Chapitre 8 – Le peuple sans chair
9 janvier 3985
Crois-tu aux miracles ? Moi en tout cas, je suis tenté. Car ce qui m’est arrivé aujourd’hui dépasse le cadre de la simple chance.
La journée avait pourtant commencé comme la précédante avait fini. Mais moi et mes compagnons avions tout de même la force de marcher. Cependant, nous avons fini par nous écrouler. J’ai alors vu toute ma vie passer devant mes yeux, je me sentais mourir. Cependant ...
... Ce n’était pas la fin ! Je me suis réveillé quelques heures plus tard, dans une chambre confortable et fraîche, suffisamment reposé mais toujours affamé et assoiffé. Sur le moment, je pensais rêver. Où pouvais-je bien me trouver ? J’ai cru à une antichambre du paradis.
Je n’allais pas tarder à avoir la réponse : Un être étrange pénétra dans ma chambre. Elle (son apparence était féminine) avait des yeux sans rétine comparable ceux d’extraterrestres, pas de bouche, de longs cheveux verts, une peau bleue, et une longue robe jaune qui lui descendait jusqu’aux pieds. C’était à se demander si elle en avait.
Malgré qu’elle n’eut pas de bouche, elle pouvait parler comme si elle en avait une, je put ainsi entendre ses premiers mots, qu’elle sembla adresser à son peuple, puisqu’elle se retourna « Ca y est, il s’est réveillé. Apportez-lui à manger. » Puis elle revint vers moi et me porte à l’oreille des paroles surprenantes, « Vous l’avez échappé belle, élu Skyion. » Comment a t-elle su mon nom ? De quoi je suis l’élu !!? Je ne connais même pas ce peuple. Elle répliqua que je tenais entre mes mais le pouvoir de l’Esplume, et que je transportais dans mon sac un fragment de son corps brisé. J’ai cru devenir fou ! C’est quoi cet Esplume ? Et surtout QUI ETAIT CE PERSONNAGE ? Elle s’exécuta en s’excusant : Elle se prénommait Lydie et était une Voilite, un peuple d’esprits arrivé de nulle part sur Larmadia il y a des milliers d’années. Pour m’en convaincre, j’ai passé ma main à travers son corps, qui n’avait aucune consistance.
Tout a coup, je me mets a penser à Stick et Mistral, Lydie de m’a rassuré en assurant qu’ils sont vivants et réveillés depuis longtemps. C’est ce moment qu’a choisi mon ami gobelin pour surgir et se jeter dans mes bras. A ce moment précis, le doute n’était plus permis : Je ne rêvais pas.
Un autre voilite entra dans ma chambre pour donner à manger et à boire. Cette nourriture ressemblait à un grand pâté de gélatine verte peu attirant, mais ce fut délicieux. Puis Lydie me raconta l’histoire de cet Esplume.
Il y a des milliers d’années, sur cette terre dévastée où la grande secte n’existait pas encore, une entité venue de nulle part, et qui jamais ne s’est montrée, employa toutes les couleurs de mana afin de créer un être fantastique d’une grande puissance où toutes les couleurs seraient parfaitement harmonisées. Cet être prit la forme d’un ange à la peau blanche, aux cheveux bleus, aux bouts des plumes noirs, aux runes rouges sur tout le corps, et aux yeux verts. Ainsi naquit l’Esplume. Celui-ci était sous la tutelle mentale de son créateur et le servit sans accroc. Mais cette entité s’aperçut très vite qu’elle avait commise une grave erreur de conception : son serviteur n’avait pas âme. De ce fait, quand son créateur cessa de le contrôler, il se mit a errer sur tout le continent et a harceler des gens ordinaires avant des les tuer, sans raison apparente. L’esprit essaya de trouver une âme pour habiter le corps de l’ange, mais aucune n’était suffisamment forte pour pouvoir maîtriser ses immenses pouvoirs. La divinité a rappelé sa création, absorbé son pouvoir, le plaça dans une sphère, puis brisa le corps de sa création en cinq. Chaque partie devint un ange symbolisant une couleur de magie : les esplumes mineurs étaient nés. L’esprit n’eut aucun mal à trouver des âmes pour habiter leurs corps. Quant a la magie de l’ange de pouvoir, elle fut remise aux voilites afin qu’ils la protègent pour l’éternité. Pour tenter d’exploiter cette puissance, ils créèrent un artefact en forme de bâton à deux pinces, qu’ils enchantèrent de manière a ce que la sphère ne donne à son porteur que la puissance qu’il peut maîtriser. Ainsi fut crée ce que j’appelle le Dreamar.
Par la suite, les esplumes mineurs et leur magie suscitèrent la convoitise de sorciers assoiffés de pouvoir. Ils parvinrent à les capturer et se livrèrent une guerre sans merci pour tous les contrôler. Malgré cela, les Voilites ont pu garder le Dreamar à l’abri.
C’est suite à ces événements que se situe la dernière action de l’esprit divin. Il rappela ses anges, les plaça dans des sphères enchantées, et les dispersa sur toute la planète ... enfin presque, puisque la blanche à été remise aux Voilites, qui depuis, gardent cette histoire à l’abri de l’avidité des hommes, en attendant que vienne l’élu à l’esprit fort qui pourra retrouver les sphères, les toucher, faire réapparaître l’Esplume, et contrôler sa volonté. Les humains finirent par oublier cette légende.
Plusieurs millénaires ont passé. Depuis ce temps, Larmadia est devenue une terre stérile. C’est alors qu’il y a un siècle environ, un sorcier inconnu se perdit sur cette terre. Les Voilites, méfiants mais accueillants, l’hébergèrent pendant une semaine. Peu après qu’il fut parti, les esprits se rendirent compte que l’inconnu avait emporté la sphère blanche et le Dreamar avec lui ! Depuis, ils en ont perdu la trace et redoutaient le pire. Mais mon arrivée avec ces deux artefacts que je pouvais maîtriser et toucher leur redonna espoir.
A mon tour, j’ai expliqué comment j’ai pris possession de ces objets. Mon interlocutrice en déduit que si la sphère blanche s’est retrouvée chez Dimup, ce serait parce que son voleur n’a rien pu en tirer. Quant au Dreamar, il était certainement passé de main en main, a l’occasion de combats entre sorciers avant d’arriver jusqu’à maître Vithus, puis à moi.
J’ai également demandé de quelle manière reconstituer l’Esplume suprême. Lydie me répondit qu’il faut faire sortir les esplumes mineurs de leurs sphères, puis les intégrer au Dreamar. Bien évidemment j’ai demandé comment faire sortir l’ange de la sphère. Elle m’a dit qu’elle ne connaissait pas la formule, mais que son peuple possédait une image de L’Esplume suivi d’un écrit expliquant sa reconstruction. Celle-ci se trouverait à une autre colonie voilite située au cœur de Larmadia : Madicton. Lydie m’assura que je pourrais m’y rendre dès demain.
Ma dernière question fut, « Comment ce pays a t-il été dévasté de la sorte ? » La voilite me répondit que je le saurais quand j’arriverais à Madicton. Sur ces derniers mots, elle me souhaita bonne nuit, et sortit de ma chambre. En effet, malgré mon repas, je n’ai pas totalement récupéré mes forces. Néanmoins, il m’en restait suffisamment pour te raconter tout ça.
Pour conclure, je dirais qu’aujourd’hui fut un jour formidable, car mon voyage à désormais un but : reconstituer le fantastique Esplume. D’ailleurs, c’est de sa magie que je suis né, j’ai donc une partie de sa puissance dans mes veines, et la sphère ne s’y est pas trompée. Il aurait juste fallu que je prenne chair humaine pour acquérir l’âme que recherche ce fameux ange. Ce type de créature est d’ailleurs plutôt affilié à la magie blanche, mais mon maître m’a appris qu’il y avait du bien dans chaque couleur, c’est certainement ces valeurs qu’incarne cet être. Je passerais des années à résoudre son mystère s’il le faut. Et si c’était lui, l’ange de mon rêve ...
Chapitre 9 – La cheminée maudite
10 janvier 3985
Je me suis toujours demandé jusqu’où la folie humaine pouvait aller. Ce que j’ai vu aujourd’hui a dépassé mes pires cauchemars à ce sujet ... avant qu’on me donne une réponse au mystère de la sphère.
Revenons au début de la journée, où ma guide Lydie mon montra sa colonie. Elle était installée dans une ancienne et vaste mine de charbon. Leurs maisons sont des sortes de cabanes en pierre, et les habitants semblent mener une vie vouée au spiritisme, à mon passage, ils se prosternèrent. L’habitation où je me suis reposé était la plus grande et la plus luxueuse, car les humains qui se perdent dans les environs doivent profiter d’un certain confort. Sur le chemin, j’ai raconté à ma guide comment j’étais né. Elle n’est crut pas ses oreilles ! Et en tira les mêmes conclusions dont je t’ai déjà fait part hier.
Lydie alla voir le chef de la colonie pour lui signaler notre départ, puis demanda à ses congénères de faire venir Mistral et Stick. Ainsi regroupés, la voilite agita ses bras en récitant une incantation. Je ne m’en suis pas rendu compte sur l’instant, mais elle eut pour effet de nous téléporter en nous faisant évaporer. Nous avons atterri dans une grotte semblable à celle que nous avions quittée. Celui qui semblait être le chef s’approcha de nous, se prosterna devant moi en m’appelant l’élu (les nouvelles vont vite) et nous conduit à la sortie. Plus ont en avançait, plus l’air devenait chaud, irrespirable et même toxique. Ce que j’ai vu au bout du chemin à dépassé mon imagination : Une gigantesque tour sombre installée sur un sommet, sa base paraissait hexagonale et certaines de ses faces se réduisaient de manière à ce qu’il n’y ai plus qu’un carré au sommet, aux centre duquel une sorte de mât d’environ vingt mètres était installé. La construction semblait être située à deux kilomètres de nous et devait mesurer environ cinq cent mètres de haut. Les dires de Lydie et du chef confirmèrent ma pensée, ils m’ont aussi révélé qu’il ne s’agissait pas d’une tour ordinaire, mais d’une cheminée, et qu’elle était la cause de l’état dans lequel se trouve Larmadia aujourd’hui. Elle m’a fait penser à la tour de mon rêve : haute, sombre et sous un ciel noir.
Après avoir lancé un sort de masque à oxygène, je leur ai demandé comment c’était possible, ils m’ont raconté la terrible histoire. Environ deux mille avant aujourd’hui, mais après l’épisode de l’Esplume, Larmadia était une vaste terre fertile et prospère. Jusqu'à l’époque où de gigantesques gisements de pétrole, de charbon et divers métaux furent découverts. Ce territoire s’est vite transformé en force industrielle. Mais la pollution devenait un souci majeur, car les Lamradiens était très sensibles à la qualité de l’air qu’ils repairaient, c’est pourquoi ils ont cherché à détourner le problème en orientant les rejets des usines vers un point où personne ne pouvait résider. Les Pics du Milieu répondaient parfaitement à ce critère, ils ont donc construit Madicton à cet endroit, puis l’ont reliée aux usines par d’interminables tuyaux. Ils ne se doutaient pas qu’en construisant ce monstre, ils allaient droit à leur perte : peu à peu, le nuage sombre, dense et toxique que crachait la cheminée recouvra toute la terre de Larmadia, que certains habitants s’empressèrent de fuir, craignant une catastrophe. Elle finit par arriver : Le nuage se mit à pleuvoir pendant une semaine. Ca semble anodin, mais ce qui l’est moins, c’est qu’elle était d’une acidité extrême ! Absolument tout fut rongé : végétation, hommes, animaux, habitations ... jusqu’aux usines, pourtant solidement charpentées avec leurs structures en métal. Seule Madicton en sortit intacte.
Pris dans mes pensées, je remets sur le table ce qu’on m’a raconté hier en demandent « Si l’Esplume réapparaissait, pourrait-il rendre la vie à cette terre ? » « Sans aucun problème » répondirent les voilites. C’est ce que j’espérais entendre, car redonner vie à cet ange, d’accord. Mais pour faire quoi ? Aujourd’hui je sais. Quant à mes guides, ils semblaient se douter de ce que j’avais en tête.
Enfin, ils me parlèrent de cet écrit qui explique la reconstitution de l’Esplume : un parchemin se trouvant dans un coffret scellé, à l’intérieur d’un temple souterrain situé sous la grande cheminée. On ne tarda pas à m’y conduire. Quand à mes amis, ils étaient retournés dans la caverne depuis longtemps.
Le chemin vers le temple fut un escalier qui ne semblait pas vouloir s’arrêter de descendre. Il y avait une partie à l’air libre bien sûr, mais arrivé au pied de la montagne, une longue caverne commençait. D’après mes guides, il y avait 3294 marches a cet escalier, 610 mètres de dénivelé, et une pente de 45 degrés. Je pensais déjà à la remontée, qui s’annonça fatiguante. Heureusement, il y avait une rampe sur le coté droit.
Après un temps que je ne comptais plus, nous sommes enfin arrivés au temple. Un lourde grille en bloqua l’entrée, que mes guides firent disparaître très facilement avant d’allumer les lanternes et d’activer un petit générateur d’air, car il en manquait ici. J’ai ainsi pu voir que ce temps ressemblait à une petite église sans fenêtres, avec cinq colonnes de part et d’autre, avec au fond une grande gravure représentant cinq plumes disposées comme pour faire une astérisque. Juste devant, un autel en pierre était installé, dessus se trouvait le coffret en bois. Lydie l’ouvrit et en sortit le parchemin qu’elle me remit. En le déroulant délicatement, j’ai enfin vu l’image de l’Esplume. Hormis la description qui m’a déjà été faite, j’ai constaté qu’il était vêtu d’une longue robe blanche, une ceinture argentée ornait sa taille, sa coiffure ressemblait à la mienne et il semblait avoir des seins ! On m’a expliqué qu’il s’agissait d’un être au physique hermaphrodite. Le dessin fut suivi d’un texte en voilite que Lydie m’a traduit.
L’élu, pour me reconstituer, devra trouver mon pouvoir et les cinq fragments de mon corps : les esplumes mineurs. Pour faire sortir ces derniers de leurs sphères, l’élu devra prononcer la formule suivante en tenant la sphère entre ses mains : PDBCIZDNA JKAZDFJHD DZDJIAZDJI. Pour intégrer le fragment à mon pouvoir, prononcer la même formule à l’envers, tout en tenant mon pouvoir entre les mains. Quand cette procédure sera réalisée pour les cinq fragments de mon corps, l’élu devra attendre que son salut vienne. A ce moment, je viendrai avec lui, pour lui et en lui.
Attendre que mon salut vienne ... De quoi ca parle ? Avec moi, pour moi et en moi ... une phrase toute aussi mystérieuse. Par contre, le reste est assez clair ! Je n’ai d’ailleurs pas tardé à exécuter la procédure en sortant la sphère blanche de mon sac pour en faire sortir l’esplume mineur blanc. Une fois de plus, l’objet m’enveloppa d’une intense lumière, puis j’ai récité l’incantation, il me fallut cinq essais car elle était complexe, mais ceci fait, toute la lumière se dissipa d’un coup, comme si elle se vidait soudainement de toute sa magie ! l’espace d’un instant, j’ai cru qu’elle était définitivement perdue, cependant derrière moi, un flash violant nous aveugla. Quand la lumière fut évaporée, il ne restait plus devant nous qu’un être à la forme angélique, à l’apparence féminine, vêtu d’une simple robe blanche qui lui descendait jusqu’aux jambes, aux cheveux bruns et surtout à la peau blanche comme de la porcelaine. Il s’adressa à moi d’une voix neutre, « Merci maître, je suis l’esplume mineur de la bonté, faites-moi réintégrer le pouvoir de l’Esplume suprême. » Mais avant, je lui ai posé une question essentielle. « J’aimerais savoir comment faire réapparaître l’Esplume quand vous serez tous réunis. » l’ange m’a répondu, « Je ne puis vous répondre maître. Quand l’Esplume suprême à été fragmenté, sa pensée l’a été en même temps, elle ne se reconstituera que quand il réapparaîtra. Vous devrez trouver la clé vous même. » Guère surpris par sa réponse, je me suis résolu à exécuter la formule dans le sens inverse, comme indiqué sur le parchemin. Cette fois, j’y parvient en deux essais. L’esplume mineur s’est changé en forme lumineuse avant d’être aspiré tel un vortex dans le Dreamar.
Juste après, mes guides voulurent s’assurer si j’étais toujours sûr de vouloir ce pouvoir. Je leur ai répondu oui sans hésiter, même si le plus dur commence : trouver les quatre sphères manquantes sans aucun indice pour me guider.
Peu après, nous sommes remontés vers la colonie voilite. Cette fois, il fallait monter ! J’étais crevé en arrivant en haut. Encore heureux que la nuit était encore loin, ca m’a laissé le temps de récupérer et de te raconter tout ça. J’ai rarement écrit un texte aussi long, il faut dire que la journée à été très intense...
Chapitre 10 – Retour à Savalar
11 janvier 3985
Encore une journée riche en émotions , et ce ne sont pas des écrits en l’air !
Ca a commencé dès le matin, peu après mon petit-déjeuner chez les voilites. Le chef m’a demandé ou je désirais aller à présent. Je me suis dit que c’était parce-qu’il pouvait me guider hors de Larmadia, en fait, c’était mieux que ça ! Avec sa magie, il pouvait me téléporter n’importe où sur la planète, du moment qu’il en connaît les coordonnées. Après quelques instants de réflexion, je réponds « Savalar ». Le chef m’affirma qu’il pouvait atteindre cette destination, j’en étais fou de joie ! J’allais enfin retrouver maître Vithus pour lui raconter mes aventures et lui révéler la nature des pouvoirs du Dreamar.
Avant ça, le chef prit ma sphère désormais vide et y plaça un aura : un « Œil de Larmadia ». Il me permettra de retrouver mon chemin vers Madicton dès que je toucherai le sol larmadien. Le chef n’a pas précisé son mode de fonctionnement, mais il m’a assuré qu’il n’y aurait pas besoin de la moindre incantation pour l’utiliser.
Le grand voyage pouvait avoir lieu. Toutes les voilites de la colonie se sont réunies autour de moi et de mes amis, puis le chef a récité l’incantation de téléportation. Visiblement, les autres voilites étaient là pour lui donner la puissance nécessaire : il ne devait pas être habitué à utiliser ce sort pour aller au-delà de Larmadia. Mais il le fit ! Toujours par évaporation et avec un bref trou noir.
A l’arrivée, ce ne fut que du bonheur ! Moi et mes amis avions atterri dans le jardin central, le temps était frisquet et ce fut l’heure où tout le monde se rendait aux cours. Mon arrivée soudaine suscita une grande joie. Au dires des dizaines d’étudiants qui se sont jetés sur moi en criant mon nom à tue-tête, une partie de mes exploits serait arrivée jusqu’ici. Du coup, j’étais devenu comme une fierté locale doublée d’un exemple pour tous.
Maître Vithus, n’a pas tardé à se manifester. Lui aussi était si heureux de me revoir et c’était réciproque ! Après avoir annoncé à ses élèves qu’ils étaient dispensés de cours pour aujourd’hui (il voulait passer un maximum de temps avec moi), il m’emmena dans ses appartements privés. Mistral et Stick, eux, sont restés dehors pour s’amuser avec les apprentis sorciers.
Toute la matinée, j’ai raconté à mon maître l’ensemble de mes aventures : Du dragon à Larmadia en passant par ma rencontre avec Rikthor. Maître m’annonça que les mages de l’académie l’avaient parfaitement réceptionné et qu’il est à présent retenu dans les geôles magiques de l’académie.
Maître fut particulièrement attentif à mon récit sur Larmadia, il faut dire que je lui ait appris l’origine du pouvoir qu’il m’a transmis, il fut particulièrement étonné, pour une fois que c’est moi qui lui apprends quelque chose. Bien entendu, je lui ait parlé de mon intention de reconstituer l’Esplume, la sagesse de mon maître a vite repris le dessus. Il m’a dit « Es-tu bien conscient de ce que tu veux faire ? C’est une entité semi-divine que tu recherches. Oh, je doute pas de tes intentions, mais tu es encore jeune et plein de fougue, l’expérience et la sagesse d’esprit te manquent. » Ma foi, c’ était vrai. J’ai alors assuré à mon maître d’aller le voir si jamais j’arrive au bout de ma quête, il m’assura de son total soutien et ajouta « N’oublie jamais Skyion, un grand pouvoir entraîne de grandes responsabilités. » Il pouvait compter sur moi.
J’ai ensuite mis l’accent sur mon problème : je ne dispose d’aucun indice qui puisse me permettre de retrouver les sphères manquantes. En entendant cela, mon maître fut pris dans une intense réflexion, finalement il leva en me disant qu’il pourrait peut-être faire quelque chose pour moi, mais que pour ça, il devait demander une autorisation spéciale au directeur de l’académie. Il s’absenta pendent une heure. Une autorisation pour quoi ? Mystère ! Toutefois, je n’allais pas tarder à être fixé. Maître Vithus revint en me révélant un des secrets les mieux cachés de Savalar : Dans les plus profonds sous-sols de l’académie se trouve une salle mystique, magiquement close, ou réside un Oracle. Un être surnaturel, bloqué au fond d’un puits, capable de répondre à toutes les questions qu’on lui pose. Cependant, l’Oracle n’a jamais aimé la facilité, c’est pourquoi il répondrait par énigmes. Pour finir, maître m’affirma que seuls les plus vénérables mages de l’académie en connaissent l’existence, et qu’il n’a pas été consulté depuis des dizaines d’années.
Après un repas bien copieux, maître m’a emmené dans les sous-sols de l’académie. L’étage en question servait de débarras ou on entreposait de vieux livres de magies, des parchemins millénaires, des artefacts usagés et plein d’autres trésors oubliés. Néanmoins, ca ne voulait pas dire que tout était en vrac ! car l’étage se présentait en fait comme un long couloir parsemé de portes sur le coté droit, et chacune d’entre-elles menait à une salle qui servait à ranger un type d’objet précis. Mon maître s’est arrêté devant la salle « dossiers scolaires » avant de se tourner vers le mur en face de la porte. Il prononça une formule qui eut pour effet d’écarter les briques pour créer un passage, qui mena à une salle ou se trouvait une grande cage, dans laquelle nous avons pris place après que maître eut refermé le passage. La cage descendit doucement pendent environ vingt secondes. Quand cet étrange ascenseur s’arrêta, j’ai pu voir au bout d’un large et court couloir une sorte de puits d’ou s’échappait une pâle lumière, au-dessus duquel une coupole s’élevait et qui était entouré de six colonnes.
Maître sortit de la cage le premier, je l’ai suivi ensuite. Arrivés au puits, il récita une incantation longue et complexe doublée d’une série de geste d’une précision chirurgicale. Après une minute, la lumière du puits s’est soudainement intensifiée au point de nous aveugler, pour revenir comme elle l’était avant, a cette différence près que des étincelles jaillirent du puits. Une forte voix résonnante se fit entendre. « Te voilà enfin Vithus, l’Oracle a failli attendre. Il voie aussi que tu est venu avec ton ancien élève Skyion. Est-ce en son nom que tu viens consulter l’Oracle ? Il serait étonné du contraire, sinon, ton protégé ne serait pas ici », dit-elle d’un ton neutre. Maître confirma sa pensée, « Dans ce cas, qu’il dise tout à l’Oracle. » J’ai pu formuler ma requête. « Je cherche a reconstituer un être fantastique nommé l’Esplume. Pour cela, je dois trouver cinq sphères contenant les fragments de son corps sous forme d’esplumes mineurs. Je dispose déjà de la blanche, mais je n’ai aucun indice pour trouver les autres. Pouvez-vous m’aider ? » Il me répondit sous forme d’une énigme, « Pour trouver la sagesse, cherche une crinière blanche sur un cours d’eau. La passion est détenue par la force brute. Le respect sera retenu par un duo issu du peuple sensé incarner cette valeur, enfin, la sombre vanité cherche à contrôler les pouvoirs de l’ambition. » Quelles paroles mystérieuses, l’Oracle ne m’aurait donné aucune précision sur les personnes qui détenaient les sphères, je lui ai donc demandé quelle direction prendre une fois sorti de Savalar, il m’a répondu, « Continue d’aller au hasard, tu arriveras à tes fins plus vite que tu ne crois. » Si c’est lui qui le dit. Enfin, je l’ai questionné sur la manière de faire apparaître l’Esplume quand j’aurai trouvé les cinq globes, cette fois, il refusa de me répondre, prétextant ma fragilité d’esprit face à ce qu’il m’aurait révélé. Rien que ça, c’est une révélation étrange.
L’Oracle est finalement parti en disant « N’oubliez pas : L’Oracle est partout », les étincelles furent aspirées dans le puits dont l’intensité lumineuse redevint comme avant. Je n’osais pas le dire à mon maître, mais sur l’instant j’ai été déçu : J’attendais des réponses, me voilà avec de nouvelles énigmes. Maître a quand même deviné mon sentiment en voyant mon air a moitié abattu, il me rassura en me rappelant que l’Oracle avait révélé que je parviendrai a mes fins assez vite, un point positif tout de même.
Maître me proposa de rester a l’académie pour la nuit, j’accepte avec joie. Durant le reste de l’après-midi, j’ai à nouveau raconté mon histoire, mais aux étudiants cette fois. Je me suis retrouvé seul face à cinquante apprentis-magiciens, assis sur un confortable fauteuil posé sur l’estrade de la salle de conférence. C’était stressant au début, mais l’attention qu’on m’a porté durant tout mon récit m’a peu à peu rassuré.
J’ignore où je vais aller demain, toujours est-il que c’est une nouvelle aventure qui commence à présent...
Chapitre 11 – La licorne-nuage
15 mars 3985
On aura beau dire tout ce qu’on veut, la plus merveilleuse créature jamais venue au monde, c’est la femme. En plus, celle que j’ai rencontrée aujourd’hui m’a fait un joli cadeau.
Je m’étais installé sur le bord d’une limpide rivière avec mes compagnons de route, il faisait plein jour. J’ai alors eu une vision surprenante : un nuage en forme de licorne. Plus curieux encore, le nuage s’anima pour donner l’impression que l’animal courait. Ce n’était pas naturel.
Pour en avoir le cœur net, je laisse mes compagnons et longe la rivière dans le sens du courent, vers la gauche. Après avoir marché un peu plus d’un kilomètre, j’aperçois un pont de pierre, un personnage se trouvait dessus et agitait ses bras. Je lève à nouveau les yeux au ciel, pour remarquer qu’un autre nuage changeait de forme. Pour celle d’une colombe cette fois. Je m’approche un peu plus, pour arriver au bout du pont. Le personnage était une jeune femme, dont la longue chevelure blanche m’a particulièrement marqué, mais je ne voyais pas bien son visage. En revanche, elle, ne m’avait pas encore vu, elle était trop occupée à modeler un autre nuage en chat. Ne pouvant plus retenir mon admiration, j’applaudis à tout rompre en criant, « Super, magnifique ! » Prise par surprise, elle se tourna vers moi en demandant qui était là, je lui réponds, « Rassurez vous, je ne suis qu’un passent », elle s’approcha de moi, prit un air pensif, puis répondit « C’est étrange, vous ressemblez à quelqu’un dont on m’a déjà parlé. Laissez-moi réfléchir ... Mais oui ! Vous êtes ce sorcier auquel Dimup a donné une étrange sphère ! » Ca alors, le légendaire tavernier lui aurait parlé de moi. Je réponds que je suis bien ce sorcier, et lui révèle mon nom. Elle répond par, « Ca alors ! Votre passage est providentiel. J’ai sur moi un objet que j’aimerais que vous examiniez », avant qu’elle le sorte de son sac, je lui demande son nom, elle se prénomme Vitaly, une magicienne blanche itinérante. Elle finit par me monter son objet après avoir enfilé un gant : c’était une sphère bleutée ! Comment l’a t-elle eue ? Par hasard, me dit-elle, à l’occasion d’un passage sur une île vierge au beau milieu d’un grand lac.
Vitaly m’a laissé prendre la sphère, il se passa la même chose qu’avec la première, sauf que là, la lumière qui m’enveloppa était bleutée, cela reste une étrange sensation, et du coup, la «crinière blanche sur une rivière » s’expliquait. Après cela, je me suis senti obligé de raconter toute mon histoire a la magicienne, que j’ai emmenée à mon campement ou je lui ai présenté Stick et Mistral, elle avait peur de ce dernier au début.
Quand j’eus terminé d’exposer mon passé, la nuit tombait et mon « invitée » n’en croyait pas ses oreilles. Peu après, j’ai extrait la sphère bleue de mon sac, et ai récité l’incantation. L’esplulme bleu ne tarda pas a sortir et à se reconstituer. Cette fois, il avait la chevelure bleue. « Merci maître, je suis l’esplume mineur de la sagesse. Je sens la présence d’un autre fragment de l’Esplume dans son pouvoir. » Il ne se trompait pas, il en fut ravi ; « Ca fait depuis si longtemps que deux d’entre-nous n’ont pas été réunis. Mais grâce a vous, bientôt, nous le serons tous, j’en suis persuadé. A présent, je souhaite réintégrer le pouvoir suprême. » Aussitôt fait ! Il fut aspiré par le Dreamar sous les yeux ébahis de Vitaly.
Après, elle m’annonça qu’elle désirait aller à Takaga, la ville que j’ai quittée hier, afin d’y trouver un semblant de sécurité et qu’elle était ravie que je sois passée par là, car elle aurait « peur toute seule ». A t-elle voulu me charmer en disant ça ? Si c’est le cas, j’avoue que ca ne me laisse pas indifférant, mais il en faudrait plus pour me faire succomber : je suis libre comme l’air et je tiens à le rester. Toutefois, s’il y a une chose dont je suis sûr avec les femmes, c’est qu’il ne faut jurer de rien ! Elles ont cette faculté de changer les hommes.
Ceci dit, la route qui mène à Takaga traverse un vaste marais et une inquiétante forêt. Il n’y avait guère de danger à les survoler malgré la brume persistante, mais les traverser à la marche sera une autre histoire, car Mistral n’est pas assez fort pour tous nous transporter...
Chapitre 12 – J’ai peur !
18 mars 3985
Cher journal, il est temps de t’avouer une de mes faiblesses : j’ai des phobies ! Celle dont je vais te parler aujourd’hui est la plus terrible, d’autant que Vitaly et moi-même avons failli y passer.
Jusqu’à présent, le chemin de la sombre forêt n’a pas posé de problèmes majeurs. Nous nous étions remis des chauves souris vampires dont je t’ai parlé hier. Soudain, nous arrivons à une sorte de mur de fils de soie collants, j’ai vite su de quoi il s’agissait car j’ai eu la mauvaise idée d’y mettre la main. Je n’ai eu aucun mal à la retirer grâce à ma magie, mais cela a suffi pour faire venir un véritable monstre. Ni moi ni mes compagnons ne l’avons entendu venir, car il était très silencieux. C’est Vitaly, en se retournant, qui le remarqua la première, je sentais qu’elle avait peur, car son cœur palpitait et son souffle fut comme coupé. En me retournant moi-même j’eut la peur de ma vie : une Araignée géante d’environ cinq mètres de diamètre toutes pattes déployées. J’ai très vite perdu mes moyens, car je suis arachnophobe.
Hurlant de peur, moi et mon hôte avons couru chacun de notre coté. C’est moi que le monstre choisit de poursuivre. J’étais bien trop paniqué pour lancer un sort et l’araignée me rattrapait. Finalement, je heurte une souche et tombe, l’araignée s’arrêta devant moi en bougeant ses grosses mandibules par lesquelles je n’allais pas tarder à être broyé. C’est la deuxième fois que je frôle la mort en moins d’un an, un quelconque salut allait-il venir cette fois encore ? J’ai fermé les yeux sans trop y croire.
Pourtant, il est venu ! Il porte le nom de Mistral. Il a osé s’attaquer à l’araignée en plongeant vers elle. S’en suivit un combat mémorable, au cours duquel mon ami manqua à maintes reprises de se faire piquer par l’énorme dard au bout de l’abdomen du monstre. Mais à force de coups de griffes et de dents, il parvint à terrasser son adversaire qu’il traîna vers un bourbier pour l’éloigner de ma vue. Qui a dit que les drakôns étaient de stupides créatures ?
Vitaly et Stick arrivèrent devant moi, la première était couverte des fils de soie de la toile, elle s’était prise dedans, le second m’expliqua comment il l’avait délivrée après que Mistral l’eut déposé. Ne retenant plus ma joie de les revoir, je m’apprête à courir vers eux, sauf que ... ma jambe droite est cassée ! Je hurle en retombant au sol et en me tordant de douleur. Heureusement, Vitaly connaît de nombreux sorts de soins. Elle posa sa main sur ma jambe en récitant une incantation simple et efficace connue de nombreux sorciers : un Onguent de soins. Sa main se mit à briller quelques instants, après cela, elle me recommanda de ne pas me tenir debout durant environ 8 heures, le temps que le sort fasse effet.
8 heures, c’est la durée de la nuit qui venait. J’en profite pour lancer deux sorts avec ce qui me restait de mana blanc : Le premier pour éliminer les fils de toile qui restaient collés sur Vitaly, le second, un Mitard, pour tous nous protéger pendant la nuit. D’habitude on exécute ce sort pour protéger que soi même. Encore heureux que maître Vithus m’ait appris à le rendre plus grand ...
Chapitre 13 – La déclaration
21 mars 3985
Je suis troublé. Ce soir Vitaly m’a fait une incroyable révélation, qui au fond, ne m’a surpris qu’a moitié.
En ce premier jour du printemps, nous avons enfin quitté la forêt pour arriver à la cité fortifiée de Takaga. Nous avons commencé par prendre du bon temps sur les marchés, puis le soir sur la place centrale où nous avons fait notre show, elle avec ses figures faites de brume et de fumée, moi avec mes lumineuses. Durent tout ce temps, Stick et Mistral ont fait la foire dans le quartier gobelin, où ils vont passer la nuit.
Enfin nous nous sommes rendus dans une bonne auberge. Là le patron nous prend pour des amoureux, il avait remarqué comment Vitaly me prenait la main, ainsi que les étincelles dans son regard quand elle le tournait vers moi. Je fus très gêné. Avant que je puisse dire un mot, elle m’entraîna dehors, sur la terrasse qui était vide. Après quelques instants d’hésitation elle prononça la phrase fatale « Voilà ... je ... je t’aime Skyion. » Sur le coup, je ne voulais pas y croire. Que pouvait-elle me trouver ? A part ma protection, je ne pouvais rien lui offrir. De plus je risquais de nous mettre tous deux en danger si elle m’accompagnait dans ma quête. Avant que je puisse expliquer tout ça, elle se justifia « Tu es quelqu’un de si particulier, si attentionné, si généreux ... J’aime ça chez un homme. Et je ne suis pas si forte, que ce soit par le caractère ou la magie, j’ai tellement besoin qu’on me protège. S’il te plaît, laisse-moi t’accompagner. » Le tout avec une voix et un air suppliants. Je n’ai pas douté de la sincérité de ces paroles : durant ces jours passés ensemble, elle n’a cessé de compter sur moi, l’épisode de l’araignée n’y a rien changé. J’ai décidé d’être sincère moi aussi.
A peine ai-je dit que je refusais son amour qu’elle se mit à sangloter. Ca m’a fait de la peine de la voir ainsi, mais avec moi, elle risque plus d’être un boulet qu’autre chose, malgré toute l’affection que je pourrais lui porter. Néanmoins, je n’allais pas la quitter sans défense dans un monde trop violant pour elle, c’est pourquoi je suis retourné voir le patron de l’auberge, afin de négocier une chambre à perpétuité pour mon amie. Il accepta au prix de tout mon argent ! C’est pas grave, je me nourrirai des fruits de la nature pendent quelque temps, je suis habitué.
Au moment où je t’écris, elle dort dans une chambre à coté de la mienne, elle n’avait plus envie de manger, moi non plus d’ailleurs. Elle ne se doute pas du cadeau que je lui ai fait...
22 mars 3985
... Ce matin, j’ai quitté Vitaly alors qu’elle dormait encore. De cette manière, j’espère avoir rendu notre séparation moins douloureuse pour elle ... Ca ne m’a pas empêché d’avoir le cœur lourd en quittant l’auberge : allais-je un jour regretter ce choix ? ...
... Hormis la chambre à perpétuité, je lui ai laissé un autre cadeau : Un aura de Champ d’énergie. Je l’ai placé dans la sphère bleue désormais libre, elle n’aura qu’à la saisir à deux mains pour l’activer. Elle pourrait avoir envie de sortir de la ville, je lui donne ainsi le moyen de la faire sans courir de risques. Dans un sens, elle pourra sentir ma protection, c’est ce qu’elle désirait ...
Chapitre 14 – Rencontre avec un saint
13 mai 3985
Désolé de ne pas t’avoir rendu visite hier, j’étais bien trop faible pour ça. A dire vrai, je n’étais même pas conscient. C’est parce que j’ai fait une terrifiante rencontre.
Que je te raconte. Je suis arrivé dans les ruines d’un ancien bourg et m’installe sur sa place pour la nuit. Il était difficile de dire s’il faisait jour ou nuit : une épaisse couche de nuages noirs recouvrait tout le ciel.
Soudain, les ombres des bâtiments autour de moi se mirent à vaciller et a avancer toutes vers un même point à environ dix mètres devant moi. Je n’ai tardé pas a dégainer le Dreamar, car la force que j’allais peut-être affronter n’était sûrement pas matérielle. Quand à Stick et Mistral, ils s’enfuirent à toute vitesse, terrifiés.
Peu à peu, l’ombre prit forme : elle était à peu près de la même taille que moi, avait un corps visqueux, mélange de gris et de vert, des yeux agressifs et sans pupille et des mains griffues. Je n’avais pas à attendre qu’il se présente pour réaliser qui c’était : il s’agissait de Grhyll l’exterminateur, la terrifiante ombre purificatrice de la grande secte, élevé au rang de saint par les gourous. A mon tour, j’en fus terrifié ! Je tremblais de partout.
Il a pris la parole le premier « Tu as peur ? Tu as raison. Les misérables qui croisent mon chemin portent mon souvenir dans leur chair. Ca tombe bien, j’ai envie de m’amuser un peu. » Il était décidé à me torturer ! Comment allais-je faire pour m’en sortir ? Ma magie n’était pas assez forte pour lutter contre un tel personnage et mon épée ne servirait à rien. Alors qu’il aiguisait ses énormes griffes, j’eus une idée. « Seigneur Grhyll ! m’épargnerez-vous si je vous donne un peu de mon sang ? » Il semblait surpris. Il ne devait pas s’attendre à ce qu’une future victime lui propose du sang de son plein gré. Il me répondit, « Le sang ! J’ai pas l’habitude. Par ailleurs, il est souvent fade et n’apaise en rien ma souffrance. » En insistant sur le fait que je sois d’origine magique, j’ai tout de même réussi à le convaincre d’essayer. Dans un flash, j’ai fait apparaître une seringue et l’ai plantée dans mon bras pour aspirer un peu de sang. Peu après, j’ai tendu l’objet à l’ombre qui me l’arracha des mains, il semblait avoir hâte. Il fit couler le contenu sur sa langue verdâtre en moins de temps qu’il fallait pour le dire. Sa réaction fut immédiate « Mais ... mais ... c’est .... c’est bon ! On dirait du nectar divin. J’en veux encore. » Il était tellement en extase qu’il se jeta joyeusement sur moi et me plaqua au sol en me mordant le bras gauche. La douleur fut atroce, et a duré vingt longues secondes durent les quelles l’ombre buvait mon sang comme un vampire.
Quand il eut fini, il se releva d’un air satisfait en me disant, « Tu as de la chance d’avoir un sang aussi délicieux, il ferait le bonheur des vampires. Je me sens si apaisé que je vais t’épargner. Ce serait dommage d’abîmer davantage une aussi bonne réserve. », avant de me demander mon nom, malgré la douleur qui mon montait à la tête, je lui réponds, « Sk .. Ska ... Skyion ». Ensuite, c’est le trou noir complet, je me souviens juste d’un grand éclat de rire démoniaque qui résonna dans ma tête. J’ai dû m’évanouir à cause du sang qui manquait pour alimenter mes organes en oxygène.
Je me suis réveillé il y a deux heures à peine, Stick était face à moi et m’affirma que j’avais dormi presque vingt-quatre heures, qu’il était revenu après la disparition de Grhyll, et qu’il m’avait veillé tout ce temps.
Je me sens encore trop faible pour marcher, je vais attendre demain pour repartir. Il faut quand même laisser à mon organisme le temps de reconstituer sa réserve de sang. Et toute façon, la nuit tombe...
Chapitre 15 – Muscles contre magie
25 juillet 3985
Certains disent que la magie surpasse tout. Cela dépend de la puissance de celui qui l’utilise, j’en ai fait l’amère expérience aujourd’hui. Ceci dit, je m’en suis pas trop mal sorti et j’ai obtenu un objet très important pour ma quête.
Tout avait pourtant bien commencé : une journée calme, comme les autres. Ce midi, je suis passé au dessus d’un paysage rocheux et accidenté, ce n’était pas l’idéal pour une pause, mais après deux heures de vol, Mistal commençait à fatiguer, il fallait trouver un lieu d’atterrissage. Nous vîmes alors un plat surmonté d’une longue et large arche rocheuse, l’endroit semblait idéal. Nous nous y sommes posés. Mistral à pu se reposer et Stick se défouler, moi, j’ai nourri mon esprit grâce à une Méditation. Un quart d’heure plus tard, Stick me mordit le bras, il était paniqué car une masse imposante s’approchait de nous. En fait, il s’agissait d’un homme à la stature impressionnante : près de deux mètres, musculature ultra-développée, énorme épée et habit de barbare. Sa tête rasée et son visage me rappelait quelque chose, mais très vite, mon regard fut obnubilé sur la chose qu’il portait en guise de médaillon : la sphère rouge ! Il me défia par les paroles suivantes, « Tu dois être le Sorcier Skyion, dans ce cas, prépare toi à m’affronter. Crains-moi, je suis Kamahl. » L’énigme qui désigne la passion portée par la force brute est ainsi résolue.
Mistral, qui était réveillé, tenta une attaque par derrière, mais mon adversaire l’assomma d’un coup d’épée en disant, « J’ai pas de temps à perdre avec un dragonnet. » Mistral, un drgonnet ! Et puis quoi encore. Quand à Stick qui m’encourageait, il semblait irriter le barbare qui s’approcha de lui puis le vit voler ans les cieux avec le plat de son épée en disant « Encore moins avec un moucheron. ». J’ai poussé un terrible cri de douleur : mon ami n’allait probablement pas survire à sa chute. J’avais la ferme intention de le faire payer au barbare, qui se disait aussi druide. Il fallait malgré tout reprendre sur moi, car je connaissais la réputation de mon adversaire.
J’ai lancé les hostilités en m’enchantant de Réflexes. A cet instant, le ciel semblait s’électriser, allait-il lancer une Foudre ? Toujours est-il qu’en plus, derrière moi, il anima un rocher qu’il lança à mon assaut. J’étais déjà dans une situation délicate, en plus, Kamahl pouvait frapper en traître car il était dans mon dos. Juste avant que la chose rocheuse m’atteigne, j’ai utilisé un classique Champ d’énergie. L’énorme main frappa la bulle avec une telle force qu’elle se fissura et devint poussière en même temps que le reste de son corps. C’est à ce même moment que la foudre tomba du ciel contre moi, une fois de plus, la sphère à tenu le choc. J’étais légèrement sonné, mais pas trop pour faire évaporer le champ qui s’emballait.
A ce moment, Kamahl semblait penser à quelque chose, je ne puis décrire ce dont il s’agissait, mais ca devait être agréable au vu de la force que ca lui donnait. Fait surprenant, il leva son épée mais la rabaissa aussitôt. J’ai appris plus tard que ses souvenirs l’avaient porté des années en arrière et qu’il pensait à sa sœur. Il semblait désintéressé de moi, c’était le bon moment pour agir. Contre quelqu’un qui se met à rêver, il n’y a rien de tel qu’un Choc soudain pour a la fois lui faire très mal à la tête et le ramener à la réalité, j’en sais quelque chose. Sonné et projeté à une dizaine de mètres, il se releva la haine dans les yeux. Pour parer à une nouvelle attaque, l’ai lancé une Rune de garde scintillante au rouge, que n’a pas tenu longtemps car mon adversaire utilisa ses pouvoirs de druide en lançant une Mutation d’aura, deux saprobiontes ont surgi pour dévorer la rune. Juste après, il chargea, ce qui ne me plaisait guère, car ma faible force me donnait peu de chance de le vaincre au corps-à-corps. Je me suis donc contenté d’esquiver ses coups en faisant de grands bonds au dessus de lui. A un moment, j’ai cru voir une faille, l’instant était trop beau pour une tenter une Frappe, sauf que le barbare-druide fit lever un épais Brouillard sur le champ de bataille, dans lequel je me suis égaré. Celui-ci de dissipa suffisamment pour voir mon adversaire charger à nouveau. Je suis alors revenu à ma couleur et ai balancé un Spasme sur Kamahl, qui fut stoppé net dans son élan, à genoux au sol, en se tenant la tête tellement il avait mal.
J’aurais pu employer une technique agressive, j’ai préféré employer cet instant de répit pour appeler une Pierre de soumission. Le barbare-druide resta cloué au sol, tentant de lutter contre l’aura de l’artefact. Finalement, celui-ci fut dévoré par les deux saprobiontes issus de la mutation d’aura. Je les avais oubliés ceux-là ! Ils se sont fait discrets accrochés à ma cape. Pour me débarrasser de ces nuisances, un petit Arc électrique convenait à merveille. Le troisième éclair, destiné à mon ennemi, ne semblait pas le gêner, au contraire, il riait ! Ca le chatouillait d’après lui. Véxé, je suis passé au gabarit supérieur : la Salve d’éclair. Le barbare s’en défendit en levant un bloc de pierre devant lui.
Le temps que je récupère mon mana, le sangrahbaire réfléchit à son prochain coup. A voir la lueur dans ses yeux, il semblait avoir une idée de génie. Je ne m’étais pas trompé : il employa le mana rouge environnant pour faire appel à un monstre d’une grande puissance, un divinité de colère connue sous le nom d’Avatar de la fureur. La surprise fut de taille, comment allais-je faire face à ce cauchemar qui s’apprêtait à m’attaquer ? J’avais une idée, mais c’était un rituel. Cependant, il restait suffisamment de mana bleu dans mon Dreamar pour que je puisse lancer mon Renversement grâce à une Promptitude. Le morceaux de corps de l’avatar tombait les uns après les autres : les doigts, les mains, les bras, les ailes, la tête ... et tout le reste. L’ensemble s’évapora dans une fumée rouge suffocante qui se dissipa rapidement. Ma satisfaction fut aussi grande que la colère de Kamahl,
Il a chargé comme une brute, plus que jamais décidé à en finir avec moi. Il aurait bien voulu me fendre le crâne avec son épée, c’était sans compter le Rideau de lumière contre lequel il s’écrasa et qu’il parvint a briser en étincelles au prix de formidables efforts. Le temps qu’il retrouve son souffle, j’avais le temps de penser à mon prochain coup. Une vielle légende racontée par maître Vithus me revint en mémoire à ce moment : les esprits des anciens mages de Savalar rôderaient sur cette terre pour veiller sur les âmes égarées qui en sont issues, prêtes à leur venir en aide au moindre appel. J’ai ainsi employé ce qui me restait de mana blanc, un de ces esprits à répondu et me donna sa Force sacrée. Je pouvais espérer mieux, mais c’était toujours ça.
Kamahl se rapprocha prudemment, il ne voulait pas être pris une seconde fois au même piège. Dans les environs, il ne restait plus que du mana rouge dont je ne savais quoi faire. J’ai dû compter sur mon épée et la force qu’elle m’a apporté pour le duel de force qui s’en est suivi. Nos armes se sont violemment heurtées avant que chacun d’entre-nous ne tente de faire basculer son adversaire. Le sangrahbaire était habitué à cet exercice, il prenait l’avantage. Peu à peu, une rage grandissante accompagnée de mana rouge m’a envahi, après, je ne sais plus trop ce qui s’est passé car je ne me contrôlais plus, comme sous l’effet d’un Enrager. J’ai retrouvé la raison à l’occasion d’un coup d’épée brûlant que j’ai reçu dans le dos et que me projeta contre la paroi rocheuse toute proche. J’étais épuisé, brûlé et mon adversaire n’allait pas tarder à attaquer. C’est alors qu’une curieuse émanation de mana vert se fit sentir. Certes faible, mais suffisante pour lancer pour faire appel à une Nourriture revivifiante.
L’attitude Kamahl a ce moment précis fut surprenante : il était sur la défensive, me fixant avec ses yeux agressifs, j’ai fait de même n récitant une incantation dans ma tête. Deux minutes de face à face s’ensuivirent, il ne semblait pas décidé à attaquer et moi j’attendais les effets de mon incantation. Finalement, un Eclair de faille jaillit de nulle part et frappa Kamahl de plain fouet, lui qui ne s’y attendait pas. Mine de rien, c’est pratique la suspension. Sa riposte a été terrible ! Il commença par une triple Foudre, histoire de bien m’étourdir et d’avoir le temps de créer un phénoménal Brasier. Ma réaction fut instantanée : j’ai fait disparaître la gigantesque boule de feu en balançant ma plume d’annulation. Kamahl, qui avait foncé dans le feu pour mieux m’achever se demandait ce qui se passait, il n’a réalisé qu’a l’instant où la plume expulsa l’énergie sous forme d’une onde de choc qui manqua de nous faire perdre l’équilibre.
Soudain, j’ai senti la Force sacrée me quitter, je n’avais plus assez d’énergie en moi pour maintenir l’âme de l’ancien mage. Je n’avais plus que le Dreamar et le mana rouge, dont je me suis servi pour tenter une ultime Désintégration, dont la puissance fut absorbée par l’Epée flamboyante de Kamahl. Peu après, il chargea dans un grand cri ! Rien ne semblait pouvoir l’arrêter. Désormais affaibli, j’étais partagé entre l’idée de fuir pour sauver ma peau, ou de rester pour m’emparer de cette sphère rouge si proche et si loin à la fois. J’ai décidé de poursuivre la lutte en tentant une esquive, mais j’ai trébuché sur une pierre et fit une mauvaise chute sur le ventre. J’ai juste eu le temps de me retourner pour voir le sangrahbaire qui allait me tuer. En une fraction de seconde, toute ma vie passa devant mes yeux : L’académie de Savalar, Maître Vithus, mon ami Stick, le douce Vitaly, mes divers exploits ...
Mais l’instant d’après, j’étais toujours en vie. Mon adversaire fut stoppé net dans sa course et mit à rigoler et a gesticuler. Stick venait de lui sauter dans le dos ! Il était encore vivant, comment a t-il fait pour revenir ? Toujours est-il qu’il se rapprocha de la tête du barbare-druide puis le frappa avec pierre plate et brillante, son crâne était solide, mais pas assez pour ne pas s’effondrer sur le dos, assommé, laissant tomber sa lourde épée qui cessa de flamber. Stick put ainsi décrocher la sphère rouge du médaillon.
J’ai voulu courir vers lui pour le prendre dans mes bras, sauf que ... ma jambe droite était cassée ! Je me renverse sur le sol en hurlant de douleur. Décidément, elle n’est pas solide. Pourtant, il fallait partir d’ici, mon adversaire pouvait se réveiller à tout moment. Mon ami gobelin se chargea de réveiller Mistral à coups de claques, avant que je grimpe difficilement sur son dos. Nous n’avons pas pris la voie des airs, Stick voulait me monter où il avait atterri après le coup d’épée. Il m’expliqua que c’était grâce un arbre isolé au milieu de nulle part, devant laquelle était construite une petite maison en bois, au pied d’une falaise. Un arbre isolé ! Sans doute la source du mana ressenti au cours du combat. Après cinq kilomètres, j’ai pu le constater par moi-même. L’arbre en question était un grand peuplier maintenu en vie par la magie. Il ne pouvait en être autrement, le sol était stérile.
La maison semblait inhabitée, je n’ai pas tardé à y pénétrer malgré ma grande difficulté à me déplacer, je pus compter sur Stick pour me servir d’appui. L’intérieur était aménagé de manière assez sobre : une simple table avec une chaise, une armoire, un garde-manger ... Il y avait aussi une chambre avec lit. Cette dernière n’avait aucune fenêtre. Qu’a cela ne tienne, j’ai utilisé mes dernières forces pour faire briller le Dreamar et te raconter tout ça...
Chapitre 16 – Trois mois pour apprendre à se battre
26 juillet 3985
Je te disais hier que la maison dans laquelle j’ai passé la nuit semblait inhabitée. Il n’en est rien ! Ce matin vers dix heures, j’ai été réveillé en sursaut par son occupant : un homme apparemment âgé vêtu d’une sorte de kimono blanc qui pointait un sabre vers ma gorge ! Bien sûr, il m’a demandé qui j’étais et ce que je faisais ici. Il connaissait mon nom, ainsi qu’un partie de mes exploits, il m’a donc épargné et s’est présenté : Kenzomi Hashi, ancien mage de bataille et guerrier d’exception.
Après lui avoir raconté mon combat d’hier contre Kamahl, Hashi en tira ses conclusions : selon lui, mon style est trop axé sur la défense, et mes techniques de combat sont basiques. Certes, ca suffisait pour affronter une horde de bandits, une bête, ou un sorcier solitaire, mais pas assez pour affronter un héros. Il ajouta que bien qu’il ait fait le serment de ne plus jamais fouler le sol d’un champ de bataille après 60 années de combats et de violence (il en avait 90) et de vivre presque comme un ermite pour retrouver la paix, il serait ravi de m’enseigner son savoir, car « Je ne suis pas éternel » a-t-il dit. Je l’ai ensuite questionné sur le temps que ca prendrait, il m’affirma que si ma capacité d’apprentissage est comme on lui avait décrite, cela prendrait environ trois mois. Cette durée aurait pu me rebuter, car je ne pourrais pas poursuivre mes investigations sur les sphères durant ce temps. Mais l’important est de conserver ce que j’ai déjà acquis et en ce lieu, il sera en sécurité. J’ai accepté la proposition.
« Fort bien ! A présent, élève Skyion la Plume, appelle-moi maître » m’a t-il dit. « Oui maître. » Ai-je répondu. Je n’avais appelé personne de cette manière depuis que j’ai quitté maître Vithus, ça m’a fait bizarre. Soudain, Hashi m’annonça qu’on commençait dès maintenant ! Après lui avoir rappelé que j’étais blessé, il se ravisa. « Dans ce cas, je vais adapter mon programme. Pense à te soigner, tu as bien un sort pour cela. » Le Dreamar avait récupéré une partie de son mana blanc, ça suffisait pour lancer un simple Onguent de soins. Il fallait attendre que mon os se ressoude à présent. Le mage me dévoila l’exercice du jour : entraîner ma main et mon bras au maniement de l’épée. Dans mon cas, c’est plutôt développer, car j’ai appris beaucoup de choses lors de cette longue séance matinale. Stick et Mistral eux, s’ennuyaient un peu, il faut dire qu’au premier abord, Hashi n’avait rien à leur proposer. J’ai pris les devants en lui demandant si il pouvait apprendre le maniement des armes à Stick, qui fut enchanté à l’idée de pouvoir se battre pour mieux se et me défendre. Il me prévient qu’il faudrait adapter son enseignement et qu’il lui faudrait une épée à sa taille. La somme dont je disposais était suffisante pour en acheter une, le maître d’armes d’en est chargé cet après-midi. Il m’a dit aussi qu’il prévoyait des séances de combat en vol. Ca plaira à Mistral, mais il faudra attendre qu’Hashi puisse se procurer une bête volante, ca pourrait prendre du temps, ses ressources actuelles sont assez maigres...
... Le reste de l’après-midi, je lui ai raconté toute mon histoire. Comme les autres, il semblait passionné...
27 juillet 3985
... Après une nuit, réparatrice, ma jambe était ressoudée. Avant de reprendre l’entraînement, mon nouveau maître voulait absolument voir l’esplume rouge. Moi aussi d’ailleurs ... Après avoir récité la formule encore une fois, la boule brilla d’une intense lumière rouge, qui ne tarda pas à se matérialiser en un être à la peau couverte de runes rouges. « Merci maître. Je suis l’esplume mineur de la passion. Je sens à l’aura dégagé par le pouvoir suprême que je ne suis pas le premier à avoir été retrouvé. » Comme le précédant il ne se trompait pas ... Peu après, il rejoignit ses camardes. Qui doivent attendre avec impatience le retour du noir et du vert...
23 août 3985
... Les jours d’entraînements se suivent et ne se ressemblent pas. Aujourd’hui, Hashi m’a appris sa botte. Elle est trop complexe pour que je te la décrive ici, mais elle consiste, en gros, à porter un coup pour leurrer son ennemi pour ensuite le frapper mortellement ...
13 septembre 3985
... Je suis arrivé à un stade intéressant du développement des mes techniques magiques de combat : celles qui touchent tout un ensemble. Jusqu'à présent, mes sorts de combats ne frappaient que des cibles précises.
En guise de préliminaire, Hashi m’a conseillé d’appeler un Cercle de protection : rouge pour tous nous protéger contre le sort qu’il allait m’apprendre...
... Après qu’il m’eut appris la formule et les gestes, je m’exécute, et réussit après quatre essais. L’air est rapidement devenu suffocant et semblait même brûler ! Seul l’espace à l’intérieur du cercle demeurait encore respirable. Trois minutes après, la chaleur disparût et j’ai pu désenchanter le cercle. Je venais d’assimiler mon premier sort de mort massive : un Pyroclasme. Hashi conclut ainsi : « Si tu continue comme ça, un de ces jours, tu pourra passer à la taille supérieure : la Fournaise. » ...
... Ce n’était pas compliqué, mais très impressionnant ...
7 octobre 3985
... C’était beau d’apprendre des sorts pour neutraliser une armée ennemie. Mais si jamais j’en avais une à mes cotés, je fais quoi ? Réponse : J’utilise le sort que j’ai appris aujourd’hui, a savoir une Alors c'était comment ?
Les bonnes choses sont encore meilleures quand elles sont partagées !
Le journal de Skyion - Partie II, Les sphères de pouvoir
Le journal de Skyion - Partie II, Les sphères de pouvoir
Crois-tu aux miracles ? Moi en tout cas, je suis tenté. Car ce qui m’est arrivé aujourd’hui dépasse le cadre de la simple chance. La journée avait pourtant commencé comme la précédante avait fini...
Crois-tu aux miracles ? Moi en tout cas, je suis tenté. Car ce qui m’est arrivé aujourd’hui dépasse le cadre de la simple chance. La journée avait pourtant commencé comme la précédante avait fini...
Articles
le , par Skyion
17821 | Louanges 10
Si vous êtes l'une ou l'un de celles et ceux qui ont choisi la rébellion contre le brouillard de la toile qui étouffe les esprits, identifiez-vous pour participer. Sinon vous avez encore une chance d'éveiller vos sens, en rejoignant notre communauté de Magiciens Fous.
Bien joué !
Espèce de misérable scoriacé enfumé !
Cadet impatient, dernières paroles
Proposé par Dark Mogwaï le 19/06/2012
Le 01/07/2008
_>Bah alors, personne ne commente ?
Non mais franchement....
J'ai hâte de lire la suite (est-il utile d'en dire plus ?)
Oui à en croire le script internet explorer mais passer moi l'expression celui là je l'em... c'est pas une machine qui va me dire quoi écrire et quoi pas écrire.
*moi aussi
Le 23/04/2008
un peu perplexe sur la facon de decrire l amour dans le chapitre 13!
c est du rapide ^^
tres bon texte dans l ensemble , narration tres suivie ,et de bonnes idees font de ces 2 parties une oeuvre sympa a lire
tres bonne continuation !
Note : 9/10
Le 05/01/2008
Très bonne suite de ce texte, tu as ton style qui t'est propre et avec lequel tu fait de bonne description et un bon récit d'aventrure. Il y a une certaine philosophie dans ton oeuvre. C'est très bien.
Note : 9/10
Le 13/06/2007
Après lecture des deux parties de ton journal je n'aurai qu' un mot à dire : bravo.
Il y a certes quelques petits défauts mais le récit est bien bâti, imaginatif et surtout captivant ce qui pour moi est le plus important.
Note : 10/10
Le 02/04/2007
Alors la je dit waw! Waw! Waw! Et encore un gros WAW!!!!!!!
je conprend pas commant on peut ecrire autant ces incroiyable!!! j'ai adoré cette article je met un super super 10/10
CES GENIALISSIMEMANT BIEN!!!!!!
(je ces pas si sa s'ecrit comme sa^^)
Note : 10/10
Le 23/11/2006
La je dis super histoire.
Très bonne idée, l'utilisation des sorts de magic par le narrateur.
J'ai hate de lire la suite.
PS: petit conseil, pour éviter les fautes en s'em... le moins possible, écrit sur word puis copie
joyeux encouragements pour la suite
Note : 8/10
Le 10/11/2006
Eh bien, encore bravo, et merci de m'avoir inclu dans l'histoire.
Mais... essaye de relire ton texte, ya tout plein de fautes d'orthographe, des mots oubliés, fautes de frappe, incohérence du texte (passages évoqués avec un "comme je t'ai dit hier" sans être racontés...) relir"e donc, et plutôt deux fois qu'une... Prend exemple sur Flaubert, qui hurlait chacune de ses phrases pour voir si elle sonnait bien.
Mais à part ces quelques fautes, c'est très bien.
Note : 10/10
Le 08/11/2006
Bah alors, personne ne commente ?
Non mais franchement....
J'ai hâte de lire la suite (est-il utile d'en dire plus ?)
Oui à en croire le script internet explorer mais passer moi l'expression celui là je l'em... c'est pas une machine qui va me dire quoi écrire et quoi pas écrire.
Le 07/11/2006
Attention ! Au moment où je poste ce commentaire, cette partie n'est pas complète. Il manque la fin du chapitre 17 et le 18 tout entier.
Mais rassurez vous. J'ai envoyé le bout manquant à notre cher gourou Ylloh, ca devrait être rapidement corrigé.
1 réponse(s)
Le 23/07/2014
Euh ... Je sais pas si c'est moi, mais j'ai l'impression que c'est toujours pas corrigé. Sinon, j'en profite pour le dire, j'adore, franchement ! Je suis fan des chroniques guerrières en général, mais celle-la est super !