Les Autres JCC : Battle Spirits Saga - Magic the Gathering

Les Autres JCC : Battle Spirits Saga

Les Autres JCC : Battle Spirits Saga

2023 semble avoir été une année plutôt chargée pour le petit monde des JCCs. Voici l'un d'entre eux : Battle Spirits Saga, sorti en Avril a l'échelle mondiale.

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2023 semble avoir été une année plutôt chargée pour le petit monde des JCCs. Voici l'un d'entre eux : Battle Spirits Saga, sorti en Avril a l'échelle mondiale.

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le , par Gigajoker
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Type : Jeu de Cartes à Jouer et à Collectionner
Editeur : Namco Bandai
Concepteurs/Designers : Mike Elliott
Date de création : Avril 2023
Pour : 9 ans et +
Nombre de joueurs : 2
Durée : entre 10 et 30 minutes
Prise en Main : Moyenne, dépendant de votre habitude en matière de JCC
Thème : Gros dragons, petits pingouins et pierres qui tombent du ciel
Hasard : 4/6
Prix : 17 € pour un Starter Deck, 5,50 € pour un booster

2023 semble avoir été une année plutôt chargée pour le petit monde des JCCs. Si elle a été majoritairement marquée par la sortie de Disney Lorcana, le mastodonte de Ravensburger que beaucoup de gens attendaient avec impatience, c'est pas moins de douze JCC qui ont vu le jour sur l'année 2023. Ce chiffre important témoigne de l'intérêt que portent les éditeurs sur ce marché pourtant ultra concurrentiel déjà très occupé par des jeux implantés depuis plus de vingt ans. On pourrait expliquer cette recrudescence de titres par le succès de nombreuses campagnes de financement participatif sur Kickstarter, comme celle d'Elestrals qui a réuni quasiment 1 million et 500 000 dollars de financement, mais ce n'est pas la seule porte d'entrée pour des JCC sur le marché.

Ces dernières années furent particulièrement actives pour Bandai Namco. L'éditeur japonais, fort de son expérience dans le domaine, aura lancé pas moins de trois JCC sur les trois dernières années, avec Digimon TCG, déjà chroniqué en ces lieux, One Piece TCG sorti en Occident en Décembre 2022, et le petit dernier qui nous intéresse aujourd'hui : Battle Spirits Saga, sorti en Avril 2023 a l'échelle mondiale.
Cependant, Battle Spirits Saga (ou BSS pour abréger) n'est pas une licence inconnue pour le public japonais, loin de là : sortie à l'origine en 2008, Battle Spirits est un JCC bien implanté au pays du soleil levant, qui continue encore de fonctionner aujourd'hui puisqu'un soixante-sixième set est prévu pour bientôt, supporté notamment par un animé qui cumule déjà plusieurs saisons. Battle Spirits Saga est en réalité la seconde tentative d'exporter le jeu sur le marché occidental, une tentative avortée ayant déjà eue lieu en 2009 et qui s'arrêtera au bout de cinq éditions seulement. Sans dire que BSS est un poids lourd pour Namco Bandai, la licence représente tout de même quelque chose d'important pour l'éditeur, aussi une nouvelle tentative de portage n'est pas surprenante, surtout quand on voit l'attrait croissant du public occidental pour des jeux comme Cardfight Vanguard ou Shadowverse Evolve, deux jeux édités par un autre mastodonte du jeu de cartes japonais : Bushiroad.








Du coup, que vaut ce jeu qui semble passionner autant le public au pays du soleil levant, et comment s'en sort cette adaptation pour le public occidental ? Armez vos esprits, préparez vos nexus, ne perdez pas vos Cores, et entrons dans le monde "merveilleux" de Battle Spirits Saga !







Disclaimer : Battle Spirits Saga n'est pour le moment sorti qu'en langue anglaise, toute tentative malheureuse de traduction émane donc de moi et ne représente pas ce que pourrait donner une éventuelle traduction officielle du jeu à l'avenir, si toutefois ça arrive un jour.

Une saga scénarisée ?!

Oui oui, vous avez bien lu : Battle Spirits Saga possède un scénario, qui est censé être conté durant les différentes éditions publiées du jeu. L'histoire de Battle Spirits Saga est disponible sur le site internet officiel du jeu accompagnée d'un 4K CINEMATIC LORE TRAILER (Ouaaaaaaaaaaaaaaaah) malheureusement uniquement en anglais, je ferais donc de mon mieux pour vous la traduire. Laissez moi donc prendre une voix de vieux conteur, mettre une fausse barbe, un vieux chapeau et une pipe avant de vous résumer l'histoire de Battle Spirits Saga...






Je viens d'avoir la Playstation 2 au téléphone, elle aimerait qu'on lui rende ses graphismes.


Au commencement étaient six royaumes séparés par la mer, chacun habités par des êtres différents et dont la principale occupation consistait à se faire joyeusement la guerre entre eux, quand ils ne s'adonnaient pas aux joies de la guerre civile à l'intérieur de leur royaume.







Mais, soudain, arriva de nulle part Kei, un grand héros qui unifia les royaumes sous son règne pacifiste et créa l'Empire, une association de tous les royaumes sous la houlette de Kei. Comment arriva-t-il a réunir des royaumes se faisant constamment la guerre ? En voilà une excellente question, le site ne le précise pas, mais compte tenu de la nature belliqueuse des royaumes, j'imagine que ça ne s'est pas fait en distribuant des câlins et des bisous. Bref, une paix durable s'installa sur tout l'empire, et les royaumes purent prospérer sous la direction bienveillante de l'Empire pendant 250 ans.

Mais cette paix fut dérangée par la Starhavoc Rain, un évènement qui causa une pluie de cristaux sur tous les royaumes. Ces cristaux chargés d'énergie consumaient les habitants qui osaient y toucher, et causa un chaos sans précédent au travers de l'Empire. Le Royaume de la Morosité (Realm of Gloom) vit en ce cataclysme l'occasion de s'affranchir du joug de l'Empire et entreprit une invasion du Royaume du Feu (Realm of Fire), en proie à de constant troubles internes entre la faction dissidente des dinosaures et les Dragons des Etoiles (Star Dragons) et leurs serviteurs les dragonoïdes.

La Starhavoc Rain perturba aussi les autres royaumes : Le Royaume du Froid (Realm of Frost) vit la confiance en l'Empire de sa population diminuer au profit des Princesses des Glaces (Ice Princesses), longtemps opposées à la domination de l'Empire de manière diplomatique. La rébellion du Royaume de la Morosité ébranla la mainmise de l'Empire et de sa capitale administrative, le Royaume de l'Eau (Realm of Water).

C'est d'ailleurs au sein de ce royaume que l'élite militaire de l'Empire, menée par les Dieux de la Guerre (War Gods) renversa et emprisonna l'empereur avant de lancer une vaste campagne militaire pour mater toute velléité d'indépendance des royaumes. Ayant maîtrisé l'utilisation des Cores et des Soul Cores, les cristaux tombés sur terre durant la Starhavoc Rain, les forces du Royaume de l'Eau lancèrent des assauts sur tous les autres royaumes, en particulier le très indépendant Royaume de la Forêt (Realm of Forest) et le rebelle Royaume de la Morosité. Détruisant les lieux sacrés de chaque royaume, ces derniers formèrent une coalition ayant pour objectif de vaincre l'armée du Royaume de la Morosité et repousser les forces du Royaume de l'Eau.

Voilà l'histoire de Battle Spirits Saga jusqu'à présent, résumée grossièrement. Pour plus de détails, vous pouvez vous référer au site officiel ici. Cette histoire, si elle n'est pas la plus passionnante qui soit, a le mérite d'exister et d'offrir un semblant de contexte à chaque édition, ce qui facilite l'investissement des joueurs. Cette volonté de lier le jeu a une histoire culmine dans la sortie d'un produit appelé le Lore Set, un pack collector avec des cartes exclusives représentant les personnages importants de l'histoire.

Les règles de la Saga

Chaque deck de Battle Spirits Saga est constitué de 50 cartes, chacune ne pouvant avoir plus de 4 exemplaires dans ledit deck. Il n'existe pas de restrictions de couleur dans Battle Spirits Saga, mais son système de ressource pousse tout de même à limiter le nombre de couleurs que l'on souhaite mettre dans son paquet.







Il existe trois types de cartes dans Battle Spirits Saga :

Tout d'abord, nous avons les Spirits : Ils forment le nerf de la guerre, la force de frappe des joueurs pour triompher de leur adversaire. Chaque carte Spirit est construite de la même façon, et ils sont l'équivalent dans Magic des Créatures.

Prenons ce Nebula Dragon Andromeda par exemple : En haut à gauche de la carte, entouré d'un cercle, le chiffre 6 indique le coût en Cores (la ressource du jeu) nécessaire pour invoquer cette carte. Puis à côté, le nom de la carte, avec en dessous sur la droite le type de créature, en l'occurrence Star Dragon. Sur la gauche, sous le nom, on peut voir trois symboles rouges : Il s'agit du coût réduit maximum. Cela veut dire que, sous certaines conditions, on peut réduire le coût d'invocation du Nebula Dragon Andromeda de 3, ce qui est très pratique.

Plus bas se trouve l'illustration de la carte, qui se trouve également en transparence sous la boîte de texte car le Nebula Dragon Andromeda est une carte rare, elle bénéficie donc d'une illustration étendue sur toute la carte, tout comme nos bons vieux planeswalkers dans Magic. Juste en dessous, sur la gauche, se trouve le type de carte, puis en dessous on trouve la boîte de texte qui décrit les effets de la carte. Dans le cas de notre Nebula Dragon Andromeda, il possède trois niveaux, indiqués par les trois indicateurs sur la gauche de la boîte de texte. Les milliers indiquent la puissance d'attaque et de défense du monstre, le LV. suivi des chiffres romains indique le niveau (ce qui veut dire que le Nebula Dragon Andromeda peut atteindre le niveau 3 au maximum, et le chiffre entouré sur la droite indique le nombre de Cores à placer sur le Spirit pour atteindre ledit niveau. Par exemple, il faut trois Cores pour que le Nebula Dragon Andromeda soit niveau 3. Ensuite, sur la droite sont marqués les effets du Spirit en fonction de son niveau.

Il est cependant important de noter qu'un Spirit doit toujours avoir au moins un Core sur lui. Si il n'en a plus, que ce soit par un effet de carte ou pour une autre raison, il est détruit. En bas, en italique se trouve le texte d'ambiance, et sur la droite, le symbole rouge indique le nombre de dégâts que le Spirit inflige à l'adversaire lorsqu'il l'attaque directement, mais aussi le nombre de coût réduit que le Spirit prends en charge tant qu'il est sur le terrain. Ainsi, tant que le Nebula Dragon Andromeda est sur le terrain, chaque carte Rouge que son propriétaire joue verra son coût réduit de 1, tant qu'il n'atteint pas la limite de coût réduit indiquée dans la partie en haut à gauche de la carte, bien entendu. Enfin, sur la droite à la verticale se trouve les crédits d'illustration, et en bas les informations de rareté, de copyright, ainsi que le numéro de série et la couleur de la carte.







Viennent ensuite les cartes Nexus. Contrairement aux Spirits, elle n'ont pas besoin d'avoir au moins un Core sur elles pour être maintenues sur le champ de bataille, cependant elles gagnent divers effets en gagnant des niveaux. Ce sont donc des sorts non-créatures permanents, tels nos bons vieux enchantements dans Magic. Leur composition est la même que pour les Spirits, et ils apportent divers bonus à ces derniers sur le champ de bataille.







Enfin, il y a les cartes Magie, qui correspondent à nos cartes Ephémère et Rituel de Magic. Ces cartes appliquent leurs effets une fois en jeu et sont ensuite placées dans la défausse. Néanmoins, elles possèdent plusieurs caractéristiques qui les font différer de ce que l'on connaît par Magic. Tout d'abord, regardons la carte Landmine, on peut voir qu'elle possède ce que l'on appelle un Burst Effect. Sur un plateau de Battle Spirits Saga, il existe une zone appelée la Burst Zone, dans laquelle une fois par tour, avant la phase d'attaque, un joueur peut poser une carte de Magie avec un Burst Effect face cachée dans cette zone, et peut la retourner et activer son Burst Effect sans payer le moindre coût quand les conditions sont remplies. Ici, par exemple, le Burst Effect s'active lorsqu'un des Spirits du joueur contrôlant Landmine est détruit. Si ce système vous rappelle quelque chose, il est assez similaire à ce que propose Yu-Gi-Oh avec ses cartes Piège.

Ensuite, il y a le second effet, qui indique Flash et Main. Cela veut dire que la carte peut être jouée en payant son coût en Cores pendant la phase principale, mais aussi durant les deux Flash Phase du tour, qui seront expliquées plus loin dans l'article.

Battle Spirits Saga reste assez simple pour ce qui est des types de cartes, ce qui le rends assez facile à prendre en main sur cet aspect là. Néanmoins, la complexité réside ailleurs, mais pour le moment, regardons plus en détails les six couleurs disponibles, ainsi que les Starters Decks associés.








Le **Rouge** est la couleur du Royaume du feu, des dragons, des dinosaures et de l'attaques directes. Son Starter Deck, Dragon Onslaught, ne fait pas dans la dentelle et privilégie l'attaque rapide et ininterrompue pour mettre un terme à la partie. Il est construit autour des mots-clé Awaken (qui permet durant une Flash Phase de déplacer n'importe quel nombre de Cores des autres Spirits sur le Spirit possédant Awaken) et Confront (qui force l'adversaire à bloquer le Spirit avec Confront si possible), et possède comme carte maîtresse le puissant Nebula Dragon Andromeda que nous avons vu plus tôt.








Le Violet est la couleur du Royaume de la Morosité, et est la tanière des zombies, serpents et autres ombres. Call of the Curse, son starter deck met en avant la destruction des précieux Cores adverses (et de leurs Spirits par la même occasion lorsqu'ils n'ont plus de Cores sur eux) et le mot-clé Curse qui permet de détruire automatiquement le Spirit adverse qui serait assez fou pour bloquer notre Spirit maudit. Oui, c'est un bon vieux Contact Mortel de Magic. La carte maîtresse du deck est le Dark King Snake Pendocles, qui détruit les Cores adverses.














Le Jaune est la couleur du Royaume de la Radiance, pays des bêtes fabuleuses, des anges et des pingouins, et est la couleur qui synergise le mieux avec les cartes Magie et les Spirits avec des coûts en Cores peu élevés. C'est particulièrement bien mise en avant dans le Starter Deck Forbidden Magic, qui permet parfois de ramener des Spirits de la défausse ou de rafraîchir (nom donné au fait de dégager un Spirit épuisé, donc engagé) des Spirits déjà utilisés. La carte maîtresse du deck est la Calamity Beast Chaos Pegasoros, qui renforce les Spirits avec un coût en Cores de 2 ou moins.













Le Blanc, couleur du Royaume du Froid où vivent les bêtes mécaniques, les mechas et les princesses des glaces est la couleur associée à un style de jeu très axé sur la défense. Avec son Starter Deck Aegis of the Machine, le but va être d'handicaper l'adversaire à coup de Spirits difficiles à détruire ou impossible à cibler ou en renvoyant carrément ses Spirits dans sa main. Divine Moonsky Beast Fanatech Elk (à vos souhaits) est la carte maîtresse du deck qui a haut niveau va carrément réduire la vie de l'adversaire à chaque tour si le joueur qui la contrôle n'a pas perdu de vie ce tour ci.













Amateurs du Vert dans Magic, le Vert du Royaume de la Forêt, pays des oiseaux de proie, des hommes-plante et des bêtes sauvages devrait vous rappeler des souvenirs. Ici, le maître mot est ramp, grâce à des Spirits capable de générer des Cores pour se renforcer, et le mot-clé Swift permet d'invoquer les Spirits qui le possèdent pendant une Flash Phase. Verdant Wings et sa carte maîtresse, le Rooster Zodiac Emperor Gale Phoenix (je vous jure qu'ils vont finir par ne plus avoir de place sur la carte avec des noms pareils !) représentent bien cette stratégie qui consiste en une accumulation de Cores pour lancer de puissants assauts.













Pour finir, le **Bleu**, couleur du Royaume de l'Eau, terre des géants et des dieux de la guerre table toute sa stratégie sur la synergie avec les cartes Nexus et la sape des cartes de l'adversaire grâce à une capacité bien connue des joueurs Bleu de Magic : La meule. Le deck Bodies of Steel et sa carte maîtresse Conquest Myo-oh Nirvana annoncent rapidement la couleur grâce aux mots-clé Raid (qui permet d'épuiser un Nexus allié pour rafraîchir le Spirit avec Raid) et surtout Crush (qui fait meuler un nombre de cartes égal au niveau du Spirit attaquant plus un éventuel modificateur indiqué par la carte).







Voilà pour ce petit tour des diverses couleurs et des Starters Decks présents dans Battle Spirits Saga, mais pour autant, je n'ai pas encore évoqué le plus important : Mais comment se joue une partie de Battle Spirits Saga ?

Ecrire sa propre Saga






Le contenu d'un Starter Deck de Battle Spirits Saga.

Pour commencer, chaque joueur choisit un côté de sa zone de jeu : Cette zone sera le Void, la zone dans laquelle se trouvent les Cores qui n'ont pas encore été mis en jeu. Chaque joueur se doit d'avoir au moins 30 Cores et un Soul Core. Dans les Starter Decks, les Cores sont représentés par de petits cristaux de plastique bleu et le Soul Core par un cristal de plastique rouge un peu plus gros. Pour être honnête, j'ai personnellement très vite bazardé ces petits objets pas bien utiles pour les remplacer par des bons vieux dés à 20 faces, bien plus pratiques. Puis chaque joueur prends 5 Cores pour les placer dans la Life Area du Plateau de jeu. Ensuite, chaque joueur prends 3 Cores et son Soul Core pour les placer dans la Réserve, et c'est dans cette dernière qu'il faudra piocher pour jouer des cartes.







Enfin, chaque joueur pioche 4 cartes de son deck, puis choisit si il veut faire un mulligan ou pas. Faire un Mulligan dans Battle Spirits Saga signifie mélanger sa main et son deck, puis piocher de nouveau 4 cartes. Cependant, si un joueur décide de ne faire aucun mulligan, alors il pioche une carte supplémentaire, augmentant sa main de départ. Le but dans Battle Spirits Saga est de réduire la vie de l'adversaire à zéro, ou faire en sorte qu'il ne puisse plus piocher de cartes dans son deck car ce dernier est vide, jusque là on reste sur quelque chose de très similaire à Magic.

Un tour de Battle Spirits Saga s'articule autour de sept phases bien distinctes :

1 : Start Step : C'est le début du tour.

2 : Core Step : Le joueur prends un Core de son Void pour le poser dans sa Réserve. Le joueur qui commence la partie saute cette phase durant son premier tour !

3 : Draw Step : Le joueur prends la carte du dessus de son deck et la place dans sa main.

4 : Refresh Step : Phase importante car c'est durant cette phase que l'on va rafraîchir (donc dégager) les Spirits et Nexus épuisés (donc engagés) mais aussi remettre tous les Cores placés dans la défausse des Cores dans la Réserve.

5 : Main Step : La Main Step constitue la phase principale d'un tour de Battle Spirits Saga. C'est durant cette phase que les joueurs vont pouvoir dépenser les Cores de leur réserve pour jouer des Spirits, des cartes Nexus ou des cartes Magie. C'est également durant cette phase que son posées face cachée les cartes avec un Burst Effect dans la Burst Zone (une seule carte dans la Burst Zone à la fois et surtout une seule carte placée par tour, pour rappel. Si il y en a déjà une, il est possible de la défausser). Enfin, il est possible de déplacer librement les Cores d'une carte à l'autre en fonction des besoins du moment, du moment que chaque Spirit garde un Core au minimum sur lui, sans quoi il sera détruit.

6 : Attack Step : Le joueur qui commence saute cette phase durant son premier tour. C'est durant cette phase que chaque joueur peut attaquer son adversaire avec ses Spirits en les épuisant. Si un Spirit n'est pas bloqué, alors l'adversaire retire un Core de sa Life Area et le place dans sa réserve. Si toutefois l'adversaire possède un Spirit qui n'est pas épuisé il peut tout à fait bloquer. On compare alors les BP (ou Battle Points) de chaque Spirit, et si l'un est supérieur alors l'autre, alors celui avec les BP les moins élevés est détruit. Si les BP sont équivalents, les deux Spirits sont détruits et envoyés à la défausse.

Cependant, avant et après la déclaration des bloqueurs arrivent les fameuses Flash Phase. C'est durant ces phases que les joueurs peuvent activer les effets ou jouer les cartes qui mentionnent Flash avant leurs effets. Le joueur défenseur active ses effets en premier, puis l'attaquant, et ainsi de suite jusqu'à ce que les joueurs décident de ne plus rien jouer.

7 : End Step : Les effets temporaires qui n'avaient pas fini de se résoudre le font, et on passe au tour du joueur suivant.

Maintenant que nous avons vu comment chaque tour se passe, que diriez vous d'une petite...

Bataille de Préconstruits !

Call of the Curse vs Forbidden Magic : Le deck Violet spécialiste du drain des Cores adverse contre le Jaune, spécialiste des petits Spirits et des cartes Magic. Plutôt spécialisé sur l'affaiblissement des Spirits adverses, Call of the Curse peut difficilement faire face à la déferlante d'attaques de Forbidden Magic, qui possède en plus de tres bonnes cartes pour filtrer son deck et meme rejouer des Spirits ou des Magic depuis la défausse. Victoire de Forbidden Magic sur ce match.

Bodies of Steel vs Dragon Onslaught : Malgré le côté très très agressif du deck Rouge, le deck Bleu a fait largement plus de résultat grâce à de très bonnes synergies et quelques cartes particulièrement impactantes comme Flood Stream (qui détruit un nombre de Spirits adverses avec un coût total égal à 5) et la mécanique de Crush. Victoire de Bodies of Steel.

Verdant Wings vs Aegis of the Machine : Aegis of the Machine est un deck très défensif, qui repose une partie de sa stratégie sur le renvoi dans la main des Spirits adverses. Sauf que Verdant Wings, qui déjà permet de ramp de façon indécente en gagnant des Cores beaucoup plus aisément que son adversaire peut en plus jouer ses créatures dans les fenêtres de Flash peut facilement rejouer ses Spirits. Victoire de Verdant Wings.

Une saga déjà terminée ?

Si Battle Spirits Saga se trouve être un JCC efficace, il semblerait que le public n'ait pas suivi. A l'heure où ces lignes sont écrites, la quatrième édition a été retardée, et les boîtes de boosters se vendent à des prix extrêmement bas sur les sites de vente. La communauté autour du jeu est famélique, les vidéos traitant du jeu sur Youtube se raréfie et ne cumulent que peu de vues, sans compter l'aspect compétitif qui semble avoir bien du mal à survivre. Sans dire que Battle Spirits Saga est déjà mort et sans faire ma Madame Soleil du JCC, l'avenir semble bien sombre pour les royaumes... La question étant : pourquoi ?

Plusieurs vidéastes anglophones ont déjà traité du sujet, et deux hypothèses reviennent assez régulièrement : La première est la fenêtre de sortie du jeu par Namco Bandai. Comme expliqué au début de l'article, One Piece TCG est sorti a peine quelques mois avant Battle Spirits Saga, et Digimon TCG commençait à peine à prendre un rythme de croisière à la même période. Cela fait donc trois JCC sortis récemment dont deux quasiment en même temps. Je ne suis pas un expert en marketing, mais sortir deux produits visant un public similaire avec une fenêtre de sortie aussi rapprochée ne pouvait se faire qu'au détriment d'un des jeux, et il semblerait que Battle Spirits Saga, qui ne bénéficie pas de l'énorme visibilité qu'offre la licence One Piece soit celui qui souffre le plus de cela. Oh, et j'ai oublié de mentionner quelque chose : Les boosters des deux premières éditions de Battle Spirits Saga ne contenaient pas de cartes rares dans de nombreux cas ! Pire encore, beaucoup de gens attendaient les crossovers avec d'autres licences de Bandai Namco comme Gundam par exemple. Et bien, dans la troisième édition, il était possible d'avoir ces fameuses cartes Gundam... Mais seulement une seule par boîte de boosters. Voilà qui n'a pas du aider au succès du jeu non plus...

La seconde hypothèse qui me semble tout aussi valide est la manière dont Battle Spirits Saga a été vendu aux joueurs : Dés le début des annonces, l'équipe marketing n'avait que deux mots à la bouche : Cash Prizes. Pour la faire simple, Battle Spirits Saga s'est vendu uniquement sur les lots en argent réel très importants qui attendaient les joueurs qui s'inscriraient aux tournois. Cet accent mis sur l'aspect monétaire était même présent sur la vidéo de tutoriel officielle pour apprendre à jouer au jeu sur la chaîne youtube de Namco Bandai, vidéo qui depuis a été supprimée de leur chaîne, tiens tiens tiens... Je ne pense pas me tromper en disant que viser la frange des joueurs "professionnels" cherchant avant tout à gagner de l'argent en jouant au détriment du joueur moyen voulant s'amuser n'est pas la stratégie la plus efficace, et il semblerait que la situation actuelle du jeu ne me donne pas tort. Certains vidéastes théorisaient même que cette volonté de mettre en avant les Cash Prizes lors des tournois visait en priorité les joueurs de Yu-Gi-Oh à haut niveau : Déjà parce que, esthétiquement, Battle Spirits Saga se rapproche beaucoup du jeu de cartes de Konami, mais aussi parce que les tournois officiels Yu-Gi-Oh n'ont jamais de récompenses monétaire, ce qui était un souhait de Kazuki Takahashi, l'auteur du manga Yu-Gi-Oh.

Et... C'est bien dommage, parce que j'ai pris beaucoup de plaisir à jouer à Battle Spirits Saga. Son système de ressources est bien pensé et plutôt original, les illustrations des cartes sont majoritairement vraiment belles et chaque couleur est vraiment différente l'une de l'autre en terme de style de jeu et de stratégie. Si pour le moment l'avenir de Battle Spirits Saga est loin d'être radieux, j'espère tout de même que le jeu réussira à continuer d'exister, car il est loin d'être mauvais.

Alors, est-ce que finalement je recommande Battle Spirits Saga ? Et bien, si l'anglais ne vous fait pas peur et que l'esthétique Yu-Gi-Ohesque vous plaît, Battle Spirits Saga peut valoir le coup d'oeil. Malheureusement, il semblerait qu'en France le jeu ait vraiment peiné à trouver des boutiques souhaitant le mettre en avant... La barrière de la langue n'aidant sûrement pas, sans compter l'arrivée en force de Lorcana la même année qui n'a pas laissé énormément de place à nos pauvres Spirits.

J'espère que ce nouvel article consacré à un JCC (pas) disparu vous aura plu, et que cela vous aura donné envie de découvrir un jeu certes plutôt confidentiel chez nous, mais qui mérite tout de même qu'on en parle !

Alors c'était comment ?

Vous aussi, louez son œuvre !


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L'auteur

Gigajoker
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Prédicateur | Haute-Savoie
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