Les Hors-la-loi de Croisetonnerre - Épisode 3 : Sur les rails de Prospérité - Magic the Gathering

Les Hors-la-loi de Croisetonnerre - Épisode 3 : Sur les rails de Prospérité

Les Hors-la-loi de Croisetonnerre - Épisode 3 : Sur les rails de Prospérité

Pendant qu’Akul fouille les territoires déserts à la recherche de l’artefact manquant, l’équipe d’Oko cherche des informations dans un train lancé à toute vitesse.

  La storyline de Magic / Les Hors-la-loi de Croisetonnerre

Pendant qu’Akul fouille les territoires déserts à la recherche de l’artefact manquant, l’équipe d’Oko cherche des informations dans un train lancé à toute vitesse.

  La storyline de Magic / Les Hors-la-loi de Croisetonnerre



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le , par Drark Onogard
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Pendant qu'Akul fouille les territoires déserts à la recherche de l'artefact manquant, l'équipe d'Oko cherche des informations dans un train lancé à toute vitesse. Vous trouverez l'article original écrit par Akemi Dawn Bowman ici, et un résumé à la fin de cette traduction opérée par les petits soins de votre humble serviteur.

Pour rappel : Kellan est une jeune homme originaire du plan d'Eldraine, qui mêle contes de fées et ambiance arthurienne. Ayant appris que son père n'est autre qu'un fae, le Planeswalker Oko, il a décidé de se mettre en quête de ce dernier, profitant des percées de présage pour explorer le Multivers. Après Ixalan et Ravnica, le voici sur le tout nouveau plan de Croisetonnerre. Tout nouveau, en effet : ce plan d'ambiance Far West n'était pas habité avant que les percées de présage n'y amènent des flots d'aventuriers, en mal de découvertes ou désirant fuir leur passé. Un monde plein de possibilités, de richesses, mais aussi sans foi ni loi : voici ce dans quoi vous allez être plongé dans un instant.

Si vous avez raté les premiers épisodes, pas de crainte : le premier est juste là, le deuxième juste ici.

Les Hors-la-loi de Croisetonnerre : Épisode 3 : Sur les rails de Prospérité



Akul enfonça ses griffes dans le gravier, regardant deux Enferéperons apparaître à travers l'épaisse fumée. Leurs poings étaient serrés autour de l'uniforme chiffonné du surveillant de la mine, et lorsqu'ils poussèrent l'homme vers Akul, le surveillant s'effondra à genoux, le visage taché de sang et de suie.

Des flammes dansaient dans les yeux du dragon, reflétant ce qui restait de la mine de cuivre. « Dis-moi ce que tu sais. »
Le surveillant bafouilla dans le sable, la lèvre frémissante. « Eaugrise m'a engagé pour m'occuper de la mine. Ce que vous cherchez n'a rien à voir avec moi, je le jure ! S'il vous plaît, je ne dirai à personne que je vous ai vu. Je veux juste rentrer chez moi. »
Akul baissa la tête et ricana. « Si tu n'as rien à me dire, je ne vois pas pourquoi tu respires encore. »
Les yeux de l'homme s'écarquillèrent. « J'ai entendu une rumeur selon laquelle quelqu'un aurait volé quelque chose à Eaugrise. Quelque chose d'assez assez important pour que le siège de la société Argenfin ait envoyé plus de deux douzaines de gardes pour le récupérer ! »
Akul se pencha en arrière, légèrement apaisé, et fit claquer une griffe contre le sol rocheux sous lui. « Donne-moi un nom. »
L'homme secoua la tête, craintif. « C'était un fae métamorphe d'un autre plan.. Il avait le visage peint en bleu et on l'a aidé à s'échapper, mais c'est tout ce que je sais. »
Le regard d'Akul se tourna vers les Enferéperons. « Trouvez-le. Maintenant. »

Ils acquiescèrent avant de s'évanouir dans la fumée, laissant le surveillant aux pieds du dragon.

Pendant plusieurs secondes atroces, l'homme attendit, terrorisé.

Akul se tourna vers la mine engloutie, son attention portée sur la sortie. Les épaules du surveillant s'affaissèrent de soulagement. Il se leva, les genoux tremblants, et passa un doigt autour de son foulard pour relâcher la tension. Jetant un coup d'œil méfiant dans la direction opposée à la mine, il fit un pas pour se mettre en sécurité.

« Où crois-tu aller ? » siffla Akul comme une flamme grandissante.

Le surveillant se figea. Il leva les mains, prêt à plaider, mais il n'en eut pas le temps.

Akul enfonça le dard venimeux de sa queue dans le ventre de l'homme, et la lumière s'éteignit derrière les yeux du surveillant.

Le temps qu'il touche le sol, Akul avait déjà disparu.



Oko observait les autres depuis la mezzanine. Kaervek était dans un coin avec Annie et Vraska, en pleine conversation. Gisa et Geralf se tenaient de part et d'autre de la pièce, visiblement en guerre l'un contre l'autre. Eriette, Malcolm et Braies tenaient des verres au bar. Umezawa aiguisait un couteau dentelé, étudiant les autres dans un silence calculé, tandis que Titos s'étalait sur le dessus du piano, tenant une montre à gousset en or à la lumière pour l'examiner de plus près.

Le plancher grinça derrière Oko, et sa bouche se plissa d'amusement. Je sais que tu es là, dit-il d'un air plaisant. Je t'écoute respirer depuis cinq minutes. »
Il y eut une pause avant que Kellan n'apparaisse dans l'alcôve. Il appuya ses mains sur la balustrade, se déplaçant nerveusement. « Désolé, je n'essayais pas de me faufiler derrière toi.
– Tu serais vraiment mauvais si c'était ton intention. »
Les joues de Kellan rougirent. « C'est juste que ce n'est pas comme ça que j'avais imaginé notre première rencontre. »
Oko tambourinait des doigts sur la balustrade en bois. « La réalité correspond rarement aux fantasmes. Mais d'après mon expérience, c'est quand on ne suit pas un plan que l'on s'amuse le plus. » Il sourit. « Te rencontrer a été une surprise inattendue, et j'en suis reconnaissant. »
Kellan balaya une boucle sombre de son front, son expression s'adoucissant. « Vraiment ?
– Oui. » Oko fit un geste en direction de l'équipe dans la salle du bas. « Tu feras un excellent ajout à l'équipe. »

Kellan rumina ses pensées un peu trop longtemps, mais finit par lâcher un soupir. Il n'avait pas les mots pour exprimer ce qui lui pesait.

« Tu es venu à mon secours quand j'en avais le plus besoin. » Oko continuait de fixer le balcon. « C'est quelque chose que je n'oublierai pas facilement. Peut-être qu'un jour prochain, je pourrai te rendre la pareille.
– Je n'ai pas besoin de faveurs, dit lentement Kellan. Je veux juste apprendre à te connaître.
– Et tu apprendras, » promit Oko. Il savait comment paraître sincère – et d'ailleurs, il le pensait presque.

Kellan semblait sur le point d'en dire plus quand son souffle se coupa brusquement, et il se pencha par-dessus la balustrade, les yeux écarquillés d'inquiétude. Oko se tendit, prêt à invoquer sa magie au premier signe de danger, mais lorsqu'il suivit le regard de Kellan jusqu'au coin de la pièce en contrebas, le pli de son front disparut. Ashiok avançait comme s'il était porté par une tempête de ténèbres. Des ombres noires s'enroulaient autour d'eux, pulsant comme un lent battement de cœur.

Sur le visage de Kellan était imprimée la reconnaissance du Planeswalker, et son expression inquiète se transforma en indignation. Il s'agrippa fermement au bois, ses jointures émettant une aura dorée.

« Doucement, petit, » dit Oko, sentant que Kellan était prêt à sauter du balcon et à entamer une bagarre. « Quelle que soit l'histoire que vous partagez tous les deux, elle n'a pas sa place ici. C'est compris ?
– Tu ne sais pas ce qu'Ashiok a fait, ce dont il est capable !
– Je sais ce dont j'ai besoin. Tout le reste n'a que peu d'importance pour moi.
– Ashiok est dangereux, insista Kellan. Il a attaqué mon foyer et a manipulé les gens pour qu'ils se plient à ses ordres. Il a fait en sorte que Rowan Kenrith devienne... eh bien, maléfique ! Tu ne peux pas lui faire confiance. »
Oko renifla avec dédain. « Je n'ai pas besoin que tu fasses confiance à Ashiok, j'ai besoin que tu me fasses confiance. En es-tu capable ? »

Kellan se raidit légèrement avant de hocher la tête et de lâcher la balustrade.

Oko se fit un devoir de paraître satisfaite. « C'est bien. Kellan, je suis sûr que ta mère a fait un excellent travail pour t'élever, mais il y a des choses qu'elle ne t'a pas apprises. Sur tes pouvoirs, sur tes origines. Maintenant que nous sommes enfin réunis, je peux t'apprendre beaucoup de choses sur ton véritable héritage. J'ai des affaires à régler avec l'équipe. » Il se dirigea vers les escaliers, s'arrêtant à mi-chemin. « Tu viens ? »

Kellan hésita, aux prises avec la culpabilité qui rayonnait clairement de ses épaules. Il suivit tout de même son père dans les escaliers et s'arrêta près d'une des grandes tables où le reste de l'équipe s'était rassemblé.

Oko s'attendait à une réaction d'Ashiok, mais ce fut Eriette qui remarqua Kellan en premier.

« De toutes les personnes que l'on peut croiser sur Croisetonnerre... » dit-elle d'un air hautain. Elle releva le nez, ses cheveux blancs débordant sur ses épaules, et elle fixa Oko du regard. « Si j'avais su que ce morveux allait rejoindre l'équipe, j'aurais négocié mes prix. »
La voix d'Oko était pleine de charme. « Si les nécromanciens peuvent essayer de mettre de côté leurs différends pour le bien de la mission, je suis sûr que le reste d'entre nous peut apprendre à faire de même. »

Kellan se renfrogna. Eriette pinça les lèvres et haussa les épaules.

« Merveilleux. Maintenant, revenons à la raison pour laquelle nous sommes tous réunis ici... » Oko fit un signe de tête à Kaervek. « Qu'as-tu découvert ? »
Kaervek sortit l'artefact de son manteau, le plaça au centre de la table et croisa les bras sur sa poitrine. « Ce n'est ni du thran ni du phyrexian, mais c'est aussi vieux, voire plus. Je ne peux pas vous dire avec précision de quel lieu ancien ça provient. Ça n'a pas réagi à ma magie, et mes connaissances restent donc limitées.
– Ce n'est pas surprenant, » marmonna Umezawa, appuyé sur l'un des piliers.
Les narines de Kaervek se dilatèrent, mais il fixa son regard sur Oko. « Je crois que l'artefact est plus qu'une clef, et peut-être même plus dangereux que ce que nous pouvons comprendre. Qui que soit son créateur, et d'où qu'elle vienne... On pourrait être en train de libérer une autre Phyrexia sur le Multivers.
– Tu as l'air d'avoir peur, dit Vraska d'un ton sévère.
– Ce n'est pas la peur qui m'habite, c'est la prudence, corrigea Kaervek. J'ai perdu des siècles parce que je me suis emparé d'un pouvoir que je ne pouvais pas contrôler. Je n'ai pas envie de recommencer sans avoir étudié la question. »
Les ombres d'Ashiok tourbillonnaient derrière lui. « Bertram Eaugrise nous cherchera et fera tout ce qui est en son pouvoir pour trouver la clef. Nous devons atteindre la chambre forte avant que cela n'arrive.
– Nous ne savons toujours pas où se trouve Damnation, fit remarquer Malcolm, les plumes se redressant contre ses bras. Je sais que vous m'avez demandé de faire de la reconnaissance, mais le désert est vaste. Je préférerais qu'on m'indique la direction à suivre, ou au moins qu'on me donne une carte. »
Le sourire de Gisa était sinistre. « Et si on torturait quelqu'un ? Je parie qu'il y a un Enferéperon qui pourrait nous montrer le chemin ! »
Geralf se moqua. « Tu n'as pas la patience pour les interrogatoires.
– La seule chose pour laquelle je n'ai pas de patience, c'est toi, mon frère, rétorqua-t-elle. Même ta voix m'insupporte. »
Vraska fit un geste de la main. « Nous devons savoir comment atteindre la chambre forte – mais les directions n'auront pas d'importance si nous ne savons pas comment utiliser cette clef. » Ses yeux se posèrent d'abord sur Kaervek, puis sur Annie. « Dis-leur ce que tu m'as dit. »
Annie leva les épaules. « Je connais un Réprouvé des territoires qui étudie les anciens artefacts magiques. Il s'appelle Nolan. Il est prêt à faire n'importe quoi pour un salaire, et pour quelques pièces de plus, on peut acheter son silence aussi. »
Oko parcourut la pièce du regard. « Dans combien de temps pourrons-nous le faire venir ?
– Il y a un problème, dit Vraska, des vrilles s'agitant derrière elle. L'homme en question est actuellement dans un train pour Prospérité, escorté par des mercenaires de l'Argenfin. »
Les ombres aux pieds d'Ashiok frémirent. « Eaugrise a dû partir à sa recherche pour la même raison.
– Mais Eaugrise n'a plus la clef, fit remarquer Malcolm. Il n'a que faire d'un expert en artefacts.
– Perd son temps ! » acquiesça Braies.
Vraska plissa les yeux. « D'après ce que nous en savons, Eaugrise pourrait le mettre sous les verrous pendant qu'il essaie de récupérer l'artefact. »
Oko acquiesça. « Nous devons trouver le Réprouvé avant qu'il n'atteigne Prospérité. »
Braies lança ses bras en l'air. « CAPTURER ET INTERROGER ! »

Gisa avait l'air étourdie. Geralf roula des yeux.

Oko se tourna vers Kellan. « Tu es un ancien de l'Argenfin. Est-ce que tu connais bien la rotation des gardes dans le train ? »
Kellan se figea, incertain. « Je ne veux rien faire d'illégal. »

Un grondement de rires sombres se répandit dans la pièce.

« Je te demande seulement ton expertise, » dit Oko, la voix douce comme du velours. Kellan se racla la gorge, évitant les regards du reste de l'équipage. « Je ne veux pas que quelqu'un soit blessé. J'ai déjà fait des bêtises avec Ral... »
Oko porta une main à son cœur. « Je promets qu'aucun innocent ne sera blessé. »

Le visage de Gisa se décomposa, mais tous les autres restèrent stoïques.

« D'accord, dit enfin Kellan. Dis-moi ce que tu as besoin de savoir. »



Le train filait à travers le désert doré, le soleil brûlant à travers les fenêtres en verre allongé. Kellan tapotait nerveusement sa botte, comptant avec effroi les passagers autour de lui. Il devait y avoir au moins une centaine de personnes dans tous les wagons réunis, peut-être plus.

Si quelque chose tournait mal...







Oko posa une main sur l'épaule de Kellan. « Essaie de ne pas avoir l'air si terrifié, dit son père, trop bas pour que les autres puissent l'entendre. Nous sommes censés nous fondre dans la masse. »

Kellan s'immobilisa, mais son cœur semblait sur le point de sortir de sa poitrine. Pour tous ceux qui le regardaient, il ressemblait à n'importe quel autre garde de l'Argenfin en route pour Prospérité. Avec Oko qui se cachait sous une illusion, il en avait l'air aussi. Il semblait avoir une bien meilleure emprise sur ses illusions maintenant qu'il était conscient de la présence de son fils.

Le regard de Kellan se porta sur la porte qui reliait le wagon actuel à celui qui le suivait. « Les gardes vont bientôt se relayer. Ils se dirigeront vers l'avant du train, ce qui nous permettra de nous diriger vers l'arrière. »
La bouche d'Oko bougea à peine. « Tu es certain que le Réprouvé sera là ? »
Kellan hocha la tête une fois. « Les wagons de nuit sont le seul endroit où ils peuvent mettre des gens sous garde armée sans attirer l'attention. Si Nolan est toujours dans le train, c'est là qu'il sera. »

Umezawa était assis à l'autre bout de l'allée, chapeau baissé, bras croisés sur la poitrine. La plupart de ses tatouages étaient cachés sous des couches de tissu, mais quelques-uns étaient visibles juste au-dessus de son col.

Dès que la voix d'Oko pénétra dans l'esprit de Kellan, il tressaillit. Il n'avait jamais fait l'expérience de la télépathie de groupe auparavant, et il n'était pas sûr d'aimer ça.

« Tout le monde m'entend ? » demanda Oko à travers le lien mental.

Umezawa leva les yeux en signe de reconnaissance.

La voix d'Annie retentit ensuite, vive et claire malgré le fait qu'elle se trouve à plus d'un kilomètre de la ligne de crête. « Nous sommes là, et nous avons le train en ligne de mire.
– Le ciel est dégagé aussi,
annonça Malcolm. Braies est prêt à faire sauter le pont à votre signal.
– BOOM !
cria Braies, plein d'exaltation.
C'est le signal ?  » intervint Gisa. Son rire était à la limite de l'euphorie. « J'ai du mal à supporter l'attente !
– Bien sûr que ce n'est pas le signal,
dit Geralf, exaspéré. Tu dois lever les cadavres après que Braies aura fait sauter le pont et forcé le train à s'arrêter. Nous en avons parlé une centaine de fois. Est-il si difficile pour toi d'accorder ne serait-ce que la moitié de ton attention à ce que disent les autres ?
– Des cadavres ?
 » essaya de demander Kellan, mais personne ne semblait l'entendre par-dessus les chamailleries des nécromanciens.
« Arrête de me dire ce que je dois faire ! répliqua Gisa en grognant. Tu n'es pas le chef, et la seule raison pour laquelle tu as été invité à faire ce travail, c'est parce que je te l'ai permis.
– Avoir un raccommodeur est bien plus utile qu'une meneuse de goules. De plus, je suis ici pour les secrets que ce 'tonnerre' peut offrir à mon art,
répliqua Geralf. Bien qu'à ce stade, je ne sois pas sûr que cela vaille la peine d'endurer le son de votre voix !
– Ashiok n'a pas créé de lien télépathique pour que vous vous disputiez comme des enfants,
gronda Vraska. Gardez ça pour la fin de la mission. Pour l'instant, nous devons nous en tenir au plan. »

La porte voisine s'ouvrit et deux gardes entrèrent. Ils se dirigèrent vers l'allée, faisant le signe de tête requis pour montrer qu'ils reconnaissaient les uniformes de Kellan et d'Oko, avant de disparaître par la passerelle suivante.

Dès que la voie fut libre, Oko se leva et se dirigea vers l'arrière du train, suivi par Kellan et Umezawa. Lorsqu'ils atteignirent le wagon à bagages, ils passèrent devant des rangées de valises et de malles en cuir et s'arrêtèrent devant une porte fermée à clef.

Umezawa repoussa le bord de son chapeau. « Je ne sais pas comment on peut voir avec ça sur la tête, » grommela-t-il avant de sortir un petit appareil métallique de sa ceinture.

Un panneau clignota et plusieurs petites formes d'origami apparurent sur les bords. Umezawa approcha la pièce d'équipement de la poignée, et les formes se plièrent et se replièrent comme du papier avant de s'enfoncer dans le trou de la serrure. Il travailla rapidement, utilisant l'appareil pour manipuler la serrure tandis que les pièces métalliques prenaient la forme d'une clef complexe.

Kellan n'avait jamais rien vu de tel.

« Notre marge de manœuvre pour faire sauter ce pont et arrêter le train se réduit de plus en plus, nota Malcolm à travers le lien mental. Comment on s'en sort là-dedans ?
– Donnez-moi une minute,
répondit froidement Umezawa.
PRÊT ET EN ATTENTE ! cria Braies.
Attendez, c'était le signal ? demanda Gisa.
Il a dit de lui donner une minute ! aboya Geralf.
Comment oses-tu élever la voix contre moi ? répliqua Gisa. Ne crois pas que notre trêve temporaire m'empêchera de t'arracher ta langue !
– Menace-moi autant que tu veux, mais je peux tout aussi bien te fermer la bouche...
– Tu gâches tout, et je suis si fatiguée de tes constantes tracasseries ! Si je pouvais...
– la plus douteuse, la plus égocentrique...
– ...irritant, odieux...
– Vous pourriez vous taire tous les deux,
rugit Malcolm. Comment Braies est-il censé entendre le signal avec tout ce bruit ?
– SIGNAL !
retentit la voix de Braies.
Non, Gisa, qu'est-ce que tu fais ? Arrête ! » hurla Geralf.

Des cris lointains portèrent jusqu'au wagon à bagages.

Le cœur de Kellan se serra en voyant les sourcils d'Oko se froncer. Même Umezawa s'arrêta devant la serrure, le visage pâle.

« Qu'est-ce qui se passe ? demanda Oko.
Elle a levé les zombies trop tôt, » grogna Geralf.
Le ricanement de Gisa explosa dans le canal télépathique. « Tu vois, cher frère ? Doute de moi tant que tu veux, je te prouverai toujours que je suis plus puissante que toi. »







« Oko, des gardes se dirigent vers l'arrière du train, dit rapidement Malcolm. Tu ferais mieux de trouver un endroit où te cacher si tu veux garder l'élément de surprise.
– J'ai presque fini,
dit Umezawa en tournant la clef partiellement formée. Il ne me reste plus qu'à... »

La porte derrière eux claqua contre le mur et fit sursauter Kellan. Deux gardes se tenaient dans l'embrasure de la porte, essayant de comprendre les uniformes de Kellan et d'Oko. Mais avec Umezawa toujours perché devant la porte verrouillée, ils n'avaient aucune chance de maintenir leur couverture.

Les gardes dégainèrent.

Oko et Kellan plongèrent vers les murs opposés, juste au moment où un coup de tonnerre éclata vers le cadre de la porte. Umezawa poussa un cri déchirant, s'agrippant à l'épaule avant de se réfugier derrière une valise trop grande.

Kellan leva la main et lança une liane dorée en direction de l'arme du garde. D'un coup sec sur sa magie, Kellan arracha le fusil de sa main et l'envoya valser sur le sol métallique. Il chargea le garde avec son épaule et le mit en déséquilibre.

Oko se déplaçait rapidement, et détacha un couteau courbé de sa ceinture. Il atteignit le deuxième garde en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire et le planta entre les côtes. Le garde grimaça avant de s'effondrer sur le sol.

Kellan s'efforça d'immobiliser l'autre garde, la tête bougeant d'un côté à l'autre, essayant d'esquiver le poing de l'homme. Depuis le coin de la pièce, Umezawa lança une petite étoile métallique dans les airs. Elle frappa le garde de l'Argenfin au cou, manquant de peu la main de Kellan.

Kellan relâcha l'homme, surpris, et regarda ses yeux se fermer. Il se retourna juste à temps pour voir Umezawa s'affaisser lourdement sur le sol.

Kellan se précipita à ses côtés. « Il a besoin d'un médecin. En combien de temps Geralf peut-il arriver ici ?
– Nous n'avons pas le temps pour ça, rétorqua Oko. Nous devons trouver le Réprouvé avant que les gardes ne réalisent ce qui se passe. »
Kellan se rembrunit, confus. « Mais nous ne pouvons pas le laisser ici. Il va mourir.
– Personnellement, je préfère tenter ma chance ici plutôt qu'avec les nécromanciens, toussa Umezawa, les yeux fermés. Je ne veux pas me réveiller et découvrir que mes membres ont été recousus dans le mauvais sens.
– Tu vois ? Il va bien, » insista Oko.

Umezawa vacillait au bord de la conscience.

Kellan fronce les sourcils. « Umezawa est blessé. Il faut que quelqu'un le fasse descendre de ce train, » dit-il à l'équipage. À côté de lui, Oko croisa les bras. La désapprobation se lisait clairement sur son visage.
« Je suis en route, répondit Annie. Qu'est-ce que vous voulez faire pour le pont ? »
La mâchoire d'Oko se crispa. « Le faire sauter.
– GROS BOUM !
 » hurla Braies.

L'explosion fut instantanée, se répercutant sur les parois du train et faisant trembler le sol. Sous le wagon, les roues cliquetèrent sur les rails avant de prendre de la vitesse.

« Nous ne ralentissons pas. » Kellan fronça les sourcils. « Pourquoi est-ce qu'on ne ralentit pas ? »
Oko se dirigea vers la fenêtre, essayant de distinguer le canyon au loin, où la fumée obscurcissait le ciel. « Nous devons nous rendre à l'arrière du train.
Kellan se leva et serra les poings. « Il y a des civils à bord. Nous devons les avertir à propos du pont...
– Nous devons terminer la mission, l'interrompit Oko, les yeux brillants. Nous pourrons vérifier l'état des passagers une fois que nous aurons sécurisé le Réprouvé.
– Mais... »
Oko posa une main sur l'épaule de Kellan, la secouant fermement. « Je ne peux pas faire ça tout seul. J'ai besoin de ton aide. »
Kellan entrouvrit la bouche, formant des mots qui ne vinrent pas. « Bien, » dit-il enfin, empêché de plus disputer par inquiétude de décevoir son père. « Comment est-ce qu'on va passer la porte sans Umezawa? »
Oko fit un signe au-dessus d'eux. « Nous allons passer par le toit. Tu penses pouvoir faire tomber ces fenêtres avec ta magie ? »

Kellan forma un lourd marteau doré et le balança à travers les fenêtres, les brisant complètement. Ils grimpèrent tous les deux sur le châssis et fouillèrent l'extérieur du train à la recherche de quelque chose à quoi s'accrocher. Ils griffèrent l'extérieur ornementé jusqu'à ce qu'ils atteignent le toit.

Kellan tendit les mains pour se protéger du vent. Au-delà des wagons de nuit se trouvaient les wagons de marchandises. Sans doute Gisa et Geralf étaient-ils derrière, en train de repousser les gardes de l'Argenfin avec une armée de morts-vivants.

Et Nolan...

Kellan désigna une voiture. « C'est celle-là. Celle-là. »
Oko fronça les sourcils. « Comment le sais-tu ?
– Parce que c'est la voiture qu'ils utilisent pour transporter les prisonniers. »

Ils sautèrent d'un toit à l'autre, luttant contre le balancement du train alors qu'ils se dirigeaient vers le dernier wagon de nuit. La fumée du pont se propageait dans l'air, faisant tressaillir Kellan. Ils n'allaient pas tarder à manquer de rails.

Ils devaient se dépêcher de trouver un moyen d'arrêter le train avant qu'il ne franchisse le canyon et n'emporte avec lui des vies innocentes.

Un coup de tonnerre éclata près des pieds de Kellan. Il trébucha, tombant brutalement contre le métal qui ne pardonnait pas. La douleur irradiait à travers ses os.

Une demi-douzaine de gardes de la société Argenfin apparurent, formant une ligne derrière Kellan et Oko. L'un d'eux leva son blaster et tira une seconde salve d'énergie sur le toit. Kellan bondit, se mettant à l'abri dans les airs, au moment même où Oko roulait pour s'écarter. Le saut envoya Kellan dans le wagon suivant, mais laissa Oko vulnérable.

Paniqué, Kellan tenta de revenir en arrière au moment où une série d'explosions envoya des débris ricocher vers lui. Il leva les bras pour se couvrir le visage.

« Papa ! » cria Kellan au travers du chaos.

Oko grimaça – et Kellan fit de son mieux pour ne pas l'interpréter. Ils étaient sous le feu ; ce n'était pas le moment de faire autre chose que de survivre.

Kellan s'élança vers l'avant et attrapa son père par les bras. Il s'élança vers le haut et s'éloigna de la prochaine explosion, s'accrochant à Oko avant d'esquiver une flèche incandescente. Ils firent un grand écart avant de retomber sur le toit.

Oko sortit sa dague. Kellan fit un geste de la main pour invoquer ses propres armes.

Les gardes se rapprochaient, ils les entouraient maintenant d'un large cercle. Celle qui se trouvait au centre pointa son fusil à tonnerre sur Oko, et la magie de Kellan s'arrêta au bout de ses doigts.

L'inquiétude l'envahit – pour son père et les innocents qui se trouvaient encore dans le train.

Que se passerait-il s'il ne pouvait pas les sauver ?

Que se passerait-il s'il ne pouvait pas sauver son père ?

Les épaules de Kellan tremblèrent, et il redirigea sa magie pour protéger Oko. Si seulement l'un d'entre eux pouvait s'en sortir vivant...

Des bras gris, pourrissants, se refermèrent sur les épaules de la gardienne, et son arme s'écrasa au sol. Elle se tordit contre la créature, hurlant lorsqu'elle la déséquilibra. Les autres gardes commencèrent à se retourner l'un après l'autre, poussant des cris d'alarme en voyant ce qui se trouvait derrière eux.

Un mur de corps réanimés apparut, griffant et tirant sur les gardes de la société Argenfin avec une faim désespérée. La panique gagna les toits. Certains gardes reculèrent. D'autres sautèrent du train. D'autres ne s'échappèrent pas du tout.

Utilisant la distraction à leur avantage, Kellan et Oko descendirent l'échelle la plus proche, se calant dans l'espace ouvert entre les wagons de marchandises et les wagons de nuit.

Oko s'arrêta devant la porte. « Permets-moi, » dit-il en se métamorphosant en l'un des gardes récemment tombés au combat. Il poussa la porte et parla d'une voix faussement paniquée. « Les goules, elles sont partout ! » s'écria-t-il à l'intention des personnes présentes dans la pièce.

Nolan se tenait au centre, entouré de quatre mercenaires de l'Argenfin.

Les gardes échangèrent un regard méfiant.

« Elles se frayent un chemin sur le toit ! Nous avons besoin de tous ceux qui ont une arme pour nous aider à les repousser, » ajouta précipitamment Oko.

Trois des gardes réagirent rapidement, se précipitant vers la porte avec leurs fusils à tonnerre. Au moment où ils s'engagèrent sur la passerelle entre les wagons, les lianes dorées de Kellan les happèrent et les projetèrent sur le côté du train et sur le sol désertique en contrebas.

Le dernier garde hésita. Oko laissa tomber son illusion, révélant ses oreilles pointues et son visage peint en bleu. Son sourire était plein de malice.

« Ne vous inquiétez pas. Il y a de fortes chances que vous surviviez à la chute. Mais je vous prie de transmettre mes salutations à M. Eaugrise. » Oko poussa l'homme à travers la porte ouverte, où les lianes de Kellan firent le reste.

Oko se tourna vers le Réprouvé, avec un sourire radieux. « Tu dois être Nolan. »

Oko saisit le bras de Nolan et le poussa vers l'avant. Le trio retraversa les différents wagons de nuit, observant les goules et les gardes qui tombaient parfois du toit.

Lorsqu'ils atteignirent une porte verrouillée, Kellan souleva le loquet et l'ouvrit d'un coup sec. Umezawa était toujours affalé dans le coin du wagon à bagages. Il était inconscient, mais il respirait.

Agrippé à l'avant-bras du Réprouvé, Oko se pencha par la fenêtre brisée. « Quelqu'un sait-il pourquoi ce train n'a pas encore ralenti ? demanda-t-il au reste de l'équipage.
– Les zombies ont atteint le conducteur, expliqua Annie, la respiration saccadée. Personne ne contrôle le train.
– Je vais voler vers l'avant et m'en occuper, dit Kellan en se dirigeant vers la fenêtre.
– Non, ordonna Oko, en interposant son bras devant lui. Nous devons mettre le Réprouvé et Umezawa à l'abri.
– Oui, mais les civils... commence Kellan.
– On s'en occupera plus tard, » termina Oko.
Kellan serra les dents, troublé. « Nous n'avons pas le temps de nous disputer à ce sujet.
– Exactement, dit Oko en inclinant la tête vers l'étendue du désert. « Prépare-toi, notre équipe d'exfiltration est là. »

Annie apparut avec Fortune, galopant le long du train. Elle tira sur les rênes, guidant Fortune aussi près que possible des rails.

Quand l'espace fut à peine à une longueur de bras, Oko recula et poussa le Réprouvé vers la fenêtre.

« Vous voulez pas que je saute ? bafouilla Nolan.
– Si tu veux vivre, si » répondit Oko en l'aidant à monter sur le cadre.

Annie saisit le bras tendu de Nolan et le hissa sur le dos de la selle. Il s'agrippa à sa taille pour survivre, enfouissant son visage dans son épaule.

Kellan et Oko passèrent chacun un bras sous Umezawa et le hissèrent sur le rebord de la fenêtre. Annie se rapprocha à nouveau des rails, réduisant l'écart entre elle et la fenêtre.

Kellan se stabilisa en portant le poids d'Umezawa à travers l'ouverture. Annie passa un bras autour d'Umezawa et tira fortement, le forçant à se mettre sur le devant de la selle. D'un sifflement, Annie dirigea Fortune vers la sécurité et se lança dans un galop effréné, soulevant le sable derrière eux.

Kellan se stabilisa en portant le poids d'Umezawa à travers l'ouverture. Annie passa un bras autour d'Umezawa et tira fortement, le forçant à se mettre sur le devant de la selle. D'un coup de sifflet, Annie dirigea Fortune en sécurité et se lança dans un galop intrépide, soulevant le sable derrière eux.

De la fumée s'échappait de la fenêtre brisée et Kellan regardait avec horreur le canyon devant lui. Le pont avait été détruit. Il ne restait que les extrémités noueuses des voies ferrées, une de chaque côté du canyon.

Oko s'avança sur le rebord.

« Où vas-tu ? demanda Kellan, les yeux écarquillés. Il y a encore des gens à bord !
– Nous n'avons pas le temps de les sauver, dit Oko avec un haussement d'épaules négligent. Nous devons sauter maintenant, ou nous allons tomber dans le vide avec le train.
– Mais tu as dit... »

Oko n'attendit pas qu'il termine. Il sauta, dégringolant sur le sable avec une grâce instable.

La porte s'ouvrit derrière Kellan. Un des gardes tomba à l'intérieur ; un zombie s'agrippait à son cou, les dents à la recherche de chair. Il y avait d'autres goules derrière eux, leurs gémissements s'amplifiant de seconde en seconde.

Kellan n'avait pas le choix, il sauta et glissa sur le sable, paniqué.

Dès qu'il fut fermement sur ses pieds, il tourna sur lui-même, observant le train s'approcher de la falaise. Il courut sans réfléchir, levant les mains en l'air tandis que de gigantesques éclats d'énergie dorée jaillissaient de ses paumes.

Les lianes s'élancèrent vers l'avant, saisissant le train par le dernier wagon, mais ce n'était pas suffisant pour l'arrêter.

L'élan du train le repoussa, et Kellan sentit la tension exercée sur sa magie le traverser, faisant brûler ses veines. Il s'efforça de résister au poids, enfonçant ses talons dans le sable et s'accrochant, désespéré.

Tous ces gens...

Il ne pouvait pas les laisser mourir.

Il ne voulait pas.

Kellan rejeta la tête en arrière, et toutes les veines de son corps palpitèrent. Ses jointures s'enflammaient et il maintenait les lianes comme si elles étaient enracinées en lui, refusant de les laisser se briser.

Le train grinça, ralentissant, mais le premier wagon était déjà suspendu au bord. Les bottes de Kellan s'enfonçaient dans le sable, centimètre par centimètre.

L'ombre lointaine de Malcolm se déplaça dans le désert et sa voix résonna dans l'esprit de Kellan.

« l'Argenfin Compagny est à quelques kilomètres. Nous ne sommes pas assez nomberux pour repousser une attaque de cette ampleur. Vous devez vous éloigner le plus possible de ce train. »
Oko apparut aux côtés de Kellan, le front plissé par l'urgence. « Il faut y aller !
– Tu as promis... fit Kellan. Je ne les laisserai pas mourir.
– Tu ne peux pas les sauver, rétorqua Oko.
– Je dois essayer, » répondit Kellan, grinçant des dents en tirant sur les lianes.

Le grondement de l'armée en approche se faisait entendre au loin. Une ruée de sabots et d'énormes montures.

l'Argenfin Compagny était prête à se battre.

Oko recula d'un pas, puis d'un autre. Un regard de pitié passa sur son visage avant de se transformer rapidement en résignation. D'un dernier regard, il tourna le dos à Kellan et s'enfuit par les collines.

Kellan tenait fermement ses lianes magiques, la sueur perlant sur son visage. Une chaleur intense continuait de le déchirer, en même temps que sa douleur.

Oko l'avait quitté.

Le train vacillait au bord de la falaise, s'enfonçant dans l'étendue ouverte en contrebas. Kellan ne pouvait pas lutter plus longtemps. Il était trop lourd. Sa magie faiblissait, et l'Argenfin Compagny était à peine à une minute de là.

Kellan cligna des yeux devant la buée salée qui remplissait le coin de ses yeux au moment où Fortune apparaissut à plusieurs mètres, se cabrant tandis qu'Annie dégainait son fusil à tonnerre. Elle le pointa au-delà de Kellan et lâcha une série d'explosions en direction des gardes qui s'approchaient.

« Umezawa... Nolan... commença Kellan.
– Ils sont avec les autres, » répondit-elle. Fortune tapa du pied sur les rochers et Annie agita un bras en direction des passagers qui regardaient par les fenêtres, la plupart d'entre eux étant trop gelés pour bouger. « Descendez du train, tout de suite ! »

Les gens se regardèrent avec inquiétude avant de se précipiter vers les sorties les plus proches. Leurs jambes tremblaient de peur, chacun sautant nerveusement vers le sol désertique avant de s'enfuir le plus loin possible du train.

Kellan respirait bruyamment, sentant que son énergie commençait à diminuer. Il cligna des yeux, se forçant à diriger chaque once d'obstination qui lui restait vers la magie qui irradiait de ses mains. Annie envoya encore quelques décharges d'énergie derrière lui, essayant d'éliminer les cavaliers les plus rapides et de gagner du temps avant que le gros de l'armée n'arrive.

Lorsque le dernier civil toucha le sable, Annie se tourna vers Kellan et lui tendit le bras. « Allez, petit. »

Kellan relâcha ses lianes dans un souffle, et le train passa par-dessus le bord de la falaise, explosant au loin au moment où il touchait le sol. Les explosions se succédèrent au fur et à mesure que les wagons atterrissaient, suivies d'un barrage de roches et de débris qui ricochaient sur les parois du canyon.

Kellan saisit la main d'Annie et se hissa sur le dos de Fortune, et ils s'élancèrent vers la crête, laissant derrière eux l'épave et la société Argenfin.

Résumé



Le cruel Akul vient d'apprendre que la clef qu'il cherchait et qui était en possession d'Eaugrise est passée aux mains du métamorphe Oko : tous les moyens de ses Enferéperons, il les emploiera pour le retrouver.

Pendant ce temps, l'équipe du fae a beau avoir la clef, elle ignore où se trouve la chambre forte de Damnation, qu'elle est censée ouvrir. Cependant, un Réprouvé, Nolan, récemment fait prisonnier par l'Argenfin, dispose de ces informations. Il est actuellement en transit jusqu'à Prospérité. Mission : intercepter le train pour le libérer. Et les connaissances qu'a Kellan en tant qu'ancien de l'Argenfin les amène au bon train, de nuit.

Le plan est clair. Oko, métamorphosé en garde, Kellan, avec sa tenue, et Umezawa costumé seront à l'intérieur du train, pour prendre le tour de garde des mercenaires de l'arrière, et atteindre ainsi Nolan. Malcolm monte la garde depuis les airs. Braies fait sauter un pont pour forcer l'arrêt du train. Gisa lève des zombies pour empêcher d'autres mercenaires de l'Argenfin Compagny d'atteindre le train. Annie, sur le dos de Fortune, s'occupe de l'exfiltration. Le tout par lien télépathique octroyé par Ashiok, et sans toucher aux civils.

En théorie, donc. En pratique, Umezawa se fait remarquer, blesser, et l'alerte est donnée. Dans la panique, Gisa lève ses zombies trop tôt, avant que Braies ne fasse sauter le pont. Le conducteur est tué par les goules, et par conséquent, personne ne peut arrêter le train qui fonce vers le gouffre. Oko et Kellan parviennent à jeter du train les gardes de Nolan, et à l'exfiltrer. Mais Kellan refuse d'abandonner le train et ses civils à son destin : même quand Oko part, il reste et lançant du lierre magique, il maintient le train au-dessus du vide. L'effort est énorme, mais il parvient, avec l'aide d'Annie, à faire sortir les voyageurs effarés, avant de lâcher, et de partir.

Alors c'était comment ?

     
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Non, attends, petit, il faut que je t'explique... ce truc n'est pas vraiment un Bosquérisson, pour moi ça ressemble plutôt à un Chaos Orb... Mais je te dis *attends* ! *SCHBAAOOOOMM* ...et merde, encore un de moins...

—L'Ancien du village, à un Cadet impatient

Proposé par Dark Mogwaï le 19/06/2012

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