sur les vivants. Ses expériences portaient sur la capacité des organismes vivants à supporter la douleur ; n'utilisant que la vermine au début, il passa finalement aux humains.

Comme invoqués par la nature maléfique de ces nouvelles expériences, des diables commencèrent à se réunir la nuit près du laboratoire de Tibalt, chuchotant dans leur étrange dialecte chuintant. Ils lui offrirent un aperçu de ce qui le fascinait le plus : la véritable nature de la douleur.

Mais alors qu'il sentait son pouvoir grandir, et que ces expérimentations allaient de plus en plus loin, il réalisa que quelque soit les précautions qu'il prenait, ce n'était qu'une question de temps avant que les inquisiteurs ne défoncent la porte de son laboratoire.
Pris sur le fait dans une salle remplie d'instruments de torture, Tibalt était promis à la peine de mort ou à la prison à vie. Il préféra invoquer un sort puissant et haineux, fruit des paroles impies des diables et de ses découvertes macabres. Le sort fit fusionner son essence avec la leur, et il se vit infliger la douleur qu'il avait fait subir à autrui.

L'étincelle de Planeswalker de Tibalt s'embrasa alors, le propulsant aux confins du Multivers, échappant de justesse aux lames des inquisiteurs. Désormais demi-diable, Tibalt est libre de pratiquer son « art » d'un plan sur l'autre.