C'est l'histoire d'un gars qui revient tous les six mois...

Salut !

L'inspiration est toujours maigre de mon côté, mais le sujet m'a donné envie, alors j'ai mis à jour mon MSE, auquel je n'avais pas touché depuis... ouh, bien 9 mois je crois (oui, si vous faites partie des deux personnes sur cette planète qui utilisent encore MSE et espèrent une mise à jour de mon tutoriel, vous êtes bien bien optimistes) et me suis attelé à cette carte.

Le sujet demandait de transcrire une peur personnelle, alors je me suis rabattu sur une préoccupation qui est je pense toute naturelle pour mon propre statut : celui de jeune enseignant.

La peur de faillir autrui, c'est cette peur qui s'abat quand on sent (ou qu'on sait) que d'autres personnes comptent sur nous, ont besoin de nous, qu'on a quelque chose à leur apporter. Et c'est celle qui nous dit : tu ne vas pas faire assez bien pour ce qu'il leur faut, voire tu feras plus de tort que de bien.
Pour un jeune enseignant, cette peur est assez naturel avant la rentrée, après tout, les profs ont l'avenir des élèves entre leurs mains, non ?

Cette peur peut causer une forme de paralysie, qui est essentiellement la peur de l'échec (la peur de faillir tout court), motivée par l'envie de bien faire pour autrui.
En réalité, dans cette peur se cache l'adage "le mieux est l'ennemi du bien" : en se préoccupant de ne pas faire assez bien, on ne fait pas, ce qui est pire. Finalement, les effets de la peur légitiment cette peur.
Mais cette peur est aussi issue de bonnes intentions : pour avoir peur de faillir autrui, il faut avoir envie de bien faire pour autrui. Et si l'enfer est pavé de bonnes intentions, la majorité des bonnes routes le sont aussi : cette envie de bien faire est un moteur à l'action, que la peur vient fragiliser alors qu'elle a la même source.


Dans cette carte, j'ai donc choisi de représenter ces deux idées :
- la première capacité représente la motivation, l'action effectivement positive qui est bel et bien accomplie : on booste les autres à chaque tour, de manière durable.
- la seconde capacité, elle, représente la peur en elle-même, qui vient nous convaincre que nos efforts sont vains voire néfastes, et transforme ainsi ces coups de main en effets négatifs

L'idée derrière ce design est que si la peur persiste, elle devient destructrice, tuant toute activité à petit feu. Mais si la peur est vaincue, on peut voir les effets durables de nos efforts : tout le monde en sort plus grand.


Pour plus de détail sur mes décisions :

- La F/E est de 2/4 pour que la peur soit à la fois relativement résistante (comprendre : qu'elle ne meure pas sur Foudre) tout en n'étant pas une trop grave menace par elle-même : c'est son effet sur les autres créatures qui est à craindre.
- La valeur de mana à 4 a été choisie à partir de Harbinger of Night, dont l'effet est à peu près similaire.
- La capacité déclenchée se déclenche à l'étape de fin pour s'assurer que la peur ait un minimum d'impact sur la partie le tour où elle arrive
- Les couleurs sont pour la combinaison d'effets : les marqueurs +1/+1 en masse sont un effet vert ou blanc, et les réductions d'endurance sont l'apanage du noir. J'avais donc le choix entre et , à moins de choisir Abzan, et j'ai opté pour sur un coup de tête.
- L'illustration a été difficile à trouver, j'ai fini par opter pour celle-ci un peu faute de mieux. Son design me semblait acceptable pour une peur, à peu près dans les bonnes teintes pour la couleur, et pouvait potentiellement s'interpréter dans la bonne direction : la peur se tourne vers l'autodestruction alors que des mains tendues derrière elle sont prêtes à recevoir son aide.