Partie I : les élus
Introduction
La tempête faisait rage. L'Exterminateur, le Dieu du mal, s'approchait de la Source de mana. Dès qu'il l'aurait, c'en en serait fini de ce monde. Mais alors que seul dix mètres le séparait à présent de la Pierre, une lueur pointa à l'horizon. La Pierre vibra sur son socle, et les vents redoublèrent de violence, projetant l'Entité maudite à terre. Mais elle n'était pas venu ici pour contempler cette merveille. Il la voulait, pour assouvir le monde, et y régner. Son but n'était même pas de diriger les vivants. Il ne voulait plus de vivants. Lui-même était mort depuis des temps immémoriaux.
Sur la crête de montagne en face de lui, la lueur grandit. Le Dieu du mal vu clairement un des sommet éclater sous l'effet de la Foudre ; la tempête n'était constituée que de vents, le sol étant lisse et régulier.
Peu après, une énorme boule a la vitesse fulgurante apparut pour se diriger sur l'Ennemi universel. Rassemblant son pouvoir, il tenta de la faire éclaté mais il sentit le mana geler dans ses entrailles. Il pesta contre l'importun qui avait contrecarré son sort.
Lorsque la Boule lumineuse arriva a sa hauteur, il créa un formidable mur, haut de plusieurs dizaines de mètres. La Sphère s'y fracassa dans un bruit qui couvrit celui de la tempête, projetant une lumière aveuglante. Quand enfin le Mal recouvra la vue, il aperçut dans son mur un trou. Et devant lui... La Boule, bien que grandement rétrécie, semblait le charger. Il n'eut pas le temps de tenter de se protéger à nouveau, qu'il se sentit soulevé de terre et projeté plus loin.
La Boule disparut.
Il se releva. Autour de la Pierre se dressait a présent un mur de protection immense, à peine visible, mais qui devait en être d'autant plus solide. Il allait tenter de le briser, quand une silhouette apparut au-dessus d'une montagne. Mais il s'en moqua. Malgré tout ce qu'il venait de subir, toutes ses pensées restaient concentrées sur la Source de mana. Il aurait bien la temps de faire souffrir éternellement ceux qui l'avaient tant contrarié. Pourtant, il fut bientôt contraint de regarder plus attentivement la créature qui apparaissait. D'après ses connaissances, il s'agissait... d'un Dragon Rajhi. Gigantesque, il couvrit rapidement le soleil qui se profilait à l'horizon, plongeant le Mauvais dans la pénombre. Il fondit soudain sur l'Ombre. Celle-ci ne sembla pas réagir, mais lorsque le Monstre ne fut plus qu'à quelques mètres de lui, l'Horreur fit un geste désinvolte, et le Dragon s'arrêta immédiatement, repliant ses grandes ailes. Privé de vitesse, il s'écrasa au sol. Ses yeux semblaient remplis d'une profonde terreur, et de nombreux soubresauts agitaient son corps moisissant déjà .
A l'horizon, les nuages s'amoncelèrent encore.
Le Destructeur sourit, découvrant une mâchoire aux dents noires et mal placées, puis passa une langue rouge sang sur ses lèvres. Ainsi ses ennemis allaient enfin se dévoiler. Il n'aimait pas spécialement combattre contre des Invocations.
Les personnes qui vinrent n'avaient rien d'humain. L'une était grande, entièrement revêtue d'un habit rouge écarlate, qui faisait penser à de longues flammes tourbillonnantes. Un deuxième, plus petit. était pour ainsi dire recouvert de bleu. Une sorte d'aura semblait s'échapper de lui, et l'atmosphère était plus électrique autour de son corps. Le troisième, bossu, n'avait rien de particulier, si ce n'était une impression de puissance. Enfin, le quatrième, le plus petit, reposait sur l'épaule d'un gigantesque Sylvain.
L'Affrosité sourit encore. Il allait les balayer d'un revers de main. Il fit monter en lui tout le mana disponible, jusqu'à ce qu'il brille, et que de ses yeux s'échappe des flammes. La déflagration, étourdissante, retentit au moment ou il lança cette vague sur ces assaillants.
L'explosion créa un immense nuage de fumée.
Et dans celui-ci, une ombre semblé s'agiter. Les guerriers marchaient toujours, avec en tête le géant aux habits bleus. Il gardait la main levée, et la Méchanceté devina qu'il avait créé un mur. Ce devait aussi être lui l'auteur du Contresort et du Mur de protection.
Ces combattants se rapprochèrent.
Ils prirent la parole. Le Mage bleu se nommait François. Le dirigeant du Sylvain Grégoire. Celui qui semblait se trouver au coeur d'un incendie avait pour nom Antoine. Enfin, le bossu s'appelait Aymeric.
Le Dieu du mal ne se présenta pas. Tout le monde connaissait son nom : Dark Moguaï.
Ce qui se passa ensuite relève du domaine de l'impossible. Tout oeil humain qui se serrait trouvé dans les environs n'aurait vu qu'un sorte de tempête de sable au sein de laquelle les explosions succédaient aux éclairs.
Toujours est-il, qu'à la fin, il ne resta que les quatre guerriers. De nombreux cadavres jonchaient le sol.
Alors, ceux-ci s'en retournèrent d'ou ils étaient venu. Ils avaient fait leur devoir. Dark Moguaï était à nouveau enfermé dans les Enfers.
Chapitre I : Coup de foudre et autres Monstres...
Rellik s'avançait ostensiblement vers l'arbre. Les feuilles se penchaient sur ses épaules, comme pour le saisir. Une fois qu'il fut bien au milieu de l'arbre, il sortit de sa poche une Pierre rouge sang. Une sorte de lueur semblait émaner de l'Objet, éclairant le visage de l'enfant. Il se concentra longtemps, et de la Pierre s'échappait à présent une lumière bien plus forte.
Rellik fit monter le plus possible de Mana dans ses veines, mais un écureuil détourna son attention. Sa concentration se dissipa et le Mana qu'il avait chargé, faute de servir à quelque chose d'utile, se répandit dans son corps telles un énorme décharge électrique. Poussant un cri, Rellik s'évanouit.
Lorsqu'il se réveilla, il vit que l'après midi était largement passé à l'obscurité relative qui l'entourait. Sortant des branches, il découvrit qu'un orage couvait. Il voulut rentrer, mais une pluie drue et mêlée de grêlons se mit à tomber. Il retourna sous son arbre pour se protéger. Soudain, juste au-dessus de lui, l'orage éclata.
Un frisson parcourut son corps lorsqu'un éclair proche déchira le ciel. Le vent s'était également levé et soufflait de tout ses poumons.
Les particules électrique qui vibraient dans l'air donnaient de la force à Rellik.
Lorsque la pluie commença à se radoucir, malgré encore le vent et les éclairs, il sortit pour retourner chez lui. Il fit un long trajet car il dut contourner la rivière en crue.
Alors qu'il n'était plus qu'à une dizaine de mètres, il aperçut le visage inquiet de sa mère derrière la fenêtre.
Ses lèvres s'agitaient en prières.
A l'instant même ou Rellik poussa le portillon, dans un vacarme épouvantable et dans une lumière aveuglante, la Foudre s'abattit sur lui, et tout devint noir.
-Mange, je te dis ! Je me suis donné du mal pour obtenir tout cela, et tu n'en prends même pas ! Mange !
Avant que son père ne puisse continuer ou même réagir, Kallon sauta de sa chaise et se précipita dehors. La Foudre allait tomber. Il le voyait aux lourds nuages qui recouvraient le ciel. Mais cela lui était égal.
Il courut longtemps et arriva enfin à sa cabane. Il y entra par la porte à peine soutenue par quelques branches pourries. Des champignons poussaient un peu partout ; Kallon n'avait pu s'occuper de son abri depuis que la période des examens avait commencé. Il fallait faire de longues études pour devenir Chevalier de la tempête. Et son père, qui avait mis tant d'argent pour lui permettre d'atteindre le bout, le forçait à étudier, encore et toujours. Mais Kallon avait d'autres ambitions.
Depuis ce jour ou il avait vu ce Sylvain en cage, enfermé comme une bête, il en était tombé amoureux.
Le Sylvain s'était rebellé contre son maître le soir même ou Kallon comptait lui rendre visite. L'enfant avait trouvé la dépouille du maître, avec, a ses côtés, une chose bien rare ; une Pierre de mana vert. Il l'avait ramassé et caché dans son cabanon.
Il souleva une vieille teinture récupérée dans des poubelles, puis ouvrit un lourd coffre. Là se trouvait la fameuse Pierre.
Il sentit avec délice le Mana vert pénétrer en lui, cette sensation qu'il n'avait pas éprouvé depuis tant de temps. Il ressortit avec, la tenant toujours bien serrée entre ses doigts.
Il chercha des yeux un animal. Là ! Une fourmi se promenait entre des branches trois fois plus hautes qu'elle. Kallon la recueilli du bout de son doigts et la déposa sur une branche creuse, bien en évidence, afin de na pas la perdre de vue.
Puis il se concentra. Lorsqu'il rouvrit les yeux, ils avaient une teinte verte, et ses cheveux semblaient à présent n'être formé que d'herbe.
La fourmi cessa de bouger, comme en transe, puis s'entama en elle une Croissance gigantesque. Elle grandit jusqu'à arriver à la taille de Kallon. Ce dernier ouvrit de grands yeux devant sa réussite mais, déconcentré, il ressentit une vive brûlure dans tout son corps. Il se replia par terre dans un sursaut, puis s'évanouit, tandis que la Fourmi retrouvait sa taille normale.
Il se réveilla quelques minutes plus tard. Il se leva et s'aperçut qu'il était trempé. La pluie tombait, drue et froide, sur la forêt. Avant qu'il ne décide ce qu'il allait faire, un bruit sourd le fit sursauter. Il se retourna, lentement, et entendit à nouveau le bruit, qu'il identifia comme un craquement. Un arbre entier atterrit alors juste à son côté, tandis qu'un Créature gigantesque sortait des arbres, déracinant tout sur son passage. Kallon voulut s'enfuir, mais l'Eventrebois l'assomma avant de le saisir et l'emmener.
Chapitre II : Protection en tout genre et autres monstres
Ylloh sauta du rocher ou il s'était installé pour bronzer. Avec l'agilité d'un bouc, il monta au sommet de la petit montagne ou il se trouvait. Arrivé en haut, il observa ce paysage qu'il voyait si souvent, et dont il ne se lassait pourtant jamais. La plaine s'étendant à l'infini devant lui, avec simplement quelques arbres épars et quelques animaux, tels des lions. Il prit plaisir à sentir le vent chaud lui caresser la joue.
Ses cheveux volaient doucement au vent, et quiconque l'aurait vu là l'aurait pris pour un de ces ermites puissants qui vivent reclus dans les montagnes, n'eussent été son visage juvénile et sa petite taille.
Alors qu'il rabaissait le regard, un éclat l'éblouit. Il rejoignit la source de cette étrange lumière pour découvrir une Pierre bleu-blanche qui brillait faiblement.
Il laissa s'échapper un long sifflement et ramassa le caillou. Il savait à quoi servait cette Pierre. Il en avait déjà utilisé dans son école de magie, et connaissait le valeur de ce qu'il tenait entre ses mains. Il l'observa longuement pour découvrir qu'elle était parfaite. Il n'était même pas sur que celle du maître soit aussi belle.
Il sourit largement ; il possédait sa propre source de Mana !
Il couru annoncer la nouvelle à son père, mais alors qu'il passait à l'ombre d'un arbre, un frôlement le fit sursauter ; un Lion se tenait à quelques mètres de lui et semblait bien décidé à le manger.
Se rappelant de ce qu'il avait appris, Ylloh concentra un maximum de Mana dans sa réserve afin de créer un Mur de protection.
Le Lion sauta soudain sur lui, juste au moment ou le sort fut lancé.
L'animal se cogna contre un obstacle invisible, et Ylloh sentit ce choc jusque dans ses entrailles. Il s'écroula, inconscient, tandis que le Lion s'en aller, dépité, trouver une autre proie.
Lorsqu'il se réveilla, un orage avait éclaté. Le tonnerre grondait de toutes part, et Ylloh savait ce qu'il risquait dans cette grande étendue d'herbe. Il resta donc abrité par le feuillage de l'arbre.
Soudain, celui-ci éclata littéralement, projetant une pluie de brindilles sur l'enfant.
Affolé, il saisit la Pierre qui traînait dans l'herbe. Il se concentra pour créer un nouveau Mur de protection.
Patiemment, il parvint à créer un dôme au-dessus de lui. Il était très visible, donc peu solide. Mais Ylloh n'était qu'un apprenti.
A quelques dizaines de mètres, un autre arbre éclata sous l'effet de la Foudre.
La Mur n'empêchait pas la pluie de passer et Ylloh était trempé jusque dans ses os.
Soudain, il fut comme ébloui et leva la tête, pour apercevoir un rai de lumière rouge s'écraser sur lui, ou plutôt sur son dôme. La violence du choc le projeta à terre, et se tête heurta un caillou. Il s'évanouit à nouveau.
Lucho étudiait. Enfermé depuis le matin dans la bibliothèque, il lisait de vieux grimoires parlant des Dragons, ces créatures fantastiques et mythiques.
Il n'entendit pas les pas qui s'approchait, tellement absorbé par ses documents qu'il en respirait faiblement. Le livre lui fut arraché des mains, et il découvrit avec horreur que les Goptits l'avait rejoint.
Les Goptits formaient une bande de petits gobelins qui passaient leur temps à embêter les autres enfants. Une de leur cible du moment était Lucho. Il était plutôt petit, pas musclé du tout. Il passait son temps à lire, perdu dans ses mondes imaginaires.
Il se leva brusquement et tenta de fuir, mais il dérapa sur le sol lisse du bâtiment et s'étala de tout son long dans un crissement. Daraïd, le chef de la bande, le prit par le col, et le souleva à quelques centimètres du sol. Alerté par le bruit, un bibliothécaire arriva. Faisant semblant de dépoussiérer le col de sa chemise, Daraïd emmena Lucho dans la rue. Il le jeta à terre, et toute sa bande éclata de rire.
Apeuré, L'humain se traîna par terre jusqu'à rencontrer un mur. Il tenta de se redresser, mais ses jambes ne le soutinrent pas, et il se rassit, faisant face à ses ennemis. Ceux-ci s'avancèrent, l'air menaçant.
Voulant se relever une nouvelle fois, Lucho sentit sa main se refermer sur un caillou.
Il vit que Daraïd avait saisi une longue barre de fer et la traînait derrière lui.
Lucho ferma les yeux, du plus fort qu'il put, et sentit soudain le calme l'envahir. Il sentit comme une grande source d'énergie dans sa main. Et dans le noir de ses paupières, apparut soudain une figure bien particulière. Deux longues ailes, une tête énorme et un corps d'une longueur incommensurable.
Il sourit, toute peur l'ayant quitté. Le Dragon Rajhi approchait dans ses rêves. Et il sentit un souffle chaud sur sa joue. Un hurlement le fit sortir de sa rêverie, et il découvrit le squelette carbonisé de Daraïd. Il était encore debout, la barre dans la main, mais n'était plus constitué que d'os. Les autres membres de sa bande tentèrent de fuir. Mais une queue plus grande qu'un tronc d'arbre, s'écrasa sur eux. Le Dragon s'approcha de Lucho lui prit la tête entre ses serres et s'envola.
Chapitre III : Un Dieu Fantastique
Rellik se réveilla avec un affreux mal de tête. Il se rappela avoir été comme brûlé à vif pendant une seconde avant de sombrer dans le néant, mais sa mémoire ne contenait aucun élément capable de l'aider à se souvenir de ce qui s'était passé avant.
En se levant, il remarqua trois autres enfants dormant autour de lui. Il contempla avec un gloussement la manière dont ils étaient habillés - des sortes de tenues moulantes de différentes couleurs -, puis s'aperçu qu'il était lui-même habillé ainsi. La sienne était d'un rouge flamboyant, zébré de rayures jaunes, avec des pointes d'un métal léger aux coudes, aux poignets et aux genoux. Malgré son apparence, il se mouvait avec aisance dans ce costume.
Un grognement retentit à sa droite, et il vit l'un des autres enfants qui émergeait difficilement du sommeil. Ce dernier portait une tenue bicolore, et une sort de tourbillon blanc et bleu semblait s'élever de ses chevilles à son cou. Partout ou Rellik avait des lames, l'enfant avait des protections.
Les deux autres finirent aussi par se réveiller.
L'un était tout de vert, des plantes semblant lui pousser en plusieurs points, telles du lierre sur un mur, tandis que le second avait une tenue d'un rouge très sombre, presque noir.
Rellik se présenta, et les autres firent de même. Ils s'appelaient Ylloh, Kallon et Lucho.
Chacun avait subi un accident puis un événement extraordinaire avant de se retrouver ici. Aucun n'avait de souvenirs anciens. Pas de parents. Pas de frères, pas de sœur.
Regardant autour d'eux, il découvrirent qu'une unique porte permettait de sortir.
Lucho s'en approcha, et saisi la poignée. Elle s'ouvrit sans difficulté.
Ils quittèrent donc la pièce, pour se retrouver dans un gigantesque couloir. Celui-ci était au moins aussi haut qu'un cathédrale, et deux fois plus large.
En s'approchant des côtés, il furent immensément intrigués, car le sol n'était pas visible. A perte de vue, ce n'était que des nuages d'un blanc immaculé.
Ils se mirent en marche, sans savoir ou ils pouvaient aller, mais préférant bouger à rester inactifs.
Longtemps ils se promenèrent dans ce couloir, et il commencèrent à sentir le tournis les envahir car, en plus d'être en spirale, ce corridor géant ne changeait jamais, et ils finirent par se demander si ils ne tournaient pas en rond.
Un léger bruit retentit au-dessus d'eux. Comme le froissement délicat d'une étoffe, un son infime qui résonna pourtant longuement.
Levant la tête, ils aperçurent une forme familière, mais tout de même inconnue. Celle-ci avançait lentement, et ils de décidèrent à la suivre.
Peu à peu, ils finirent par distinguer les principaux traits de la créature. Son corps de femme laissait entrevoir des morceaux de paradis, et une épée étincelait à son côté. De ses omoplates partaient deux grandes ailes blanches et une sorte de halo l'entourait. Un mot résonna dans l'esprit d'Ylloh. Ange.
Aucun doute, C'était un Ange, une de ces créatures fantastiques que seul quelques rares privilégiés n'avaient pu qu'apercevoir une fois dans leur vie.
La même conclusion parvint aux esprit des autres.
Enfin, après ce qui leur parut une marche interminable, l'Ange s'arrêta et tendit la main vers le mur. Aussitôt, un grondement retentit et la paroi sembla se dissoudre, découvrant un large fente ou pénétrèrent l'Ange et le enfants.
Ceux-ci furent soudain éblouis, et ne purent rouvrirent les yeux qu'après de longues secondes.
Mais même là, ils plissaient les yeux car d'une forme assise dans un trône gigantesque s'échappaient des rayons de toutes les couleurs, emplissant l'espace.
Une vois résonna, mais pas dans la salle. Elle résonna dans leur tête.
Abasourdi, les quatre enfants tombèrent presque. Serra, le Dieu fantastique, protecteur de la race humaine, aux pouvoirs quasi-illimités ! Ils croyaient rêver, et pourtant tout semblait réel. La voix reprit :
La lumière se fut plus intense encore, et soudain se ternit presque entièrement. Sur le trône se tenait une femme d'une beauté extraordinaire, aux formes douces et voluptueuses, dune finesse incroyable et d'une légèreté incomparable.
Cette apparition sourit, et les enfants sentirent aussitôt toute la faim, la fatigue et la tristesse les quitter. Ils étaient tout simplement heureux.
Chapitre IV : L'entraînement
Impressionnés, les enfants ne pouvaient qu'écouter ce discours dont chaque mot leur arrachait un soupir tant l'oratrice les attirait. Elle parla encore longtemps, leur révélant que leurs combinaisons servaient à canaliser le Mana, leur expliquant les origines du mondes, des Dieux et du Mal. Elle leur dévoila des secrets que jamais aucun humains n'avait encore soupçonné, des secret si terrifiants que le monde aurait été changé si ils eurent étaient connus.
Les Dieux ne s'occupent habituellement pas des affaires des hommes, mais si le Mal venait à régner, alors ils ne seraient plus les Dieux de personne, car la vie serait anéantie.
Elle les renvoya sur Terre afin qu'il puisse y commencer un entraînement intensif.
Kallon suivrait l'enseignement de Maro, un Molimo-sorcier. Ylloh celui d'un maître guérisseur. Rellik apprendrait grâce au Roi des Gobelins. Et Lucho aurait pour maître celui des Zombis.
Rapidement, les élèves dépassèrent les maîtres, et ils durent bientôt s'entraîner ensemble dans des combats féroces. Voici un des combats qu'ils menèrent :
Prenant chacun pour terrain un lieu qui leur était familier, ils choisirent pour arène une plaine dévastée.
La tension monta, les nuage apparurent, du plat de l'horizon jaillirent des créatures,
Qui déchirèrent et lacérèrent, ne laissant rien, pour arriver telles des Chimères devant leurs maîtres.
Rellik prit sous son aile une centaine de gobelins, prêt à tout dévaster à l'aide de parchemins,
Ylloh choisi des Anges, des humains et des Lions, pour combattre férocement, devenir le champion,
Kallon trouva des bêtes, des elfes et de Guivre, sur le passage desquelles il ne laisse rien vivre,
Lucho se réfugia, dans le Noir le plus brillant, et de là lança ses armées de revenant.
Les armées se battirent, tout un jour et toute une nuit, aidés des Magiciens et de leurs nombreux amis.
Puis les matin vint, découvrant l'arène. Il n'y avait plus rien, que désolation et peine.
Les Magiciens reclus, sortirent de leurs abris, se battirent à main nu, aucun ne perdit.
Ainsi, jamais aucun ne gagna ni ne remporta un de ces combats, car tous étaient de force égales, malgré les différentes stratégies.
Ils s'entraînèrent pendant 10 ans et 10 jours. Au bout de ce laps de temps, ils maîtrisaient parfaitement leur Magie. Les Pierres de mana ne leur servaient même plus, leurs corps débordant d'énergie.
Ils pouvaient d'un revers de main décimer une population, raser une montagne ou assécher un lac.
Le matin du 3660 jour, ils sentirent quelque chose d'anormal dans l'air, comme si l'atmosphère se contractait, cherchant à fuir un quelconque danger. A Midi la Terre tremblait, et elle ne se reposa que le soir. Puis, à Minuit, alors que les élus avaient revêtus leur combinaisons de combat et se tenaient prêts, le sol éclata.
Des entrailles de la Planète surgirent des bruits épouvantables, des cris de souffrance, de malheur et de terreur, et des fantômes terrifiant sortirent de la fente terrestre. Ils se précipitèrent dans les villages voisins, répandant une horreur pire qu'on en avait jamais vu. Puis les monstres sortirent. Des Hybrides aux formes insoutenables pour toute personne non préparée, faible d'esprit.
Mais les élus tinrent bon. Ils se dressèrent face aux envahisseurs et les repoussèrent méthodiquement, les tuant un par un.
Rellik grillait ses adversaires, leurs lançait des hordes de Gobelins hurlant et kamikazes ou de gigantesque Boules balayant tout sur leur passage.
Ylloh protégeait ses compagnons et lui-même à l'aide de murs résistant à tout, tout en envoyant des Anges fondre sur ses ennemis.
Kallon faisait surgir des monstres gigantesques du néant, puis les faisait encore grossir, avant de les lâcher sur les Créatures des Enfers.
Lucho détruisait ses ennemis sans même les voir, et ne les envoyant pas aux enfers, mais les détruisant entièrement.
Au bout de cinq heures de lutte, il n'y eut plus que les Elus et leurs Créatures debout. Alors le sol trembla, et le véritable combat commença.
Chapitre V : Le mal est ailleurs.
Les muscles bandés, tremblant presque, les quatre héros attendaient.
Lorsque le soleil se leva, ils n'avaient toujours pas bougé. A midi, le grondement se fit plus sourd, et le soir il s'éteignit tout à fait. La fissure se referma. Enfin, ils s'autorisèrent à bouger. Ils ne proférèrent pas une parole, se demandant simplement pourquoi le Dieu du mal était resté terré dans son antre.
Mais un glissement dans l'air les avertit de l'arrivé d'un être.
Il se mirent aussitôt en posture de combat, et du mana remonta dans leurs veines. Un monstre étrange atterrit dans un grondement à leur pied.
Malgré sa forme humaine, et de part sa taille, il ne faisait aucun doute que cette créature n'était pas un homme. Un bandeau lui masquait les yeux, mais pourtant tout dans ses gestes indiquait une aisance parfaite. Chacune de ses mains renfermaient un sabre recourbé.
Ce nouveau venu se tourna vers les héros.
Il sembla se détendre imperceptiblement en les « voyant », phénomène étrange car il ne pouvait voir. Ceux-ci préparèrent mentalement leurs incantations les plus puissantes, prêts à en découdre de cet ennemi potentiel.
Mais une voix résonna soudain en eux.
« N'ayez crainte, humain. Tel que vous voyez mon corps, je suis l'Avatar de Serra. On vous a trompé. Tout ceci n'était qu'un leur. Vous n'avez rencontré que le dieu du mal déguisé, protégé de ses Anges du malheur. Il vous a envoyé ici, dans cette dimension appelée Terres inconnues donc inconnue de la plupart des voyageurs. Mais il règne depuis déjà plusieurs années sur le plan principal, Dominaria. J'ai eu beaucoup de difficultés à vous rejoindre car un sort enveloppe ce plan. Mais vous devez me suivre afin de faire régner la justice. »
Sur ceux, il fit un bond fabuleux, d'au moins une dizaine de mètres, et s'éloigna des héros.
Ils réfléchirent. Et Rellik fit le premier pas. Il suivit l'Avatar, et il fut bientôt rejoint par ses compagnons. Ensemble, ils partirent.
Après de nombreux jours de marche ou de vol, il atteignirent une sorte de mur transparent, flottant doucement en l'air et s'élevant à perte de vue. Ils tentèrent de le franchirent, mais ils furent violemment repoussés, comme électrocutés. Lucho envoya un Dragon s'y fracasser, mais celui-ce se volatilisa, disparut étrangement.
Tout le jour ils tentèrent de briser cette barrière, mais rien n'y fit. Il dormirent, et au matin, sans même se parler, ils se rassemblèrent, levèrent les bras, et firent sortir une dose de mana incommensurable. Des filaments sortaient de leurs mains pour aller de rejoindre plus haut en une formidable boule d'énergie.
Enfin, ils la lancèrent sur le mur.
Un bruit indescriptible résonna, et une lueur formidable se propagea le long de l'obstacle. Puis celui-ci se brisa, comme un vase qui tombe, en un millier de fragments lumineux. Lorsque les élus relevèrent la tête, ils aperçurent une brèche.
Seulement une brèche.
Et cette brèche se refermaient. Ils sautèrent à l'intérieur et la franchirent.
Partie II : L'ailleurs
Introduction
Une déflagration retentit quelque part. Sans s'en soucier, les trois hommes continuèrent à discuter. De lourdes gouttes de sueur glissaient le long de leurs visages empreints de fatigue. De nombreux tics nerveux les agitaient, signe d'une tension extrême.
-Les Oracles ont parlé, dit l'un deux, le plus âgé. Il arrive. Il sera bientôt là. Organisons une défense. Si nous le tuions, alors non seulement le mal ne serait plus, mais en plus nous serions considérés comme des héros.
-Non, reprit le plus jeune. C'est impossible, tu le sais aussi bien que moi. C'est un Dieu. Un Immortel. Nous ne pouvons le combattre. Il faut fuir. Je préfère être un lâche vivant qu'un héros mort. Cette nuit, nous devons partir.
-A quoi cela servirait-il ? explosa le premier. Il nous rattraperait de toutes façons ! Soit nous mourrons en lâche, soit nous mourront en héros. Mon choix est fait.
-Mais, continua l'autre, si nous partons, qui sait dans combien de temps il nous trouvera ? Si je peux vivre quelques années de plus, ou même quelques mois, je prends. Je suis marié.
Le premier essaya de se calmer. Cet apprenti voulait lui donner des leçons ? Il allait lui montrer qui décidait.
Il se leva soudainement en renversant sa chaise et prononça une longue incantation. Un éclair partit de son front en direction de l'insolent. La troisième personne, qui jusque là n'avait pas parlé, fronça les sourcils. Aussitôt, l'éclair s'éteignit, et son créateur fut projeté en arrière.
Son visage était plongé dans l'ombre d'une capuche noire, et on apercevait que sa bouche. Il prit la parole, pour la deuxième fois depuis le début du débat.
-Allons, Sorei, tenterais-tu de lui faciliter la tâche ? Deux personnes unies équivalent à trois désunies. Un plus un égalent trois (y verra une allusion qui a les même lectures que moi). Ne te bat pas contre tes alliés. Diviser pour mieux régner. Tu fais à sa place le travail de ton ennemi.
Le dénommé Sorei se releva et baissa la tête, penaud. Il murmura un vague « désolé » à l'attention de ses compagnons. Comme toujours, Stipet avait su le remettre à sa place. Il sortit de la hutte ou ils s'étaient réfugiés.
Stipet s'adressa au jeune insolent :
-Ne le cherche pas, Renaud. Tu sais qu'il n'accepte pas qu'on lui parle comme ça.
Le conseillé acquiesça, et sortit à son tour.
Resté seul, le dernier homme murmura quelques paroles inaudibles et rejoignit dehors ses compagnons.
A quelques kilomètres de là sévissait l'entité maudite. Elle avançait dans un village, tuant toutes les personnes qu'elle croisait. Dans son dos, une étrange Pierre brillait, fichée, et toute la lumière semblait attirée par elle.
Dark Moguaï se dirigeait vers le village ou Stipet venait de faire sa loi.
Ce même village qui avait finalement décidé de résister. Une stratégie fut établie. Puisque le monstre semblait attiré par la lumière, les villageois couvriraient un gouffre de liane et de feuilles, de manière à créer un faux plancher, et agiteraient de l'autre côté de nombreuse torches. C'était très primaire, mais ils ne s'en rendaient pas compte, affolés qu'ils étaient à l'idée que le dieu maléfique serait bientôt sur eux.
Et ce fut rapidement le cas.
Le Dieu arriva au village, dévasta rapidement toutes les maisons et aperçut les lueurs. Il s'en approcha, lentement, de son pas le plus pesant. Il mesurait plus d'une vingtaine de mètres. Lorsque enfin il atteignit le bord du précipice, il marqua un temps d'arrêt.
De l'autre côté, tout les villageois retenaient leur souffle. Dark Moguaï fit un pas. Rien ne se passa, sa patte se posa sans problème sur le piège.
Voyant cela, tout les humains fuirent. Le Dieu fit un deuxième pas. Un gigantesque craquement retentit. Et il tomba dans le gouffre.
Dans un paroxysme de joie, tout les villageois hurlèrent, dansèrent, chantèrent ! Ils n'avaient jamais été aussi joyeux. Eux, les simples villageois, étaient sans problème venu à bout du Dieu du mal.
Du Dieu du mal.
Un feulement se fit entendre. Suivit par un silence étonné. Puis angoissé.
Une femme qui tenait un chapelet et récitait des prières murmura :
-C'est un Dieu, nous n'aurions jamais du nous opposer à lui. C'est un Dieu.
Puis elle se mit à crier :
-Oh peuple malheureux (là aussi vous trouvez un indice sur mes lectures), le vent se lève, fuyez, vous avez déclenché la colère des Dieu. On ne tue pas impunément une entité éternelle. Fuyez de toutes vos forces, ou vous essuierez la colère du Mal. Oh...
Mais elle n'eut pas le temps de continuer. Une gigantesque patte surgie du gouffre venait de s'abattre sur elle.
Tout les habitants hurlèrent, mais cette fois ci pour exprimer leur peur.
Dans un bond formidable, Dark Moguaï surgit du gouffre, et retomba sur une dizaines de malheureux humains.
Il avança en hurlant un cri de rage et de contentement si fort que bon nombre de tympans furent percés.
Mais alors qu'il voulait lancer un sort de Colère de Dieu, il sentit que le mana qu'il puisait de la terre se geler en lui.
Ses yeux se révulsèrent lorsqu'il aperçut devant lui... Quatre hommes qui volaient. Et il ne les connaissait que trop bien.
Chapitre I : Combat
Les nuages qui obscurcissaient le ciel semblèrent s'évaporer, et bientôt le soleil resplendit sur la terre, tandis que Dark Moguaï fixait les quatre élus.
Ylloh, qui était resté en arrière fit comprendre d'un signe de la main aux humains qui se trouvaient encore là qu'il devait partir. Quelques cris retentirent, et il n'y eut plus que les Magiciens.
Rellik fit apparaître devant lui une boule lumineuse, constituée de feu et de lave.
Le combat commença. Des centaines de créatures apparurent à l'Est, toutes puissantes et affamées. Le cil d'Ouest noircit lorsque des dizaines de Dragons le survolèrent, et un volcan même poussa à cet endroit, d'où s'échappèrent encore d'autres dragons. Un mur cristallin entoura peu à peu les quatre combattants, jusqu'à former autour d'eux une sphère parfaite.
Pendant ce temps, du Nord étaient surgies des milliers d'horreurs aux formes insupportables, dont les grognements eurent rempli d'horreur toute personne non préparée. Mais les élus l'étaient.
Exactement au moment où ces armées se confrontèrent, Rellik lança sa boule sur son ennemi.
Ce geste retentit comme un signal, et à cet instant précis, les cris de douleur éclatèrent.
Dark Moguaï para d'un revers de main l'attaque de son adversaire, et créa lui-même un arc noir et des flèches aux pointes indéfinies. Il en encocha une et l'envoya vers Lucho, qui créait sans relâche des dragons. Il se retourna au dernier moment et écarquilla les yeux de peur. A quelques centimètres de sa poitrine, la flèche se brisa en deux et les morceaux s'évaporèrent contre le mur d'Ylloh.
Pendant ce temps, Kallon avait de nouveau fait surgir des monstres qui couraient à leur mort. En bas les membres déchiquetés formaient un répugnant tapis sur lequel les créature continuaient à s'entre-tuer. Les cadavres se relevaient et continuer à se battre, dans un chaos indescriptible.
Dark Moguaï riait de voir tant de désolation.
Soudain Le mur d'Ylloh éclata en morceau lorsqu'il hurla :
-J'en appelle à la puissance destructrice du Dieu des Dieu SERRA !
Il serra ses mains en face de sa poitrine, et une immense lueur blanche s'en échappa, ravageant sur son passage toutes les créatures qui se battirent même jusqu'à leur complète dissolution.
L'Avatar de Serra tomba du ciel et se jeta contre Dark Moguaï, mais ce dernier écrasa son ennemi sans difficulté, alors qu'il recréait des armées de créatures innombrables.
Le front en sueur, Kallon prit la parole.
-Nous devons créer des créatures plus puissantes. Unissons nous.
Il se mit à briller d'une aura verte qui entoura son corps, et il ferma les yeux.
Ylloh, Rellik et Lucho se concentrèrent et Prirent chacun un peu d'énergie de Kallon.
Ylloh s'écarta, et soudain il sembla exploser. Des dizaines de Fils lumineux partirent de son corps, et à chaque endroit où ils retombèrent, un Argousin mystique apparut, les ailes flamboyantes dans le couchant.
Rellik observa quelques instants ses anciennes créature. Chacune explosa littéralement et de longues et vibrante Guivres Shivânes, dont les gueules béantes et remplies de crocs s'ouvrirent vers Dark Moguaï.
Enfin, Lucho atterrit à terre et son regard se perdit dans l'horizon. Le sol trembla à sa droite, à sa gauche, puis tout autour de lui ! Dans des gerbes de pierre, des Trafiquant d'esprit apparurent.
Devant tout cela, les créatures maléfiques hésitèrent. Trop longtemps.
Les Guivres Shivânes s'y précipitèrent et dévorèrent tout leurs opposants, tandis que les Argousins faisaient s'évaporer leurs ennemis. Quant aux Trafiquants d'esprit, ils tuaient par poignées, grossissant chaque fois qu'ils avalaient les âmes de leurs adversaires.
Furieux, Dark Moguaï ne vit pas le projectile d'Ylloh lui foncer dessus, et il hurla de rage quand il se fit toucher. Il se retourna vers Son assaillant, et un Trafiquant d'esprit démesuré lui attrapa la jambe pour la dévorer.
La jambe repoussa aussitôt, mais la créature tomba à terre, se tordant de douleur, et elle mourut ensevelie sous ses propres chaires enflées à un point incroyable.
Dark Moguaï s'éleva alors dans les airs à plusieurs centaines de mètres de hauteur, et tourna sur lui-même à une telle vitesse qu'un siphon se créa bientôt autour de lui. Il descendit ainsi, et tout fut aspiré.
Chapitre II : La solution
Les quatre élus se réveillèrent dans ce qui paraissait être une grotte totalement sombre. Ylloh projeta une faible lumière de ses mains et ils découvrirent qu'ils se trouvaient sous un toit de débris d'arbres essentiellement.
Ils profitèrent d'être protégés par cette voûte pour parler.
-Il est trop fort, commença Lucho.
-Stop. L'interrompit Rellik. Il est fort mais nous pouvons le battre. Je ne sais pas comment, mais nous pouvons forcément le battre.
Chacun se tue pour réfléchir.
Une gerbe de lumière jaillie alors au milieu d'eux.
Serra se matérialisa au cœur du nouveau foyer, dans une explosion de flammes.
-Je peux vous aider une dernière fois.
Elle ne prononça que cette phrase. Et elle disparut. Là ou elle se tenait à l'instant d'avant était déposé un parchemins jauni.
Ils le saisirent pour l'examiner. C'était un rituel.
Comment enfermer un démon en une personne.
Dans le ciel, de lourds nuages s'amoncelaient, semblant préconiser un terrible événement. Debout au milieu d'une plaine, Ylloh luttait pour couvrir de ses incantations le bruit infernal du vent. Plus haut, perché sur un rocher, un aigle l'observait faire son étrange manège. Le sorcier commença leva soudainement les bras au ciel, puis se mit à genoux en apposant ses mains contre la terre de la Plaine. Aussitôt, entourant son être, une concentration d'énergie s'échappa du sol. Ylloh se releva, léché par de petites flammes d'énergie. Il reprit son étrange litanie en faisant de ses pas un cercle parfait, qui, une fois que le sorcier en eu fait le tour, s'éclaira brusquement. Ylloh prononça un dernier mot, et six pointes se tracèrent autour du cercle, pour former une étoile de David.
La lumière disparut totalement pendant une fraction de seconde, hormis à l'intérieur du cercle.
Un peu plus loin, Lucho regarda son compagnon, et de ses yeux jaillit un fleuve noir, qui se dirigea à une vitesse folle vers Ylloh. Au dernier moment, celui-ci ferma les yeux, et le cercle draina tout le mana contenu dans la plaine et un mur invisible se dressa,un infime instant, juste suffisant pour bloquer le sort de Lucho. Rassura, celui-ci rentra à son tour dans le cercle.
Il avait été décidé que ce serait lui qui recevrait le démon. L'âme plus que noir de Dark Moguaï aurait moins d'influence sur un corps déjà endurci.
Un rugissement déchira l'air.
Rellik et Kallon, trempés de sueur, arrivèrent.
Ylloh sortit du cercle et les rejoignit. Dark Moguaï apparut.
Lucho brandit soudainement le parchemin, et en lut les lignes. Un fil argenté partit de son front pour frapper celui de son ennemi.
Ce dernier se figea soudainement, les yeux dans le vague.
Une créature de Kallon sauta sur Dark Moguaï, et s'évanouie dans l'air, ne laissant qu'une légère fumée.
Lorsque Lucho rouvrit les yeux, il ne reconnut pas l'endroit ou il se trouvait. Tout était extrêmement sombre, les quelques reliefs disparaissaient dans l'ombre infinie.
Il se retourna, et son sang se glaça. Debout , Dark Moguaï l'observait. Il y eut une explosion, et le combat commença.
Rellik descendit à terre et s'approcha de Lucho, tout en restant à l'extérieur du cercle. Alors même que son compagnon ne bougeait pas, Rellik vit une goutte de sueur perler sur le front de Lucho.
De l'autre côté, Dark Moguaï semblait en proie à une étrange crise. Il tremblait et poussait de petits cris.
Kallon s'approcha de Rellik :
-Que se passe-t-il ?
-Je n'en sais pas plus que toi.
Soudain Lucho tomba à genoux et cria d'une voix hachée semblant venir d'outre-tombe :
-Ai - dez – moi ! De – l'aide !
Ylloh consulta ses compagnons du regard.
Ensemble ils franchirent les limites du cercle.
Ils se sentirent happés par un formidable tourbillon, tout autour deux s'obscurcit, et ils sentirent à nouveaux la terre ferme sous leurs pieds.
A quelques kilomètres, ils virent Lucho, agenouillé, et Dark Moguaï qui levait déjà haut ses bras, dans la posture du jeteur de sorts.
Ylloh cria une formule, et son ennemis fut agité d'une étrange convulsion ; son corps soudain gelé se tourna vers les nouveaux arrivants. Il poussa un hurlement sauvage et voulut porter le coup fatal à Lucho, mais celui-ci avait disparu.
Déjà il avait retrouvé ses compagnons.
Les quatre héros se dressaient contre le Dieu du mal.
Un combat d'une violence inouïe s'ensuivit, dont seules les ombres pourraient témoigner, et que mes paroles ne pourraient décrire. A la fin, je peux seulement vous dire que Dark Moguaï fut vaincu. Allongé sur le sol, il ricana :
-De toutes façons je suis un Dieu, vous ne pouvez me tuer.
Un sourire rempli de dents pointues et sanguinolentes apparut sur son visage.
Rellik s'avança.
-Alors tu seras pire que mort.
Il leva son bras gauche, qui s'entoura subitement d'un halo enflammé.
Partie III : La malédiction
Rellik se tourna vers Kallon.
-Tes yeux brillent plus encore que d'habitude. Tu souffres.
Ylloh sortit de l'ombre qui le cachait.
-Toi aussi.
A cet instant même, Lucho fut saisi de tremblements et tomba à genoux, les mains contractées sur son ventre. Il prononça difficilement :
-Il se réveille. C'était trop beau.
Kallon cria presque, malgré lui :
-Tu sais bien que nous ne pouvons le permettre ! Je suis près à mourir si il le faut !
Lucho regarda un instant son compagnon.
-Moi aussi, tu t'en doutes. Mais il est trop tard.
Une étincelle d'inquiétude s'alluma soudain dans les yeux ternes de Rellik.
-Comment ça ? Que veux-tu dire ? Trop tard ?
Il hurla ces derniers mots, et Lucho se plia encore un peu plus, s'abandonna un peu plus à la douleur. Sans un mot, il se leva. Il brandit son bras droit, et une pointe de glace en jaillit. Il s'enfonça subitement cette lame dans son torse.
Ylloh étouffa un cri, mais Lucho recula son bras. Il n'avait rien.
-Ce n'est pas moi qui ai fait fondre la glace, commença-t-il. C'est... Lui.
Kallon hurla et sortit en courant de la pièce. Rellik et Ylloh gardèrent les yeux baissés face à cette révélation. Une longue plainte déchira l'air.
Lucho s'effondra.
L'humain s'effondra. Lucho, le sourire aux lèvres, se pencha, et arracha le cœur de sa victime dans un éclat de rire. A ses côtés, ses frères l'observaient. Chacun tenait dans sa main un cœur gluant et sanguinolent. Ils disparurent de la pièce.
Prosterné devant Le Grand Dark Moguaï, Rellik prononça une brève prière et déposa son cœur dans la main de son père, Maître et Dieu.
***
La flèche d'Arwen se ficha avec un bruit mat dans la bois de la Taverne. Dimup s'écria :
-Doucement, avec ma taverne !
Une deuxième flèche trancha la première en deux. Sakura, souriante, pris un air faussement désolé.
-Je suis... Confuse !
Puis les deux Elfes éclatèrent de rire.
Une ombre les recouvrit alors, tandis que Thannathos levait la tête :
-On peut savoir ce qui vous fait rire ?
Son regard s'étendit sur les ruines de l'ancienne citée de la SMF, ou nombre d'adeptes avaient péris, pour renouveler la cour de Dark Moguaï.
Exterminateur s'avança :
-Va donc percer ce mystère !
Pouy arriva en riant lui aussi. Il commanda à Dimup une boisson légère, et se mit à discuter avec Sefiroth et Gamepod.
Peu connaissait le passé de la SMF.
Quant à l'avenir ? A vous de le construire !
Le 13/12/2023
Histoire juste top, je suis bluffé, j'ai hyper envie que ça continue. Félicitations !!
Note: 10/10
Le 12/05/2007
Superbe histoire qui aurait méritée un dix n' eut été les nombreuses fautes d'orthographe et les quelques coquile.
Félicitations à toi Exterminateur
Note : 9/10
Le 21/04/2007
J'adors, ces une super histoire bravo tous est bien formulé et ces suffisament long pour que l'on se penétre bien dans l'histoire J'adors!! j'adors!! j'adors!!!! Tous est géniale!!!
Note : 10/10
Le 14/09/2006
Peut-être mon texte SMFique préféré. C'est sûrement du au fait que ça raconte l'origine de la SMF. Ou peut-être est-ce parce que c'est remarquablement bien écrit. Ou peut-être parce que j'ai pris un réel plaisir à le lire. Ou peut-être parce que, en un mot, ce texte est génial.
Note : 10/10
Le 08/09/2006
L'histoire est cool mé g pas piger la fin.
Le 20/06/2006
exterminateur ta pas lu un livre qui sappelle les fourmis (1+1=3, partie 2, debu de lintro )
Super se bouqin
Super ecriture ossi
Note : 8/10
Le 19/04/2006
Très bon, enfin je connais les origines!
Que voila une lecture instructive!
L'histoire est prenante et bien menée, ça se lit avec plaisir, la grande classe!
Note : 10/10
Le 01/03/2006
Je ne suis pas sur d'avoir bien compris la fin mais l'histoire est saisissante. Ca mérite plus qu'un 10, mais y a pas.
Note : 10/10
Le 30/12/2005
eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeh ben tu as eu le courage d'écrire tout ça???
rien que pour l'effort ca merite 10 n'empèche j'ose pas imaginer le boulot
Note : 10/10
Le 16/12/2005
Bouaf
J'ai pas tout lu, mais la fin est prometteuse, je vais construire l'avenir avec vous!
Le 14/06/2005
subjugé(je c pa komen ke sa sécri.lol).non c dingue la qualité des histoires...jé changé davi par apor a mon messaj dizen ke lotre av 9 parsk mon préféré cété cell avc laréne é ke cel ou jé mi 9 cété ma 2eme préféré. ebien NN...el son ttes super c histoires...chapo lé écriv1
Note : 10/10
Le 09/06/2005
C'est ma 2eme histoire préféré de smf!!!la 1er étant celle du combat mytique dans l'aréne.Mais ne t'inquiéte pas ,je te met 10/10 quand meme!!!!franchement j'adore trooooop!!!!continu.......fait une autre histoire,rien que pour le plaisir de mes yeux!!!!(héhé LA phrase qui tue!!!)
Note : 10/10
Le 14/04/2005
c'est tres bien. j'ai vraiment bien apprecier. le texte est excellent tu n'as jamais pensé à écrire un livre .
en gros l'histoire est magnifique
Note : 10/10
Le 13/03/2005
Hé hé, je me rapelle avoir mis quelques références comme ça ^^ Je me demande même si j'en avais pas mis 1 autre ! Mais ça date, alors je ne suis plus trop sûr... c'étaient mes lectures du moment ^^
Le 05/03/2005
Tres bien.
Tres tres bien.
On est captivé de bout en bout par l'histoire et on regrette que ca finisse.
Et vive Bernard Werber et le Vent de Feu...
Note : 10/10
Le 09/02/2005
C'est sûr, c'est un très bon texte narratif. Notre auteur nous ballade d'un lieu à un autre sans anicroche. Un poil trop peu de phrases de discussion, mais c'est un avis perso.
J'ai reconnu l'allusion et je suppose que l'Exterminateur connaît les effets de la synergie (1+1=3).
Note : 10/10
Le 23/01/2005
Salut,
L'histoire est vraiment bien , franchement bravo et gloire au Dark mogvai. Au début j'ai cru que j'allai pas tous lire mais la franchement je redit BRAVO !!!!!
Bonne continuation et @+
Note : 9/10
Le 17/12/2004
j'ai bien aimé ton histoire. Nouvel arrivant à la smf, je surf un peu pour savoir comment ça se passe. L'histoire des slivoïdes est super aussi. J'attend avec impatiente la suite. mais une chose me chiffonne sur l'histoire de nos gouroux. Lucho ne devrait t'il pas en être un, qu'est-il devenu. j'ai cherché partout et n'ai trouvé que nos trois souverain : Ylloh, Kellon et Rellik. Où est donc passé la 4ième partie du Dark Mogwaï.
Sinon, quelqu'un peu me conseiller une personne pour m'aider à créer une carte.
Continue comme ça Exterminateur, c'est le chemin le plus direct pour être bien apprécié de notre noire divinité
Note : 9/10
Le 02/12/2004
tu n'as jamais pensé a écrire des livres tu écris vachement bien a part quelques fautes pas-ci par-là mais franchement ton texte est trop bien
Note : 10/10
Le 30/10/2004
Trop terrible j'ai trop aimé et pourtant je pensais pas tout lire! Le 10 est plus que bon! Franchement vous devriez faire un livre telement c'est cool. Je serait, si vous le pouviés, heureux que vous faisiez une suite, que nous pourions la encor continuer.
Note : 10/10